Pedro Casares

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Pedro Casares
Illustration.
Pedro Casares en 2020.
Fonctions
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(4 ans, 5 mois et 3 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Cantabrie
Législature XIVe et XVe
Groupe politique Socialiste
Biographie
Nom de naissance Pedro Casares Hontañón
Date de naissance (40 ans)
Lieu de naissance Santander (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Profession Universitaire

Pedro Casares Hontañón, né le , est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est élu député de la circonscription de Cantabrie lors des élections générales de .

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Pedro Casares naît à Santander le . Sa sœur, Marián Casares, est également engagée au PSOE où elle exerce les fonctions de secrétaire à l'Égalité de la commission exécutive régionale dirigée par Pablo Zuloaga de 2017 à 2021[1].

Études et profession[modifier | modifier le code]

Pedro Casares est titulaire d'une licence et d'un doctorat en économie. Il enseigne à l'université de Cantabrie en tant que professeur de la section des Fondements de l'analyse économique, au sein du département de l'Économie. À cette occasion, il a été membre du conseil de gouvernement de l'université et de son comité d'entreprise.

Débuts dans la politique locale[modifier | modifier le code]

Pedro Casares s'inscrit aux Jeunesses socialistes en 2000 après la victoire du conservateur José María Aznar lors des élections générales[2]. Il devient par la suite secrétaire général des Jeunesses socialistes de Santander (JSS)[3],[4]. Il est remplacé comme secrétaire des JSS en par José María Gómez Santamaría[5]

Soutenu par Pablo Zuloaga et Lola Gorostiaga, Casares se présente lors du 8e congrès des Jeunesses socialistes de Cantabrie mais est défait par Antonio Bezanilla[6]. Casares et Zuloaga s'affublent alors de la dénomination de « Teletubbies » pour tirer les leçons de cet échec[7].

Après le congrès du Parti socialiste de Cantabrie-PSOE (PSC-PSOE) de 2008, qui voit la réélection de Lola Gorostiaga comme secrétaire générale régionale, Casares est choisi comme secrétaire à l'Économie et à l'Emploi de la nouvelle commission exécutive régionale (CER). Il est confirmé dans ses fonctions après le congrès de 2012 et l'élection d'Eva Díaz comme nouvelle secrétaire générale[8],[9].

En vue des élections générales de , Pedro Casares est investi en deuxième position sur la liste présentée par le PSOE dans la circonscription de Cantabrie mais seule la tête de liste Puerto Gallego remporte l'un des cinq sièges en jeu[10],[11].

Secrétaire général du PSOE de Santander[modifier | modifier le code]

Casares annonce le sa candidature au secrétariat général de la section socialiste de Santander Sud-est ; la plus importante des quatre sections de la capitale de Cantabrie, aussi appelée Centro. Il soutient sa candidature afin de lutter contre « la perte des droits sociaux et le sentiment que l'État-providence vacille »[12]. Il remporte l'élection le suivant avec 266 voix, face aux 200 suffrages remportés par son concurrent du secteur critique, José Luis Gallo[11]. La victoire de Pedro Casares permet au secteur officiel de la secrétaire générale régionale Eva Díaz de s'affirmer dans la capitale, notamment après la courte victoire de 36 voix de la liste de cette dernière à Santander lors de l'élection des délégués au congrès régional du mois de mars précédent, et la victoire du secteur critique lors de l'élection des délégués de Cantabrie au 38e congrès fédéral de au mois de [11]. Le secteur officiel remporte également le scrutin dans les sections de Cueto et Cazoña, tandis que le secteur critique gagne dans la section de Montaña-Peñacastillo. Ces victoires permettent au secteur officiel de remporter le secrétariat général socialiste du Grand Santander qui rassemble les militants des quatre sections de la capitale régionale[11].

Lors des élections municipales de , Pedro Casares avait postulé en sixième position sur la liste conduite par Eugenia Gómez de Diego à Santander[13]. Les résultats ayant donné au PSOE cinq des 27 sièges en jeu, Casares n'est pas élu. Il devient cependant conseiller municipal en à la faveur de la démission de Ramón Ruiz, promu au sein de la direction régionale du PSC-PSOE au poste de secrétaire à la Coordination et à la Politique institutionnelle, en soutien à la secrétaire générale Eva Díaz[14],[15].

Après avoir coordonné la campagne du député madrilène Pedro Sánchez en Cantabrie, il intègre le comité fédéral du PSOE — qui fait office de parlement du parti — à l'occasion du congrès fédéral extraordinaire de [16],[17].

Appuyé en ce sens par la CER, Casares se porte candidat aux primaires visant à désigner le secrétaire général du PSOE de Santander — les quatre sections étant désormais unifiées — et le candidat socialiste à la mairie de Santander en vue des élections municipales de . Il affronte Judith Pérez Ezquerra, porte-parole des élus socialistes au conseil municipal. Casares bénéficie alors du soutien de l'ensemble des courants socialistes : officiel, critique et partisans de Francisco Fernández Mañanes, concurrent d'Eva Díaz lors du dernier congrès régional du PSC-PSOE. Après avoir réuni une centaine de parrainages en plus que Judith Pérez, Casares remporte la candidature électorale avec 323 voix contre 203 et le secrétariat général avec 314 suffrages contre 193. Il intègre José Luis Gallo alors dans sa commission exécutive au poste de secrétaire à la Coordination et à la Politique institutionnelle[16]. Il défend alors un programme basé sur les services publics, l'emploi des jeunes et la progressivité des impôts locaux[18],[19]. Au soir du scrutin, Casares obtient le même nombre de sièges que lors du scrutin précédent. Íñigo de la Serna, maire sortant et candidat du Parti populaire (PP), est réélu maire bien qu'ayant perdu la majorité absolue[20]. Casares prend alors la tête du groupe socialiste municipal en devenant porte-parole de celui-ci[21]. Lors du conseil municipal du qui fait suite à la démission d'Íñigo de la Serna, Casares obtient le soutien des élus socialistes ; la candidate conservatrice Gema Igual étant élue maire à la majorité relative[22].

Responsabilités nationales[modifier | modifier le code]

Pedro Casares soutient la candidature de Pedro Sánchez lors du XXXIXe congrès fédéral de , contre la position officielle d'Eva Díaz et du PSOE régional[7]. À ce titre, il participe à l'élaboration du projet-cadre économique du parti, coordonnée par l'économiste José Carlos Díez avec des apports d'Eduardo Madina[23]. Après le retrait de ceux-ci, Beatriz Corredor est chargée de présider la commission du projet économique et Casares est choisi pour présider la commission du projet politique[24]. Pedro Sánchez le choisit ensuite pour intégrer sa nouvelle commission exécutive fédérale (CEF) au poste de secrétaire exécutif aux Transports et aux Infrastructures, sous l'égide du secrétaire pour la Transition écologique de l'économie, Hugo Morán[25]. Il devient alors le membre le plus jeune de la nouvelle direction[2].

Réélu secrétaire général du PSOE de Santander dans les derniers mois de 2017 face à Ramón Ruiz « partisan du secteur critique emmené par Eva Díaz, qui a perdu le congrès régional du PSC-PSOE face à Pablo Zuloaga »[26],[27],[28], Pedro Casares annonce au début du mois de sa candidature aux primaires visant à désigner le candidat socialiste à la mairie de Santander en vue des élections municipales de . Il est automatiquement investi candidat après le refus du secteur critique d'Eva Díaz de présenter un candidat[29]. Il échoue une nouvelle fois à ravir la mairie aux conservateurs mais parvient à remporter deux mandats de conseiller supplémentaires, soit 7 sur 27. Casares conserve alors ses fonctions de porte-parole du groupe socialiste municipal.

Le retrait de Luis Santos Clemente, candidat tête de liste du PSOE lors des élections générales d', conduit Casares à se porter candidat en vue du scrutin législatif anticipé du mois de novembre dans la circonscription de Cantabrie[30]. Sa liste n'obtient cependant qu'un seul des cinq mandats en jeu, contre les deux obtenus quelques mois plus tôt. À l'échelle de la communauté autonome, les socialistes perdent également deux sièges de sénateur sur les trois qu'ils détenaient, au bénéfice du PP[31]. Casares démissionne alors de son mandat municipal, qui revient à Concha González[32]. Le conseiller municipal et secrétaire à l'Organisation du PSOE de Santander, Daniel Fernández est choisi comme porte-parole du groupe socialiste[33]. Au Congrès des députés, Casares officie notamment comme porte-parole des députés socialistes à la commission des Affaires économiques et de la Transformation numérique et membre de la commission du Budget et de celle des Transports, de la Mobilité et des Programmes urbains[34]. Il intègre également la députation permanente.

Casares devient en secrétaire de la CEF au Logement, à l'Aménagement du territoire, aux Infrastructures et aux Transports en remplacement de Beatriz Corredor et intègre de ce fait la direction permanente du parti[35]. À l'issue du 40e congrès fédéral d', au cours duquel Pedro Sánchez est reconduit comme secrétaire général du PSOE, Pedro Casares est désigné comme secrétaire à la Politique économique et à la Transformation numérique[36],[37].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Gonzalo Sellers, « Quién es quién en el nuevo PSOE cántabro. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (es) Antonio Ruiz Valdivia, « Pedro Casares: “En esta nueva etapa del PSOE van a volver muchos votantes de Podemos”. », HuffPost,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « JSS lamenta la "mala imagen" de la ciudad que da el alcalde por "continuos enfrentamientos institucionales". », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) J.F.R., « La estatua de Franco será retirada a partir de mayo. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « José María Gómez Santamaría, nuevo secretario general de Juventudes Socialistas de Santander. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Pilar Chato, « Antonio Bezanilla, nuevo secretario general de Juventudes Socialistas. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b (es) Guillem Ruisánchez, « El ingeniero que tiende puentes. », El Faradio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « La nueva Ejecutiva obtiene el respaldo del 67% de los delegados del Congreso. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Óscar Hernández, « ¿Quién es Pedro Casares, el diputado que ha incendiado el debate anticrisis?. », El Periódico de España,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Commission électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1329/2011, de 26 de septiembre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  11. a b c et d (es) Consuelo de la Peña, « Casares liderará la agrupación socialista más numerosa. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Pedro Casares apela a la "responsabilidad" y al "trabajo en equipo" en su candidatura a la agrupación Centro del PSOE. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Commission électorale de zone de Santander, « Relación por municipios de las candidaturas proclamadas por orden de fecha dentro de cada municipio. », Bulletin officiel de Cantabrie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Pilar Chato, « Ramón Ruiz deja la concejalía de Santander para asumir más responsabilidad en el PSC-PSOE. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Ramón Ruiz renuncia a su acta de concejal para ocupar la Secretaria de Coordinación del PSC-PSOE. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. a et b (es) Consuelo de la Peña, « Casares se impone a Judith Pérez y será el candidato del PSOE a la Alcaldía de Santander. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « El secretario de Organizacion del PSOE albaceteño formará parte del Comité Federal del Partido. », La Cerca,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) « El PSOE de Santander anuncia su lista para las municipales. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) « Casares plantea un plan de barrios contra el "Santander de primera y segunda". », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « En Cantabria, 37 alcaldías para PRC, 36 para el PP y 25 el PSOE. », La Razón,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Pilar Chato, « El PSOE exige que se le retire a Franco el título de Alcalde Honorario de Santander. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Gema Igual, primera alcaldesa de Santander. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (es) « José Carlos Díez, de 'ministro' económico de Susana Díaz a volver a su empresa. », La Información,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) Manuel Sánchez, « Gómez de Celis y Escudero coordinarán las ponencias del 39º Congreso del PSOE. », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) Carmen Torres, « Sánchez culmina una Ejecutiva de 21 'fieles' sin integración ni concesiones a los barones. », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. (es) Álvaro López, « Ramón Ruiz dará la batalla por el PSOE de Santander: "Mi campaña será limpia y sin purgas entre compañeros". », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. (es) « Casares se cita con Ramón Ruiz en las primarias por la secretaría general del PSOE de Santander. », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) « Ramón Ruiz disputará a Casares la Agrupación del PSOE de Santander. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (es) « Casares intentará otro asalto electoral a la Alcaldía de Santander. », El Diario Montañés,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. (es) « Pedro Casares dejará el Ayuntamiento de Santander para encabezar la lista del PSOE al Congreso. », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (es) « Casares: "El desbloqueo político está más cerca". », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (es) Celia Álvarez, « Concha González releva a Casares como edil socialista en el Ayuntamiento de Santander. », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. (es) Laro García, « Daniel Fernández, nuevo portavoz municipal del PSOE en Santander. », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. (es) Laro García, « Pedro Casares, nuevo portavoz de Economía del PSOE en el Congreso. », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. (es) « Casares se incorpora a la dirección permanente del PSOE. », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. (es) « El santanderino Pedro Casares, secretario de Política Económica y Transformación Digital. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. (es) « Pedro Casares, secretario de Política Económica y Transformación Digital en la nueva ejecutiva del PSOE. », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]