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Passerelles numériques

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Passerelles numériques
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Action sociale
Association à but non lucratif
Organisation de solidarité internationale
Organisation non gouvernementale internationale
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaines d'activité
Aide humanitaire, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Langue
Organisation
Effectif
77
Fondateurs
Duc Ha Duong (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Président
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

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Passerelles numériques est une association à but non lucratif française créée le . Reconnue d’intérêt général, elle propose des formations techniques courtes et professionnelles (2 à 3 ans) dans le secteur du numérique, ainsi qu’un accompagnement vers l’emploi, à des jeunes étudiants défavorisés[1]. Initialement créée au Cambodge[2], Passerelles numériques opère également aux Philippines et au Vietnam.

Objectifs

L'objectif de Passerelles numériques est de permettre à des jeunes défavorisés d’accéder à une éducation et à une formation technique et professionnelle, dans le secteur du numérique[1],[3] Le principe est de leur permettre, par une éducation et une formation, de trouver un premier emploi.[4],[5],[6]. L'organisation l’accueille 50 % de jeunes femmes[7].

Historique

Après une mission pour Enfants du Mékong au Cambodge[8],[9], un centre de formation aux métiers de l’informatique au Cambodge est créé. Le projet Passerelles numériques (qui porte d’abord le nom de Centre for Information Systems Training (CIST) est alors un programme soutenu et porté par l’association Enfants du Mékong. Grâce à la bourse « Bridging Digital Gaps » d’Accenture, le centre de formation de Passerelles numériques ouvre en à Phnom Penh avec 25 étudiants et Hakara Tea comme chef de projet [8],[10]. Le CIST devient autonome en 2006 au regard d'Enfants du Mékong. Les deux structures restent proches puisqu’Enfants du Mékong est membre du Conseil d’Administration de Passerelles numériques. Benoît Génuini devient président de Passerelles numériques[6].

En 2007, vingt premiers étudiants sont diplômés au Cambodge (formation d’Administrateurs Systèmes & Réseaux) et en 2008 est lancé une nouvelle formation de 6 mois (Opérateurs de traitement de données)[11].

Passerelles numériques Philippines est lancée à Cebu avec une première promotion de 25 étudiants en 2009 et l'année suivante Passerelles numériques Vietnam à Da Nang[6] avec une première promotion de 30 étudiants.

CIST change de nom en 2011 pour devenir Passerelles numériques Cambodge. En 2012 est créé Passerelles numériques Hong Kong Limited[12]. En 2013 est organisée une rencontre entre les étudiants de Passerelles numériques au Cambodge et Jean-Marc Ayrault[13], ancien premier ministre Français. Afin de soutenir ces derniers, en 2016, est créée l’entité légale « PN SEA » (South East Asia – Asie du Sud-Est) à Singapour avec un objectif de levée de fonds et de sensibilisation aux actions de Passerelles numériques.[14]En , Michel Cantet devient président de l'ONG.[15]

Fonctionnement

Passerelles numériques employait fin 2018, près de 69 personnes, dont 8 VSI (Volontaires de Solidarité Internationale)[16]. L’activité est principalement basée en Asie et les équipes sont composées à 80 % de salariés locaux [17] . Les employés d’origine européenne, pour la plupart en contrat VSI, occupent des postes dans l'éducation et la formation[18]. L’activité de Passerelles numériques se fait également grâce à la contribution de bénévoles (stagiaires, congés solidaires, ambassadeurs, mécénat de compétence, etc.)[17]. Plus de 186 ont participé au projet en 2018[19]. Des volontaires remplissent chaque année des missions de mécénat de compétence dans le cadre de leur activité salariale[17]

Programme de formation et d'éducation

Processus de sélection des étudiants

Passerelles numériques sélectionne les futurs étudiants sur des critères sociaux. Le processus de sélection comporte quatre étapes[20] :

  • des sessions d’information et de sensibilisation pour expliquer le secteur informatique, ses opportunités et présenter les programmes ;
  • des examens écrits[21] (mathématiques, logique, anglais) pour vérifier les capacités des candidats ;
  • des entretiens individuels pour vérifier la motivation, la maturité et l’état d’esprit des candidats ;
  • des enquêtes sociales évaluant les ressources de leurs familles pour vérifier leur éligibilité.

La sélection de Passerelles numériques couvre 15 provinces au Cambodge, 7 provinces du centre du Vietnam et les 18 provinces aux Philippines.[22] En 2018, 10 452 jeunes ont participé aux sessions d'information de Passerelles numériques, 669 enquêtes sociales ont été menées et 193 jeunes ont finalement été retenus.[23]

Formation technique

Au Cambodge, Passerelles numériques délivre une formation dont le curriculum et le diplôme sont reconnus par les Ministères de l’éducation, de la Jeunesse, et des Sports cambodgien[24].

Dans ces deux autres centres, Passerelles numériques travaille avec l’Université de San Carlos[25], à Cebu aux Philippines et le Danang College of Vocational Training,[26] depuis 2017 à Danang au Vietnam, pour constituer le programme de formation et délivrer une partie des cours. Les étudiants obtiennent ainsi un double diplôme, celui de Passerelles numériques et celui de l’université partenaire. Selon les centres, les formations proposées sont celles d’Administrateurs systèmes et réseaux, Programmateur web, Développeur logiciel et en Technologie Informatique[27].

Formation générale professionnelle

  • L’apprentissage de l’anglais ;
  • une formation soft skills ; qui cultive les savoir-être, basée sur la culture générale, la connaissance de l’entreprise et les capacités comportementales ;
  • des compétences transverses de plus haut niveau comme l’ouverture d’esprit, les capacités d’autonomie, d’adaptation et d’initiative[28].

Suivi social et éducatif

  • Logement et alimentation: les étudiants vivent dans des dortoirs, en collocations ou dans les centres, selon le pays et l’année d’étude.
  • Santé : les étudiants bénéficient d’une couverture santé pour toute la durée de leurs études et d'un suivi psychologique (conseiller scolaire ou psychologue) et physique (infirmière ou autres professionnels de santé).
  • Indemnité de frais de vie : afin d’apprendre à gérer un budget, une indemnité est versée aux étudiants chaque mois. Adaptée à la conjoncture de chaque pays, cette somme est réservée aux dépenses personnelles et alimentaires des étudiants.
  • Activités extra-scolaires : danses, sport, visites de musées, arts plastiques, remises des diplômes, rencontres avec d’autres ONG, bénévolat…[29]

Soutien à la recherche d’emploi

  • des visites d'entreprises, des forums pour l'emploi, des ateliers/cours organisées par des intervenants extérieurs venus du milieu professionnel,
  • de stages : un en première année et/ou un en second année pour le Cambodge et le Vietnam, 18 mois de stage en alternance en troisième année aux Philippines,
  • une préparation à la recherche d’emplois : ateliers d’écriture de CV et de lettre de motivation, simulation d’entretiens,
  • un forum de l’emploi annuel[30], dans chaque centre ; en présence d’entreprises partenaires afin de créer des contacts et de trouver un stage ou un emploi.

Résultats et impacts

Depuis 2005, plus de 2000 jeunes sont sortis des programmes de Passerelles numériques.[19] A l’issue de la formation, plus de 90 % des jeunes diplômés trouvent un emploi dans les 2 à 3 mois suivant la remise de diplôme [31]:

  • Au Cambodge, 100 % des étudiants de la formation en 2 ans ont trouvé un emploi après la fin de leur stage en octobre et avant la cérémonie officielle de remise des diplômes.[32]
  • Aux Philippines, 46 % des étudiants de troisième année (soit 21 étudiants) ont été engagés comme salariés à temps plein après la fin de leur stage[33].
  • Au Vietnam, plus de 95 % d’entre eux ont trouvé un emploi qualifié et gagnent, à la suite de la formation, 403 $ par mois en moyenne, soit deux fois plus que le salaire minimum régional[34].

Une fois qu’ils ont trouvé un emploi, les diplômés soutiennent en retour leur famille et leur communauté. En moyenne, les anciens élèves versent 30% de leur salaire à leur famille[33].

Notes et références

  1. ↑ a et b « XXE s'engage avec Passerelles Numériques - Aidez-nous ! », sur L’e-MAG, (consulté le )
  2. ↑ http://blog.gymglish.com/2010/12/passerelles-numeriques-education-et.html
  3. ↑ « Passerelles numériques & Rapport d'activité 2018 »
  4. ↑ « Passerelles numériques & Education innovations »
  5. ↑ « CA Technologies : poursuit son partenariat avec l'ONG française 'Passerelles numériques' », sur Boursier.com
  6. ↑ a b et c http://lecourrier.vn/passerelles-numeriques-education-et-technologies-contre-la-pauvrete/107975.html
  7. ↑ « Youth & Leaders Forum - “La valeur n’attend pas le nombre des années” », sur lepetitjournal.com (consulté le )
  8. ↑ a et b EMpower, « Passerelles Numériques Philippines »
  9. ↑ « Témoin : Hakara, polytechnicien devenu directeur d'une ONG », sur www.letudiant.fr
  10. ↑ flore, « Passerelles Numériques : accompagner les jeunes cambodgiens vers la réussite - Le cahier de Flore »
  11. ↑ http://www.digitaldividedata.com/about/our-story
  12. ↑ (en) « Passerelles Numériques : le virus du développement humain - Khmer Times », sur Khmer Times, (consulté le ).
  13. ↑ http://roquefeuil.net/2013/02/3-fevrier-2013-lamiral-2s-pierre-de-roquefeuil-presente-son-ecole-de-formation-de-jeunes-informaticiens-au-premier-ministre-jean-marc-ayrault/
  14. ↑ « Zoom sur... Passerelles. numériques », sur Anne Genetet, (consulté le )
  15. ↑ « Finalistes de la catégorie Formation et Insertion professionnelle » (consulté le )
  16. ↑ Passerelles numériques, « Rapport annuel 2018 », 2018,
  17. ↑ a b et c « Passerelles numériques | Rapports d’activité », sur Passerelles numériques (consulté le )
  18. ↑ « Olympe Langelot, VSI aux Philippines », sur La Guilde Européenne du Raid, (consulté le )
  19. ↑ a et b « Trophée Social et Humanitaire - Les finalistes Asie/Océanie », sur lepetitjournal.com (consulté le )
  20. ↑ Anne Tandonnet, « Article de presse abordant le processus de sélection au Cambodge », sur Le petit journal, (consulté le )
  21. ↑ Bertrand Fouquoire, « Interview dans la presse abordant les examens d'entrée au Cambodge », sur Le petit journal, (consulté le ).
  22. ↑ « Projet de financement de la fondation Vinci », sur Fondation Vinci, (consulté le ).
  23. ↑ Passerelles numériques, « Rapport annuel 2018 », sur passerellesnumerique.org,
  24. ↑ « Passerelles numériques | Nos actions au Cambodge », sur Passerelles numériques (consulté le )
  25. ↑ (en) « Description du partenariat entre Passerelles numériques et la société synacy aux Philippines », sur Société synacy (consulté le ).
  26. ↑ UTE, « Lễ Tốt nghiệp Chương trình Hợp tác Đào tạo Passerelles Numériques Vietnam và Trường Đại Học Sư phạm Kỹ thuật Khóa đào tạo 2016-2019 »,
  27. ↑ « XXE s'engage avec Passerelles Numériques - Aidez-nous ! », sur L’e-MAG, (consulté le )
  28. ↑ « EducPro 2019 »
  29. ↑ «  https://www.passerellesnumeriques.org/wp-content/uploads/2019/11/PN_Annual-report2018_FR_2019.11.25_LD.pdf Passerelles numériques & Rapport annuel 2018 »
  30. ↑ (en-GB) tharith, « ក្រុមហ៊ុន AWS CAMBODIA ចូលរួមសហការរៀបចំពិធីតាំងពិព័រណ៍ការងារ ទាក់ទងនឹងវិស័យព័ត៌មានវិទ្យា នៅអង្គការ PNC », sur FRESH NEWS (consulté le )
  31. ↑ « Follow'Her pour l'émancipation des femmes grâce aux nouvelles technologies »
  32. ↑ « Passerelles numériques | Nos actions au Cambodge », sur Passerelles numériques (consulté le )
  33. ↑ a et b Passerelles numériques, « Rapport annuel d'activité 2018 »,
  34. ↑ « Passerelles numériques | Nos actions au Vietnam », sur Passerelles numériques (consulté le )
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