Sonate K. 58
Sonate K. 58 ut mineur — , Fuga, 58 mes.
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La sonate K. 58 (L.158) en ut mineur est une fugue pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.
Présentation
La sonate K. 58 en ut mineur est une fugue à quatre voix, comme les sonates K. 41 et 93. Toutes sont peu rigoureuses au regard du contrepoint[1]. Ces trois sonates de jeunesse sont manifestement conçues pour orgue[2] et sans doute antérieures à la célèbre fugue K. 30 (la cinquième et dernière étant la K. 417). Elles sont conformes à la tradition italienne de l'époque du compositeur, où « la fugue pour clavier était une manière et non un principe structurel »[3]. Les fugues de Scarlatti sont « dominées par l'harmonie verticale de la basso continuo, sur quoi est appliquée une décoration de surface en style fugué »[4]. Au-dessus des harmonies est disposé un « enchevêtrement de notes de passage, de retards, de syncopes […] donnant une impression de richesse »[4]. Pour lui la forme est « démodée et archaïque »[5].
Le sujet et son contre-sujet offrent un joli contraste entre le chromatisme descendant de l'un et la montée diatonique de l'autre[1].
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 16 du volume XIV (Ms. 9770) de Venise (1742), copié pour Maria Barbara[6]. Deux copies figurent dans deux sources italiennes : Rome, Ms. Mus. 904 (I-Rrostirolla) et Bologne, ms. FF 232 (I-Bc)[7].
Interprètes
Au piano, la sonate K. 58 est défendue par Fabio Grasso (2005, Accord), Dejan Lazić (2008, Channel Classics), Gottlieb Wallisch (2007, Naxos, vol. 7), Alan Feinberg (2015, Steinway & Sons) et Angela Hewitt (2017). Au clavecin les interprètes sont Scott Ross (1985, Erato)[8], Ottavio Dantone (2000, Stradivarius, vol. 4), Francesco Cera (2001, Tactus, vol. 2), Pierre Hantaï (1992 et 2002, Mirare) et Richard Lester (Nimbus, vol. 6), Pieter-Jan Belder (2001, Brilliant Classics, vol. 2), Marcin Świątkiewicz (CPO, 2015) et Cristiano Gaudio (2020, L'Encelade). Stefano Innocenti (2014, La Bottega Discantica) et Vincent Boucher (Atma) l'ont enregistrée à l'orgue.
Notes et références
- Chambure 1985, p. 228.
- Kirkpatrick 1982, p. 212.
- Kirkpatrick 1982, p. 179.
- Kirkpatrick 1982, p. 180.
- Kirkpatrick 1982, p. 181.
- Kirkpatrick 1982, p. 472.
- Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )
Sources
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Ralph Kirkpatrick (trad. de l'anglais par Dennis Collins), Domenico Scarlatti, Paris, Lattès, coll. « Musique et Musiciens », (1re éd. 1953 (en)), 493 p. (OCLC 954954205, BNF 34689181).
- Alain de Chambure, « Domenico Scarlatti : Intégrale des sonates — Scott Ross », p. 178, Erato (2564-62092-2), 1985 (OCLC 891183737) .
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2430 p. (ISBN 978-2-221-08566-0).
- (en) W. Dean Sutcliffe, The Keyboard Sonatas of Domenico Scarlatti and Eighteenth-Century Musical Style, Cambridge / New York, Cambridge University Press, , xi-400 (ISBN 978-0-521-07122-2, OCLC 1005658462).
Articles connexes
Fugues : K. 30, 41, 93 et 417.
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- [vidéo] « Sonate K. 58 (Pierre Hantaï, clavecin) », sur YouTube
- [vidéo] « Bohumir Stehlik, orgue) », sur YouTube