Pierre Potier

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Pierre Potier, né , Bois-Colombes et mort le , fut un pharmacien et chimiste, directeur de l'Institut de chimie des substances naturelles, professeur au Muséum national d'histoire naturelle, membre de l'Académie nationale de pharmacie, de l'Académie des sciences, de l'Académie des technologies et de l’Academia Europea.

Biographie

Diplômé de la Faculté de pharmacie en 1957 puis de l'Institut de chimie des substances naturelles (ICSN) de Gif-sur-Yvette, il dirigea ce même Institut de 1974 à 2000 et collabora avec Edgar Lederer, Derek Barton et Guy Ourisson[1].

En 1968, il perdit son épouse emportée par un cancer du sein, ce qui le poussa à faire de la recherche sur le cancer[2].

De juillet 1994 à juillet 1996, il occupa la fonction de directeur général de la recherche et de la technologie au ministère français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En 1998, il reçut la médaille d'or du CNRS[3].

Il était président de la Fondation de la Maison de la chimie.

Pierre Potier était officier de la Légion d'honneur.

Son œuvre

Ses recherches avaient pour but de comprendre et d'imiter les synthèses naturelles que les plantes mettent en œuvre afin de produire des principes actifs de médicaments. Dans le cadre de ses recherches il mit au point le test à la tubuline, un test biologique simple permettant le dépistage rapide des propriétés anti-tumorales afin de sélectionner les principes actifs pouvant devenir de nouveaux médicaments.

Parmi ses découvertes, on peut citer la vinorelbine et le docétaxel, issu de l'if européen. Le docétaxel, commercialisé sous le nom de Taxotère, est devenu un des médicaments anti-cancéreux les plus utilisés dans le monde et la première source de revenus de brevets pour le CNRS.

Toute sa vie, il a voulu démontrer que la recherche dite publique pouvait, et devait, coopérer avec l'industrie dite privée. Par le phénomène de fertilisation croisé, il était persuadé que des profits mutuels devaient en résulter, chacun bénéficiant des savoir-faire, des compétences, des équipements scientifiques lourds qu'il devenait inutile de dupliquer, mais aussi, et surtout peut-être, du soutien documentaire des industriels, qui est souvent sans commune mesure avec ce qui se pratique généralement dans certains laboratoires des Établissements Publics Scientifiques & Techniques EPST : CNRS, INRA, Inserm, INRIA, etc.

Bibliographie

  • Muriel Le Roux, « Hommage à Pierre Potier, dépasser les limites du présent », Rayonnement du CNRS, no 41, été 2006, pp. 5-27 [lire en ligne]

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes