Rue de la République (Grenoble)

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Rue de la République
Image illustrative de l’article Rue de la République (Grenoble)
Rue de la République après sa piétonnisation en 2019
Situation
Coordonnées 45° 11′ 26″ nord, 5° 43′ 45″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Grenoble
Quartier(s) Hyper-centre (Grenoble)
Début Place Grenette
Fin Place Sainte-Claire
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création 1908 (création)
1965 (prolongement)
Géolocalisation sur la carte : Grenoble
(Voir situation sur carte : Grenoble)
Rue de la République
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue de la République
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Rue de la République

La rue de la République est une voie publique de la commune française de Grenoble. Située dans le quartier de l'Hyper-centre, un des quartiers les plus animés de la ville, partiellement réaménagé en zone piétonne.

Celle-ci est historiquement positionnée sur le tracé de la partie méridionale des remparts romains de Gratianopolis, datant de la période antique et retrouvés durant la seconde moitié du XXe siècle.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Partie piétonne de la rue de la République

Situation[modifier | modifier le code]

Cette voie, partiellement piétonne, débute place Grenette et s'achève place Sainte-Claire, à l'angle de la rue Alphand, par le numéro 26[1].

Accès[modifier | modifier le code]

À pied[modifier | modifier le code]

La rue, comprise partiellement dans la zone piétonne de la ville, au cœur de la principale zone commerciale de la ville, est accessible aux passants depuis n'importe quel point de ce quartier et du quartier Notre-Dame, le plus ancien de Grenoble.

Transport public[modifier | modifier le code]

La rue de la République est principalement desservie par les lignes A et B du tramway de Grenoble. Les stations Hubert Dubedout - Maison du Tourisme et Sainte-Claire-Les Halles sont les plus proches de cette voie.

La rue et la rue Raoul-Blanchard, qui lui est parallèle, comprend un grand parking urbain, situé sous l'office de tourisme et dénommé « Parking Grenoble Lafayette » qui comprend 297 places de stationnement[2].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La rue prend ce nom peu avant la Première guerre mondiale[3]. Selon Claude Muller, historien local, la partie neuve de la rue (entre la rue Philis de la Charce et la place Sainte-Claire), créée en 1965, faillit se dénommer rue Esmonin, mais face à l'opposition des riverains et des commerçants, la municipalité renonça à cette idée[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Ruines de l'ancien couvent des dominicains découvertes lors de fouilles effectuées dans la rue de la République en 2019.

Durant l'époque gallo-romaine, le site de la rue de la République correspondait au tracé méridional des remparts de Gratianopolis qui restèrent en place jusqu'à la fin du Moyen Âge[5]. En 1963, à l'occasion de travaux de rénovation dans le centre-ville liés à la construction d'un immeuble, les bases de trois tours du rempart sont mises au jour et ensuite reprises par des fouilles archéologiques (cette enceinte date des règnes conjoints des empereurs Dioclétien et Maximien, ce qui a permis ainsi de dater leur édification entre 286 et 293[6]).

Entre le XVIIe siècle et le début du XXe siècle, le même site correspondait à un passage dénommé « passage de la Bougie » ou « passage de la Halle » (passage des Jacobins durant la Révolution française) en raison de la proximité des bâtiments de la Halle aux Grains situés près de là. Durant l'Ancien Régime, ce passage marquait également un des entrées du couvent des Dominicains. Des restes des bâtiments de cet ordre religieux ainsi que des sépultures, datant probablement du XIIIe siècle ont été mis au jour en juillet 2019 à l'occasion de fouilles préventives menées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) dans cette même rue[7],[8].

En 1908, un groupe d'immeubles, situé sur le côté est de la place Grenette, est rasé afin de créer la rue de la République qui se terminera alors en impasse. En 1965, c'est durant le mandat d'Albert Michallon que les immeubles jouxtant la rue Lafayette sont, à leur tour, démolis ouvrant ainsi la rue de la République jusqu'à la Halle Sainte-Claire[9]. C'est durant cette même période que fut construit l'immeuble de l'office de tourisme et le grand immeuble dont la partie située à l'ouest abrite un vestige des remparts romains de Grenoble située à l'angle de la rue Lafayette.

En 2017, la municipalité entreprend la piétonnisation partielle de cette voie (entre la rue Lafayette et la place Grenette), laquelle deviendra effective à la fin de l'année 2019, après un réaménagement complet du secteur[10],[11].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • La chocolaterie-confiserie Pelloux-Prayer (créateur de la « Coque de noix de Grenoble »[12]) était située au no 2 de la rue de la République et l'immeuble situé à cette adresse a gardé les traces des travaux effectués par l'architecte André Papet qui construisit les immeubles de cette partie de la rue. L'immeuble est toujours orné des sculptures et des encorbellements créés par le sculpteur Xavier Borgey qui fut le directeur du musée de Grenoble de 1917 à 1919[13].
  • Le no 5 de la rue héberge le Grand Hôtel de Grenoble qui est classé 4 étoiles[14]. Le grand immeuble hébergeant les chambres, en étages et qui comprend également les commerces voisins constituait au XVIIIe siècle un cloitre[15].
  • Après avoir occupé l'angle de la rue Montorge et du passage du Jardin de ville à sa création (sous le nom de syndicat d'initiative de Grenoble[16]), l'office de tourisme de la ville s'est installé au no 14 de la rue de la République dans un immeuble qui abrite également la médiathèque centre-ville, un bureau de poste, la maison de la montagne et quelques commerces.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site géoportail, page des cartes IGN
  2. Site grenoble-tourisme.com, page sur le parking Grenoble-Lafayette.
  3. Jean Martin, « CENTRE HISTORIQUE (2/5) : LA VIEILLE VILLE - LA TRAVERSÉE DE GRENOBLE », .
  4. Claude Muller, Grenoble, des rues et des hommes, Grenoble, Éditions Dardelet, 1975.
  5. Site persee.fr, article d'Hyppolite Muller "Les origines de Grenoble. Sa formation depuis l'époque gauloise jusqu'au VIIe siècle, d'après les documents extraits de son sous-sol".
  6. Site grenoble-patrimoine.fr, page "Enceinte romaine du IIIe siècle.
  7. Site grenoblealpesmetropole.fr, article "les-enfants-de-gratianopolis-retrouves-rue-de-la-republique.
  8. « Pendant les travaux, des poteries des Ier et IIIe siècles découvertes place Grenette à Grenoble », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Fascicule Les mille et une rues de Grenoble, publié dans les Affiches de Grenoble et du Dauphiné entre le 11 octobre 1975 et le 29 mai 1976.
  10. Site placegrenet.fr, article « Nouvelles zones piétonnes de Cœur de ville, cœur de Métropole : les usagers ont la parole ».
  11. Site ledauphine.com/, article d'Isabelle Calendre « En chantier depuis juin, la piétonnisation de République/Montorge enfin achevée », consulté le 9 décembre 2021.
  12. Site france3-regions.francetvinfo.fr, article de Françoise Guais "Le grand retour de la Coque de Noix de Grenoble", consulté le 9 décembre 2021.
  13. Le Dauphiné libéré du 22 janvier 2002, article de Brigitte Chaumerueil « Les immeubles remarquables, une lectrice nous écrit ».
  14. Site hotelgrenoble.info, page sur le Grand Hôtel.
  15. Le Dauphiné libéré du 14 janvier 2002, article de Sabine Tigroudja "Les immeubles remarquables, le cloitre devenu hôtel".
  16. Google Livre Excursions en Dauphiné: livret guide du syndicat d'initiative de Grenoble, Livret guide de 1893.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Muller, Grenoble, des rues et des hommes, Éditions Dardelet, Grenoble, 1975 (ISBN 2-900736-01-3)
  • Paul Dreyfus, Les Rues de Grenoble : l'histoire illustrée des 815 rues (page 43) ; éd Glénat, 1992 (ISBN 9782723414340)

Articles connexes[modifier | modifier le code]