Radio 93
Pays | France |
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Propriétaire | Yvonne Huriez |
Langue | Français |
Statut | Radio pirate |
Création | 31 juillet 1977 |
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Disparition | 1980 |
FM | 102 MHz |
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Radio 93 (1977-1980) était une radio pirate militante basée à Saint-Denis.
Histoire
Le , au restaurant universitaire de l'université Sorbonne Paris Nord, à Villetaneuse, Jean Duccaroir, étudiant membre de Lutte ouvrière, Patric Farbiaz, étudiant membre de l'Organisation communiste des travailleurs, Claude Kiavue, étudiant dirigeant du Mouvement anti autruche et Jean-François Mela, enseignant en mathématique, planifient la création d'une radio[1].
Le , Radio 93 émet pour la première fois[1],[2],[3]à Morestel pour couvrir la manifestation contre le Superphénix.
Elle reçoit à son antenne José Bové, lors d'une émission en direct depuis le plateau du Larzac le .
Le , avec le partenariat du Comité d'action des prisonniers, l'équipe de Radio 93 émet devant la prison de la Santé[1].
Elle s'installe au premier étage[2] de la librairie Les Degling's[1],[2],[3], au 4 rue Lanne à Saint-Denis[1],[3], le [1].
Son matériel est saisi le , au cours d'une émission. La DST menace les membres de la radio d'une amende de 10 000 francs.
Le , les émissions reprennent grâce au soutien de Radio Roquette qui fournit une équipe techniques et de la station Les Nanas Radioteuses qui prête son émetteur. Ce jour-là, en soutien, une foule se réunit devant la librairie[2],[3] où l'on trouve notamment Leny Escudero[2], Gilles Deleuze, Delfeil de Ton[2],[3] et Jean-Pierre Faye[3].
Les membres de l'équipe de Radio 93 comparaissent au tribunal de Bobigny le [1].
Au moi d', elle organise, à Paris, la rencontre national des radios[3].
Elle disparait en 1980[1].
Programmation
Dirigée par Yvonne Huriez[2],[3], Radio 93 émet sur 102 MHz et dispose d'un émetteur d'une puissance de 125 watts, qu'elle partage avec la station Radio Prolo[1]. Elle donne une place importante à la communauté portugaise et couvre l'incendie du foyer Sonacotra[2],[3]. Son objectif revendiqué est de donner la parole aux chômeurs, aux ouvriers et aux délinquants[3].
Bibliographie
- Annick Cojean et Franck Eskenasi, FM, La Folle Histoire des radios libres, Editions Grasset et Fasquelle, 1986 (ISBN 978-2-246-80252-5),p. 16- 19
- Daniel Lesueur, L'histoire des RADIOS PIRATES, De Radio Caroline à la bande FM, Camion Blanc, 2011 (ISBN 978-2-35779-117-6),p. 77-78
Notes et références
- « SchooP | La mémoire de la FM > Histoire des radios - www.schoop.fr », sur www.schoop.fr (consulté le )
- Lesueur 2011, p. 77-78.
- Cojean 1986, p. 16-19.