Samarskite

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Samarskite-(Y)
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Samarskite
Samarskite-Y
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (YFe3+Fe2+U,Th,Ca)2(Nb,Ta)2O8
Identification
Couleur Noir, peut avoir une teinte brunâtre, brun à brun jaunâtre suite à l'altération ; brun clair à brun foncé en lumière transmise
Système cristallin Orthorhombique
Réseau de Bravais a = 5,687 Å, b = 4,925 Å
c = 5,218 Å ; Z = 2
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidal (mmm)
symboles H-M : (2/m 2/m 2/m)
Pbcn
Clivage Indistinct sur {010}
Cassure Fragments conchoïdaux
Habitus Cristaux allongés avec des extrémités pyramidales ; souvent granulaire à massif
Échelle de Mohs 5 - 6
Trait Brun rougeâtre
Éclat Vitreux - résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction n = 2,1–2,2
Biréfringence Apparaît isotrope
Transparence Opaque, transparent en lames minces
Propriétés chimiques
Densité 5,6 - 5,8, moyenne = 5,69
Propriétés physiques
Radioactivité (> 70 Bq/g)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La samarskite est un minéral composé de niobotantalate naturel d'uranium, de fer et d'yttrium orthorhombique, pour la samarskite-(Y), qui doit son nom au minéralogiste russe Vassili Samarski-Bykhovets[2].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1839, le capitaine Vassily Samarski-Bykhovets, pas encore colonel[réf. souhaitée] dans le corps des ingénieurs des mines russes, permet au minéralogiste allemand Gustav Rose de prélever des échantillons de pierres près de Miass, dans les Monts Ilmen au sud de l'Oural. Parmi ceux-ci, se trouve la samarskite, que le chimiste russe R. Harmann propose de nommer ilmenium[3]. Gustav Rose appelle d'abord cette pierre uranotantalum, car il pense que le tantale y est prédominant. Son frère Heinrich Rose, minéralogiste comme lui, constate en 1846-47 que la principale composante en est le niobium et pour remercier Samarski-Bykhovets, il donne à ce nouveau minéral le nom de samarskite. Plus tard, en 1879, Paul Emile Lecoq de Boisbaudran rend de nouveau hommage au capitaine russe lorsque, de cette pierre, il isole un autre élément qu'il appelle le samarium.

Il en existe deux formes :

  • samarskite-(Y) de formule (YFe3+Fe2+U,Th,Ca)2(Nb,Ta)2O8[4] ou (Y,Fe3+,U)(Nb,Ta)O4[5] ;
  • samarskite-(Yb) de formule (YbFe3+U)2(Nb,Ta)2O8[6],[7].

Occurrence[modifier | modifier le code]

La samarskite se trouve dans des pegmatites granitiques contenant des terres rares associée à d'autres minéraux rares. On la trouve en association avec la columbite, le zircon, la monazite, l'uraninite, l'aeschynite-(Y), la magnétite, l'albite, la topaze, le béryl, le grenat, la muscovite et la biotite[5].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Grand Larousse Universel
  3. Rare Earth Materials: Properties and Applications [1]
  4. (en) Mindat Samarskite-(Y)
  5. a et b Handbook of Mineralogy [PDF].
  6. (en) Mindat Samarskite-(Yb)
  7. (en) William B. Simmons, Sarah L. Hanson et Alexander U. Falster, « SAMARSKITE-(Yb): A NEW SPECIES OF THE SAMARSKITE GROUP FROM THE LITTLE PATSY PEGMATITE, JEFFERSON COUNTY, COLORADO », The Canadian Mineralogist,‎ (DOI 10.2113/gscanmin.44.5.1119).

Liens externes[modifier | modifier le code]