Opéra bouffe
Un opéra-bouffe est un opéra traitant d'un sujet comique ou léger.
Historique
Au XVIIIe siècle l'appellation « opéra-bouffon » est employée pour différencier une catégorie particulière d'opéras-comiques. Ce n'est qu'au XIXe que le terme d'opéra-bouffe apparaît sous la plume de Jacques Offenbach lorsqu'il prend en 1855 la direction des Bouffes-Parisiens.
Caractéristiques
Bien qu'ils comportent tous deux des dialogues parlés, l'opéra-comique peut traiter de sujets « sérieux » (ex. Carmen), alors que le caractère de l'opéra-bouffe est principalement « bouffon ».
Inspiré de l'opera buffa italien, le terme fut choisi par Offenbach pour désigner des œuvres plus « ambitieuses » que ses opérettes, tant par leur style musical que par le nombre de protagonistes pouvant rivaliser avec les œuvres du grand répertoire. De même, les livrets étaient souvent plus portés à la parodie ou à la satire que ceux des opérettes qui traitaient d'histoires plutôt sentimentale.
C'est sur la base de la nature légère ou sarcastique de leur livret, associée à une écriture musicale recherchée, que des œuvres d'Emmanuel Chabrier ou Francis Poulenc furent qualifiées d'opéras-bouffes.
Selon l'importance des effectifs requis et la qualité musicale, on peut également trouver les appellations d' opéra-bouffon, opérette-bouffe, bouffonnerie musicale, etc.
Œuvres
- La Servante maîtresse, Jean-Baptiste Pergolèse, 1733. Intermezzo en deux actes, précurseur de l'opéra-bouffe, qui provoqua la querelle des Bouffons.
- Le Philosophe de campagne, Baldassare Galuppi, 1754
- Lo Speziale (L'Apothicaire), Joseph Haydn, 1768
- Les Noces de Figaro, Wolfgang Amadeus Mozart, 1786
- Abu Hassan, Carl Maria von Weber, 1810
- L’Italienne à Alger, Gioachino Rossini, 1813
- Le Barbier de Séville, Gioachino Rossini, 1816
- Don Pasquale, Gaetano Donizetti, 1843. Le chef-d’œuvre comique de Donizetti[1].
- Orphée aux Enfers, Jacques Offenbach, 1858
- La Belle Hélène, Jacques Offenbach, 1864
- La Vie parisienne, Jacques Offenbach, 1866
- La Grande-duchesse de Gérolstein, Jacques Offenbach, 1867
- L’Œil crevé, Hervé, 1867
- La Périchole, Jacques Offenbach, 1868
- Le Petit Faust, Hervé, 1869
- L’Étoile, Emmanuel Chabrier, 1877
- Falstaff, Giuseppe Verdi, 1893
- Au temps des croisades, Claude Terrasse, 1901
- Mavra, Igor Stravinsky, 1922
- Le Testament de la tante Caroline, Albert Roussel, 1933
- Les Mamelles de Tirésias, Francis Poulenc, 1947
- La Princesse de Babylone, Claude Arrieu, 1960
- Les Boulingrin, Georges Aperghis, 2010[2]