Patrick Portella

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Patrick Portella
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (71 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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A travaillé pour
Groupe de musique expérimentale de Marseille (d)
École supérieure d'art d'Aix-en-ProvenceVoir et modifier les données sur Wikidata


Patrick Portella est un compositeur français né le à Alger. Il est compositeur résidant au Centre National de Création Musicale de Marseille (Gmem) de 1981 à 2012.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fait ses études musicales au Conservatoire à rayonnement régional de Marseille.

Il rejoint le groupe Znr d'Hector Zazou et Joseph Racaille en 1976 et se rapproche du milieu des musiques alternatives jusqu'en 1983. Parmi ses collaborations de l'époque : Miniatures avec Gavin Bryars[1], Robert Wyatt, The Residents et Recommended Records Sampler (en) avec Art Zoyd, Heiner Goebbels, Faust.

Il s'oriente ensuite plus spécifiquement vers la musique contemporaine et expérimentale. Il est compositeur résidant au Centre National de Création Musicale de Marseille (Gmem) à partir de 1981[2].

Depuis 1985, il s'intéresse tout particulièrement à la rencontre musique traditionnelle / musique contemporaine, à la conque marine, aux textes parlés et chantés, au théâtre musical, en s'inspirant de la notion d'altérité développée par l'écrivain voyageur Victor Segalen : « Le principe d'exotisme maintient en permanence confrontés des langages distants, hétérogènes, dissonants, rapprochement d'où naît une beauté mystérieuse et moderne absolument »[3].

Grâce à plusieurs bourses Villa-Médicis hors-les-murs et Commandes d’État/Gmem (Haïti, Nouvelle-Calédonie, Indonésie, Inde du sud et du nord, Iles Marquises, Cambodge...), il développe ses recherches sur les différentes techniques de jeu de la conque marine. Il s'intéresse plus particulièrement à la résonance interne du coquillage. L'amplification du pavillon et de son aire de résonance devient ainsi une source sonore traitée par différents programmes de spatialisation développés au Gmem-CNCM.

Il réalise plusieurs créations dans les festivals suivants : Festival Ars Electronica[4] de Linz (Autriche 1986), Festival Manca de Nice (1988)[5], Festival Mimi de Saint Rémy de Provence (1988)[6],[7], Festival Inventionen[8] de Berlin (1992), Festival Les Musiques Marseille (1992 à 2014)[9], Festival Détours de Babel[10],[11] de Grenoble (2001-2002), Festival Musica Sacra de Maastricht (2009)[12].

En parallèle de ses compositions musicales, il réalise plusieurs collaborations en lien avec d'autres arts : théâtre (Bruno Meyssat de 2002 à 2022), arts plastiques (Nan Goldin – Sœurs, saintes et sybilles[13] 2005) environnement sonore de l'Exposition permanente de la Grande galerie de l'ÉvolutionMuséum national d'histoire naturelle – 1993 à 2013, danse (Michel Kelemenis[14] – 2007).

Il est chargé de cours à l’École supérieure d'art d'Aix-en-Provence de 2003 à 2013.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Patrick Portella crée de nombreuses œuvres, notamment[15] :

  • 1982 : Mémoire de chien, pour clarinette, hautbois, percussions et sons spatialisés.
  • 1986 : Le voyage d'hiver, pour voix et sons spatialisés, d'après Franz Schubert. Disque CD - collection Gmem Effects input.
  • 1988 : Hélé, pour quatre voix, conques marines et sons spatialisés.
  • 1989 : Agoué-Agoué, théâtre musical pour 4 voix, conques marines et percussions et sons spatialisés.
  • 1992 : Le massacre des Eletok théâtre musical pour 4 voix, conques marines, et sons spatialisés. Disque CD - collection Gmem Effects input.
  • 1994 : Chants de mariage crétois, pour voix féminine et sons spatialisés.
  • 1996 : Matjapat Songs, pour deux sopranos, percussions et sons spatialisés. Disque CD - collection Gmem Effects input.
  • 1998 : Les Rêveries de la Résonance, pour voix et sons spatialisés.
  • 2000 : Fuir, là-bas, fuir, pour voix féminine et sons spatialisés. Disque CD - collection Gmem Effects input.
  • 2002 : Entre le temps et l’éternité, pour voix et sons spatialisés. Disque CD - collection Gmem Effects input.
  • 2006 : Une Ultime Flambée, pour voix, performer et sons spatialisés.
  • 2008 : Angkor dégagé de la forêt, pour voix et sons spatialisés.
  • 2010 : Tabou (sur le sang), pour 5 ordinateurs portables et vidéo.
  • 2012 : Tabou (ou les périls de l’âme), pour 5 ordinateurs portables et vidéo.
  • 2014 : Pansori, pour voix féminine et sons spatialisés.
  • 2019 : D’un vallon l’autre..., pour 5 souffleurs de conques marines et récitant.

Musiques de scène[modifier | modifier le code]

Il compose la musique de plusieurs spectacles[16] :

  • 2006 : La dernière bande, Krapp's last tape (S. Beckett) de Xavier Marchand.
  • 2008 : Forces (August Stramm) de Bruno Meyssat..
  • 2012 : 15 % de Bruno Meyssat.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Miniatures.
  2. « Patrick Portella – Théâtres du Shaman » (consulté le ).
  3. Victor SegalenEssai sur l'exotisme– Fata Morgana, 1978 ; nouvelle édition, livre de poche, collect. biblio-essais, 1986.
  4. Archives Ars Electronica 1986.
  5. Manca
  6. Festival Mimi 1988, disque vinyle.
  7. Festival Mimi
  8. Archives Festival Inventionen Berlin 1992.
  9. Les Musiques
  10. Archives Festival Les détours de Babel 2002.
  11. Archives Festival Les détours de Babel 2001.
  12. Musica Sacra
  13. Archives Festival d'Automne 2004.
  14. Archives Vidéo Michel Kéléménis 2005.
  15. « Résultats / Recherche / Moteur Collections / Ressources / Accueil - Culture.fr », sur www.culture.fr (consulté le )
  16. « Patrick Portella », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]