Philipp Koenig

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Philipp Koenig
Naissance
Activité

Philipp(e) Koenig est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1733, baptisé à l'église catholique de Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg, il est le fils du brasseur Gervais Koenig. Après un apprentissage de 1747 à 1751 chez Hugues La Tour, il est reçu maître en 1767. Il devient délégué au Grand Conseil de la Ville de Strasbourg en 1785[1].

Le 8 janvier 1770 il a épousé Marie Agnès Lais[1].

Il meurt après 1785[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Calice et patène au musée des Arts décoratifs de Strasbourg.

Le musée des arts décoratifs de Strasbourg possède de lui un calice et sa patène en argent doré, exécutés vers 1770-1775[3]. Les deux pièces portent le poinçon du maître et un double B, ce qui, selon Geneviève Haug, « indique une date assez tardive prouvant ainsi que le style rocaille a persisté assez longtemps à Strasbourg[4]».
La base du calice est ciselée d'une guirlande de lauriers à rubans tournants et agrafes de feuillages. Les deux lobes séparés par des feuilles sont ciselés sur la face antérieure de deux chérubins dominés par une croix, les deux autres de raisins et de rocaille[4]. Les trois côtes pincées d'un pied circulaire mouvementé sont plaquées de feuilles d'acanthe[3]. Le décor en relief ciselé est traité presque entièrement en amati, en contraste avec le corps de l'objet qui est uni et brillant. Le calice et sa patène sont conservés avec leur écrin en maroquin fauve, dont l'intérieur est gainé de daim[3].

De nombreux autres calices, également des ciboires et des burettes se trouvent dans les églises du Grand-Est, surtout en Alsace, notamment à Stutzheim-Offenheim, Blienschwiller, Bergheim, Wahlenheim, Châtenois, Bolsenheim, Ettendorf, Schoenenbourg, Grassendorf, Mutzenhouse, Domrémy-la-Pucelle, Neewiller-près-Lauterbourg ou Hartmannswiller[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises, Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742), no 137.
  2. Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  3. a b et c « Calice, patène (2) », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, base Joconde [1]
  4. a et b Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 128
  5. Philipp Koenig sur la plateforme ouverte du patrimoine [2]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Compte rendu des Musées de Strasbourg 1923-1926, p. 14
  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 113-140.
  • Hans Haug (dir.), Le siècle d’or de l’orfèvrerie strasbourgeoise : exposition au profit de la collection d'orfèvrerie des musées de Strasbourg, Paris, Jacques Kugel, 10-31 octobre 1964, no 56
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)

Articles connexes[modifier | modifier le code]