Rue Saint-Charles (Toulouse)

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Rue Saint-Charles
Situation
Coordonnées 43° 36′ 36″ nord, 1° 26′ 30″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Arnaud-Bernard
Début no 23 bis rue des Trois-Piliers et no 38 rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult
Fin no 9 rue Jean-Baptiste-Merly
Morphologie
Longueur 172 m
Largeur entre 6 et 8 m
Odonymie
Anciens noms Rue d'En-Gotina (XIVe siècle)
Rue de Lespinasse (XIVe – XVIIIe siècle)
Rue la Sûreté (1794)
Nom actuel XVIIIe siècle
Nom occitan Carrièra Sant Carles
Histoire et patrimoine
Création avant le XIVe siècle
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315556163224
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue Saint-Charles
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Saint-Charles

La rue Saint-Charles (en occitan : carrièra Sant Carles) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La rue Saint-Charles est une voie publique. Elle se trouve dans le quartier Arnaud-Bernard, au cœur du secteur 1 - Centre.

Elle naît perpendiculairement à la rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult, dans le prolongement de la rue des Trois-Piliers venant de la place Arnaud-Bernard. Longue de 172 mètres, elle est orientée à l'est. Elle donne successivement naissance à la rue Pétrarque et à la rue Jean-Rancy. Elle se termine en débouchant au carrefour de la rue Jean-Baptiste-Merly. Elle est prolongée au sud-est par la rue Pouzonville, qui aboutit au boulevard de Strasbourg.

La chaussée compte une seule voie de circulation automobile en sens unique, de la rue Jean-Baptiste-Merly vers la rue des Trois-Piliers. Elle appartient à une aire piétonne, où la circulation est réglementée et la vitesse y est limitée à 6 km/h. Il n'existe pas de bande, ni de piste cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

La rue Saint-Charles rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue des Trois-Piliers (g)
  2. Rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult (d)
  3. Rue Pétrarque (g)
  4. Rue Jean-Rancy (g)
  5. Rue Jean-Baptiste-Merly

Transports[modifier | modifier le code]

La rue Saint-Charles n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité du boulevard d'Arcole, parcouru par les lignes de Linéo L1 et de bus 14294570. Elle se trouve également à proximité de la station de métro Jeanne-d'Arc, sur la ligne Ligne B du métro de Toulouse.

Les stations de vélos en libre-service VélôToulouse les plus proches sont les stations no 55 (2 rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult), no 56 (1 rue Jean-Baptiste-Merly) et no 57 (15 rue Jean-Baptiste-Merly).

Odonymie[modifier | modifier le code]

Charles Borromée, par Ambrogio Figino (dernier quart du XVIe siècle, pinacothèque Ambrosienne).

La rue Saint-Charles tient son nom du séminaire du même nom, établi en 1738 au carrefour de la rue Jean-Baptiste-Merly. Il avait été placé par son promoteur, le prêtre Antoine de Calvet, sous le patronage de Charles Borromée (1538-1584), archevêque de Milan, canonisé en 1610. Le nom se conserva lorsque, après la Révolution française, le séminaire désaffecté devint la caserne Saint-Charles (actuel lycée Ozenne, no 16)[1].

Au Moyen Âge, au XIVe siècle, la rue était connue comme la rue d'Engotina ou d'En-Gotina : ce nom fait probablement référence à un personnage important (en, « seigneur » en occitan) qui avait une propriété dans la rue[2]. Au cours du même siècle, le nom de ce personnage, dont la fortune devait être passée, fut remplacé par celui de Lespinasse (carraria de Spinassia en latin). Il se conserva jusqu'au XVIIIe siècle, malgré plusieurs variations : rue de l'Espinasse, rue d'Espinasse[3]. On trouve également le nom de rue Pouzonville – comme la rue voisine, qui la prolonge à l'est –, à cause de la proximité de la porte de Pouzonville, qui s'élevait au carrefour des rues Saint-Charles, Jean-Baptiste-Merly et Pouzonville[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Patrimoine et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

  • no  16 : lycée Ozenne.
    Le séminaire Saint-Charles, destiné à l'enseignement et à la formation des prêtres, est établi en 1738 par Antoine de Calvet. Ce prêtre, fils de Jean-Joseph de Calvet, trésorier général, puis premier président au bureau des finances de la généralité de Toulouse. Le séminaire est confié à la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Les bâtiments sont complètement remaniés dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle et plusieurs corps de bâtiment sont élevés entre la rue Jean-Baptiste-Merly et la rue Saint-Charles. Après la Révolution française, les bâtiments accueillent une caserne, affectée tout d'abord à l'infanterie et connue comme la caserne Saint-Charles, puis Clauzel. En 1949, le ministère de la Défense cède les bâtiments au ministère de l'Éducation qui ouvre le nouveau lycée de la ville, le lycée Clauzel, rapidement renommé Raymond-Naves, puis Ozenne. L'édifice s'organise autour d'une grande cour centrale. Les bâtiments du séminaire formant initialement un U ont été complétés par de nouveaux corps de bâtiment qui ferment la cour du côté de la rue Jean-Baptiste-Merly[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Salies 1989, vol. 2, p. 401.
  2. Salies 1989, vol. 1, p. 424.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 435.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 103 et 308.
  5. Notice no IA31133219, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
  • Quitterie Cazes, « Toulouse au Moyen Âge : les pouvoirs dans la ville », Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (XIIIe – XVIe siècles), éd. de la Sorbonne, Paris-Rome, 2013, pp. 341-366 (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]