Rose de Laval

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Rose de Laval
Image illustrative de l’article Rose de Laval
Rose de Laval en 1970 à Paris.

Nom de naissance Rose Marie Anne Bernadette Jeanne de Lestrange
Naissance
7e arrondissement de Paris
Décès (à 83 ans)
16e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Journaliste

Rose Lacoste de Laval, dite Rose de Laval, née Rose Marie Anne de Lestrange le à Paris 7e et morte le à Paris 16e[1], est une journaliste[2] française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d’une famille originaire de l’Ardèche, Rose de Laval partage son enfance entre Paris et la Vendée. En 1956, elle épouse Michel Lacoste de Laval, fils d’Alain de Laval, éditeur publicitaire[3], avec lequel elle a deux enfants.

Elle anime dans les années 1960 et 1970 la revue gaulliste Nouvelle Frontière fondée en 1963 par l’homme politique Jacques Baumel. En 1968, Jean Charbonnel, député de la Corrèze, emprunte le nom de la revue[4] pour lancer un club de réflexion[5] destiné à rallier les intellectuels à l’Union pour la nouvelle République (UNR)[6],[7].

L’homme politique Robert Poujade, secrétaire général de l’Union des démocrates pour la République (UDR) de 1968 à 1971, rapporte dans un recueil de souvenirs publié en 2011 que « le cercle Nouvelle Frontière a publié sous ce nom, dans les années 1960 et sous la conduite de Rose de Laval, une revue de bonne qualité, héritière de Liberté de l’esprit[8], en plus cossu »[9].

Elle collabore dans les années 1970 et 1980 aux revues Historia et Histoire Magazine[10]. Elle assure, de 1983 à 2001, la direction éditoriale de la publication municipale parisienne Le Nouveau Journal du 14e[11].

Rose de Laval meurt en 2017. Le député Jean-Louis Bourlanges prononce un éloge funèbre lors de ses obsèques. Elle est inhumée au cimetière de Bouzy-la-Forêt dans le Loiret.

Publications[modifier | modifier le code]

Rose de Laval publie, au cours des années 1990, divers ouvrages ayant trait à l’histoire, la culture et les traditions populaires ainsi qu’à la vie pratique.

  • Filles de joie et maisons closes, [Genève] : Editions de Crémille, 1994
  • Chansons pour rire et pour pleurer, [Genève] : Editions de Crémille, 1996
  • L’art du jardin, [Genève] : Editions de Crémille, collection Les savoir-faire oubliés, 1996 (ISBN 9782841211036) et 2841211037
  • Sur le chemin des bêtes, [Genève] : Editions de Crémille, collection Les savoir-faire oubliés, 1997
  • L’art de la chasse et de la pêche, [Genève] : Editions de Crémille, collection Les savoir-faire oubliés, 1999
  • La chirurgie esthétique, Milan, collection Les Essentiels, 2000 (ISBN 9782745901538) et 2745901532

Distinctions[modifier | modifier le code]

Un prix de poésie lui est décerné par le Club des poètes au début des années 1960. Deux textes sont publiés dans Les Cahiers du club sous le pseudonyme Estella Lordenger[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Carte de presse 1963 no 19922
  3. Editions Axium – Éditeur entre janvier 1973 et juin 1980 de la revue trimestrielle Études Gaulliennes des Cercles Universitaires d'Études et de Recherche Gaullienne
  4. Jean Charbonnel, De Gaulle au présent, Flammarion, 1992, Paris, p.63 - « Un jour de mars 1968, alors que je lui faisais [Charles de Gaulle] le point de mes démarches auprès des intellectuels, je lui confiai […] qu’il nous fallait, nous aussi, nous battre sur le front des idées, sans nous contenter de gérer les affaires de l’État. Le moment était venu de créer un cercle d’études et de lancer des publications un peu sur le modèle du Club Jean Moulin, qui brillait alors de tous ses feux […] Jacques Baumel avait créé en 1963, la revue Nouvelle Frontière, dont s’occupait avec activité Rose de Laval. Nous reprîmes le nom, avec son accord, pour notre club. »
  5. Les mouvements gaullistes: Partis, associations et réseaux (1958-1976), Jérôme Pozzi, Presses Universitaires de Rennes, 2011 - p. 172 : « Le club tire son nom d’une revue gaulliste lancée en 1963 par Jacques Baumel, dont s’occupait activement Rose Lacoste de Laval et de l’expression utilisée par John Fitzgerald Kennedy ».
  6. Parlement[s], Revue d'histoire politique 2009/3 (n° HS 5), p. 85 à 96 - Immuable ou inclassable ? Jean Charbonnel au Parlement (1962-1978), note no 20 – Cairn Info - Gwénael Lamarque
  7. Revue historique 2001/2 (n° 618), p. 451 à 487 - L'Union des Jeunes pour le Progrès, Une école de formation politique - François Audigier, n°59 - Cairn.info - « Une autre organisation … joua un rôle important dans l’éducation de certains jeunes gaullistes. Il s’agissait du Club Nouvelle Frontière lancé le 1er mars 1968 par Jean Charbonnel avec l’aide de Paul Benyamine, de Paul Granet et de Paul-Marie de la Gorce. Rapidement, des cadets participèrent aux réunions, dîners-débats, conférences et colloques de la rue de Grenelle, où s’exprimaient sur des questions d’actualité ou des problèmes plus théoriques des parlementaires de la majorité, des universitaires et des membres de cabinets ministériels. La présence de ces jeunes s’expliquait d’autant mieux que le Club était également animé par des anciens de l’Union des Jeunes pour le Progrès comme Jean-Louis Bourlanges ou Gilles Le Beguec et qu’il défendait une doctrine gaulliste de gauche ».
  8. La Revue des revues 2017/1 (No 57), pages 79 à 95 - Liberté de l’esprit - Un mensuel gaulliste - Cairn Info - Jean-Yves Guérin
  9. Avec de Gaulle et Pompidou - Robert Poujade, L’Archipel 2011
  10. « Histoire Magazine »
  11. ISSN 0759-8580 – Le Nouveau Journal du 14e est publié pendant la mandature de Lionel Assouad, maire du 14e arrondissement de Paris de 1983 à 2001.
  12. Estella Lordenger - Deux poèmes

Liens externes[modifier | modifier le code]

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