Qu'est-ce qu'on attend

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Qu'est-ce qu'on attend

Single de Suprême NTM
extrait de l'album Paris sous les bombes
Sortie 22 février 1996
Durée 7:59
17:15 (sur l'une des éditions CD et sur le format disque 33 tours)
Genre Rap français
Format CD single, disque 33 tours
Auteur Kool Shen, Joeystarr
Producteur DJ Clyde, DJ Max, LG Experience
Label Sony Music Entertainment / Epic Records

Singles de Suprême NTM

Pistes de Paris sous les bombes

Qu'est-ce qu'on attend est un single du groupe Suprême NTM sorti le 22 février 1996.

Contenu[modifier | modifier le code]

Le titre est produit par LG Experience et le remix par DJ Clyde et DJ Max d'Hypnotik Productions. L'Américain Gregg Mann a réalisé le mixage avec l'ingénieur du son Volodia. Le titre figure sur le troisième album du groupe, Paris sous les bombes sorti le .

La maison de disque Sony Music Entertainment souhaitait ne pas faire paraitre ce titre aux paroles controversées[1]. Il fait l'objet de critiques des autorités lors de son interprétation au festival Rock à Paris, au Parc des Princes le :

« Durant sa prestation pugnace et ramassée (en une petite demi-heure primesautière), NTM avait notamment introduit « Qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? » par des majeurs obligeamment tendus agrémentés d’un : “Le FN on le nique, Jean- Marie on le nique, la police on la nique” qui n’est manifestement pas tombé dans l’oreille de sourds. De fait, dès le lendemain deux syndicats de police, Alliance et le SGP-CUP s’insurgeaient contre de tels propos, envisageaient de déposer plainte et invitaient Jean-Pierre Chevènement, fraîchement promu ministre de l’Intérieur, à réagir. Guy Tessier, un député UDF-PR des Bouches-du-Rhône, embrayait en parlant “d’un acte grave d’appel à la rébellion contre l’autorité publique »

[2]

L’affaire en reste là mais la version radio est agrémentée de « bips » pour ne pas choquer l’auditeur sur certains propos comme: « Brûle l’état policier en premier et / Envoie la république brûler au même bûcher » et « Allons à l’Élysée, brûler les vieux / Et les vieilles, faut bien qu’un jour ils paient »[1].

Certains hommes politiques français remettent en cause dix ans plus tard en 2005 ce morceau comme étant un déclencheur des émeutes en banlieue[1].

Pochette[modifier | modifier le code]

La pochette représente une photographie de Laure Maud prise sans flash lors d'un concert du groupe au Zénith de Paris[1].

Clip[modifier | modifier le code]

Le clip de la chanson Qu'est-ce qu'on attend est réalisé par Seb Janiak. Il s'inscrit dans un récit qui inclut aussi les clips de Tout n'est pas si facile et La Fièvre, soit un long-form. Démarrant sur des images d’archives d’un spot promotionnel vantant les mérites des barres de logements à Mantes-la-Jolie, le Suprême NTM est ensuite filmé dans un hangar face à une caméra 35 mm accrochée à des élastiques et munie de poignées[1].

Liste des titres[modifier | modifier le code]

  • Qu'est-ce Qu'on Attend (Radio Edit)
  • Qu'est-ce Qu'on Attend (Free Mix)

S'ajoutent aux titres précédents les titres suivants uniquement sur l'une des éditions du CD et le format disque 33 tours:

  • Qu'est-ce Qu'on Attend (Remix)
  • Qu'est-ce Qu'on Attend (Live Zénith)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Vincent Piolet et Pierre-Jean Cléraux, NTM. Dans la fièvre du Suprême, Le mot et le reste, (ISBN 2361396521)
  2. GIlles Renault, « Prison avec sursis pour NTM. Les rappeurs ont écopé de deux mois en appel », Libération,‎

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]