Pierre-Alexandre Morlon

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Pierre-Alexandre Morlon
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HoudanVoir et modifier les données sur Wikidata
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Pierre-Alexandre Morlon[1] né à Mâcon le et mort à Houdan le [2] est un sculpteur et médailleur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille de tailleurs de pierre, Pierre-Alexandre Morlon devient, à partir de 1897, élève d'Alexandre Falguière (1831-1900) à l'École des beaux-arts de Paris. Il expose au Salon à partir de 1900[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sculptures[modifier | modifier le code]

Ses sculptures les plus notables sont conservées à Mâcon : le bas-relief en calcaire des Vendanges ornant le grand hall de la chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire[4],[5], le Monument aux morts de la Première Guerre mondiale (1923) et le groupe en bronze des Porteurs de bennes dit aussi Les Vendangeurs (1923) sur la place de la Barre.

En 1911, l'architecte Raoul Brandon réalise un immeuble aux nos 199-201 de la rue de Charenton à Paris, dont les sculptures sont dues à Morlon. Elles représentent des travailleurs dans des attitudes d'atlantes en terme : un pêcheur, un paysan, un mineur et un ouvrier[6].

L'église Saint-Michel de Wittelsheim (Haut-Rhin), construite en 1931 et en partie reconstruite après 1945, est ornée de sculptures d'Alexandre Morlon sur sa façade principale.

Numismatique[modifier | modifier le code]

Monnaies[modifier | modifier le code]

2 francs Morlon (1940).

En 1931, il crée un nouveau type de monnaie, le type Morlon, à l'effigie de Marianne portant le bonnet phrygien ceint d'épis et de feuilles de chêne à l'avers, aux cornes d'abondance au revers. Cette gravure fut utilisée pour les pièces de 50 centimes, un franc et deux francs jusqu'en 1959.

Il réalisa également des pièces pour l'Uruguay, à l'avers très proches des pièces françaises.

Médailles[modifier | modifier le code]

Morlon est également célèbre comme médailleur[7]. Son premier grand succès fut d'être choisi comme auteur de la médaille française commémorative de la guerre (1921), qui fut bientôt suivie la médaille interalliée dite « médaille de la Victoire » (1923).

Parmi ses autres médailles, on peut citer :

  • Victoire, médaille sportive en bronze, 1965, 50 mm, 75 gr ;
  • République française, élections municipales, médaille en bronze, 40 mm, 31 gr ;
  • République française, conseiller municipal, médaille en bronze, 40 mm, 31 gr.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • « Pierre Alexandre Morlon (1878-1951), un art au service de la République », Mâcon, musée des Ursulines, du au [8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de Saône et Loire, Cote 5 E 270/262, p. 43/115.
  2. Archives des Yvelines, acte no 18, vue 107 / 196.
  3. (en)L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists : Morlon, Pierre Alexandre, t. IV, London, Spink & Son Ltd, , 725 p., p. 152.
  4. Photographie, sur ademval.com.
  5. Morlon en a tiré une réduction pour une plaquette en cuivre argenté (cf. « Vendanges » sur musee-orsay.fr).
  6. « Immeuble, 199 rue de Charenton à Paris 12 », sur petit-patrimoine.com.
  7. (en)L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists : Morlon, Pierre Alexandre, t. VIII, London, Spink & Son Ltd, , 461 p., p. 78-79.
  8. « Pierre Alexandre Morlon (1878-1951), un art au service de la République » sur macon.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Denis Grisel, « Pierre-Alexandre Morlon, sculpteur et médailleur », Annales de l'Académie de Mâcon, vol. 7,‎ , p. 47-66.
  • Gilles Marchand, À la rencontre d'Alexandre Morlon, Club numismatique de Mâcon, (ISBN 978-2-9543414-0-8).

Liens externes[modifier | modifier le code]