Redoute d'Arbaud

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Redoute d'Arbaud
Présentation
Type
Destination initiale
Redoute côtière
Destination actuelle
Vestiges
Construction
1778-1780
Propriétaire
Société privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte des Petites Antilles
voir sur la carte des Petites Antilles
Localisation sur la carte de la Guadeloupe
voir sur la carte de la Guadeloupe

La redoute d'Arbaud est une fortification située à Trois-Rivières sur l'île de la Basse-Terre dans le département de la Guadeloupe aux Antilles françaises. Construite du XVIIIe siècle, les vestiges de l'ouvrage retrouvés en 2010 sont inscrits aux monuments historiques en 2016[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Édification et rôle défensif à la fin du XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Dans le contexte de la guerre franco-anglaise (1778-1783) due au soutien actif de la France à la guerre d'indépendance américaine, une série de fortifications côtières sont construites dès la fin du XVIIIe siècle dans toute la partie sud de l'île, face au canal des Saintes pour empêcher tout débarquement britannique dans le secteur de Basse-TerreVieux-Fort. Le comte d'Arbaud, gouverneur de Guadeloupe, demande à Labbé de Talsy de réaliser en urgence les éléments défensifs nécessaires de à [2].

Parmi ceux-ci, la redoute d'Arbaud est édifiée de manière dite « passagère », c'est-à-dire principalement en bois, sur le rebord d'une crête à l'est des monts Caraïbes sur la rive droite de la rivière Grande Anse (sur l'actuel territoire de Trois-Rivières) afin de renforcer les batteries de défense orientales, de contrôle la baie de Grande Anse (lieu propice à un débarquement) et de bloquer l'accès au plateau du Palmiste. Elle est inscrite dans une ligne de défense comprenant à l'est de la rivière Grande Anse la redoute Gagneron, la batterie de Marre et la redoute du Bois. En 1779, la redoute d'Arbaud est armée d'un canon de calibre 18 et de deux canons de calibre 6 tandis qu'une position haute en arrière la couvre par la batterie De Launay constituée de quatre canon de calibre 18[2].

Avec la Révolution française, les Anglais attaquent en la Guadeloupe et débarquent au Gosier sur la Grande-Terre. La redoute d'Arbaud et la batterie De Launay – toujours tenues par les compagnies des capitaines Roger et Icard qui n'ont pas déserté – constituent alors les premières lignes de potentiels combats qui finalement auront lieu dans le secteur de Baillif[2].

La redoute d'Arbaud est en fonction au moins jusqu'en 1798 avant d'être abandonnée[2].

Fouilles archéologiques (2010-2012)[modifier | modifier le code]

En 2010, des sondages permettent de mettre au jour la plateforme de la redoute qui s'étend sur environ 800 m2 ainsi que la porte d'accès maçonnée, la passerelle et le fossé. Une deuxième campagne archéologique est entreprise en 2012[2]. Les vestiges de la redoute d'Arbaud sont inscrits aux monuments historiques le [1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice no PA97100065, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a b c d et e Tristan Yvon 2014.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tristan Yvon, « Archéologie d’une fortification passagère de la fin du XVIIIe siècle à la Guadeloupe : la redoute d’Arbaud », dans David Plouviez, Défense et Colonies dans le monde atlantique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Enquêtes et Documents », (ISBN 9782753534674, lire en ligne), p. 279-299

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]