Place de l'Oratoire (Nantes)

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Place de l'Oratoire
Image illustrative de l’article Place de l'Oratoire (Nantes)
Situation
Coordonnées 47° 13′ 09″ nord, 1° 32′ 55″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Malakoff - Saint-Donatien
Morphologie
Type Place
Forme Rectangle
Histoire
Création XVIIe siècle ; XVIIIe siècle
Monuments Chapelle de l'Oratoire
Hôtel Lelasseur
Hôtel de Sesmaisons-Lucinge
Hôtel Pépin de Bellisle
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Place de l'Oratoire
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Place de l'Oratoire
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Place de l'Oratoire

La place de l'Oratoire est située à Nantes (Loire-Atlantique), en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Située dans le quartier Malakoff - Saint-Donatien, la partie ouest de la place longe la rue Henri-IV, tandis que sur son côté sud débouche la rue Georges-Clemenceau. Elle est pavée et ouverte à la circulation, mais la plus grande partie de sa surface sert de parking.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Son nom évoque la présence de la chapelle de l'Oratoire qui se trouve sur le côte est la place.

Historique[modifier | modifier le code]

Les Oratoriens s'installent à Nantes en 1619. Cependant, sous la pression de la municipalité, les religieux sont contraints de s'établir dans ce lieu situé alors en dehors des murs de la ville. Ils acquièrent le domaine des Hayes, composé de trois bâtiments réunis dans un grand enclos. Ils prennent également possession des deux-tiers de la Mironnerie, propriété édifiée pour François Myron (ou Miron), général des finances de Bretagne et maire de Nantes de 1578 à 1580. Cette chapelle est construite entre 1651 et 1665, année où elle est consacrée[1],[2].

Sur un plan de la ville et de ses faubourgs dressé par François Cacault en 1756 et 1757, la place est représentée deux fois plus vaste qu'elle ne l'est aujourd'hui. En effet, l'aménagement du Cours Saint-Pierre dans les années qui vont suivre vont amputer une bonne partie de sa superficie[3].

En 1765, l'architecte Jean-Baptiste Ceineray procède à la création des cours Saint-Pierre et Saint-André ; le nivellement occasionné de la place de l'Oratoire impose la création d'un perron, le niveau du sol ayant été baissé[2],[4]. Le même Ceineray dresse, en 1775, le plan de l'hôtel Lelasseur, contigu à la chapelle, sur sa façade sud[5], et l'hôtel Pépin de Bellisle, entre 1773 et 1776[6],[7], pour un noble, Julien Pépin de Bellisle[7], dont la famille est originaire de Saint-Malo[8]. L'architecte s'oppose au souhait du propriétaire d'étendre le bâtiment au sud, sur la place de l'Oratoire[6]. Ceineray avait, à l'origine, imaginé une place plus vaste, mais elle reste finalement un simple dégagement par rapport à la rue Henri-IV[4].

Devenue bien national, la chapelle devient le siège du tribunal criminel de la Loire-Inférieure durant la Révolution, puis caserne de gendarmerie[3], dépôt d'archives et musée d'archéologie[9], et, temporairement en 1848, siège d'un club politique, le « club de l'Oratoire »[10].

En 1858, c'est au tour de la façade nord de la chapelle d'être accolée à un immeuble, l'hôtel de Sesmaisons-Lucinge. La façade de la chapelle est dès lors encadrée par deux bâtiments massifs[11].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Monument Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Hôtel Lelasseur 13 rue Henri-IV 47° 13′ 09″ nord, 1° 32′ 54″ ouest « PA00108665 » Classé 1952
Hôtel Lelasseur
Chapelle de l'Oratoire à géolocaliser
Chapelle de l'Oratoire
Hôtel de Sesmaisons-Lucinge à géolocaliser
Hôtel de Sesmaisons-Lucinge

Références[modifier | modifier le code]

  1. Saupin 2008, p. 147.
  2. a et b « Histoire du musée », sur www.museedesbeauxarts.nantes.fr, musée des beaux-arts de Nantes (consulté le ).
  3. a et b Pied 1906, p. 218.
  4. a et b Iconographie de Nantes, 1978, p. 33.
  5. Flohic 1999, p. 708.
  6. a et b Lelièvre 1988, p. 116
  7. a et b Flohic 1999, p. 708
  8. [PDF] « Preuves de noblesse pour l’École royale militaire, BNF, Département des manuscrits, Français 32066, no 30. Pepin de Belisle - Bretagne, 1761 », sur le site de Tudchentil, association d'étude de l'histoire de la Bretagne et de ses élites (consulté le ).
  9. Pajot 2010, p. 161.
  10. Aussel 2002, p. 196-197.
  11. Flohic 1999, p. 732.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Aussel, Nantes sous la Monarchie de Juillet : 1830-1848 : du mouvement mutualiste aux doctrines politiques, Nantes, Ouest éditions, , 256 p. (ISBN 2-908261-78-2).
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Pierre Lelièvre, Nantes au XVIIIe siècle : urbanisme et architecture, Paris, Éditions Picard, coll. « Architectures », , 295 p. (ISBN 2-7084-0351-6).
  • Guy Saupin, « Couvents tridentins et forme urbaine : Nantes du XVIIe au XIXe siècle », dans Hélène Rousteau-Chambon (dir.) et al., Nantes religieuse, de l'Antiquité chrétienne à nos jours : actes du colloque organisé à l'université de Nantes (19-20 octobre 2006), Département d'histoire et d'archéologie de l'université de Nantes, coll. « Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique » (no hors série), , 268 p. (ISSN 1283-8454).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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