Préludes flasques (pour un chien)

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Préludes flasques (pour un chien)
Genre Pièces pour piano
Nb. de mouvements 4
Musique Erik Satie
Dates de composition 1912

Préludes flasques (pour un chien) est un recueil de quatre pièces pour piano seul d'Erik Satie, composé en 1912.

Présentation

Inaugurant le catalogue dit « humoristique » du compositeur[1], les Préludes flasques (pour un chien) sont écrits en [2], peu après la parution d'un autre recueil de préludes pour piano, autrement plus célèbre, en l'occurrence le premier livre de Claude Debussy[note 1].

La partition est à l'époque refusée par Eugène Demets et devra attendre 1967 avant d'être publiée, par l'éditeur Max Eschig[1].

Comme le mentionne la musicologue Adélaïde de Place, l'auteur et musicien Vincent Lajoinie voit dans cette œuvre « comme une sorte d'autobiographie triste du compositeur s'identifiant à un chien »[2],[note 2].

Structure

Le cahier, d'une durée d'exécution de trois minutes trente environ[3], comprend quatre mouvements[2] :

  1. Voix d'intérieur — Sérieusement, mais sans larmes, à
  2. Idylle cynique — Très affectueux, à quatre temps (noté )
  3. Chanson canine — Calme, sans lenteur, à
  4. Avec camaraderie — à

Analyse

Guy Sacre note d'emblée « quelle belle et sensible musique que celle de ces quatre Préludes, simples sans êtres indigents ! »[1].

Dans la première pièce, Voix d'intérieur, de tout juste treize mesures, oscillant entre mi bémol majeur et ut mineur[1], deux voix graves sonnent comme un choral[2]. La deuxième pièce, l'Idylle cynique, à l'allure d'invention à deux voix, est de couleur modale et dépouillée : « le chant progresse (très affectueux) de part et d'autre d'une monotone ondulation de croches. »[1]

La Chanson canine qui suit, en si bémol majeur, ressemble à une pièce imitative[2]. Enfin, Avec camaraderie clôt le recueil sur une courte forme sonate[2], et suggère, « après la solitude et l'enfermement, la connivence retrouvée », baignant dans une atmosphère de jeux de plein air annonciatrice des Six et de l'École d'Arcueil[4].

Discographie

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographie

Notes et références

Notes

  1. Si bien que Guy Sacre voit dans le terme « flasques » l'expression d'une antiphrase, notant que ceux de Satie « n'ont rien de flou ni d'invertébré »[1].
  2. Guy Sacre rappelle que Satie était un grand amoureux des chiens et qu'il se définissait même comme « clebtomane »[1].

Références

  1. a b c d e f et g Guy Sacre 1998, p. 2387.
  2. a b c d e et f Adélaïde de Place 1987, p. 632.
  3. (en-US) Alexander Carpenter, « Préludes flasques; pour un chien… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  4. Guy Sacre 1998, p. 2388.
  5. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )

Liens externes