Myra Juliet Farrell

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Myra Juliet Farrell
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Myra Juliet Farrell, aussi connue sous les noms de Myra Juliet Welsh et Myra Juliet Taylor, est une inventrice et artiste australienne. Née en 1878 dans le comté de Clare, en Irlande, elle émigre en Australie alors qu'elle est enfant. Elle grandit à Broken Hill, voyage beaucoup et s'installe à Mosman, à Sydney. Elle dépose plus de deux douzaines de brevets allant d'une barricade militaire à un bouton-pression sans couture[1].

Jeunesse

Myra et sa famille vécurent pendant un certain temps au château de Bunratty.

Myra Farrell nait en Irlande le 25 février 1878 sous le nom de Maria Julia. Elle est la troisième des six enfants de Marcus Frederick Welsh et Harriett Curtis (née Dove) de Scragh House, comté de Clare. La famille de Farrell est protestante, et descend du révérend George Studdert, aumônier de Guillaume III d'Angleterre[2]. Beaucoup de membres de sa famille sont membres du clergé ou militaires. Ils sont d'importants propriétaires fonciers du comté de Clare, et une famille de magistrats et hauts shérifs de Clare . Le père de Farrell se rend en Nouvelle-Zélande où il prend part aux guerres de Nouvelle-Zélande et épouse la fille d'un ingénieur, Harriett Curtis Dove[2]. Marcus Welsh retourne ensuite en Irlande avec sa femme, pour occuper son domaine à Kilrush. La destruction de la maison Scragh par un incendie criminel pousse la famille à emménager chez leurs parents Studdert qui leur fournissent une maison pendant plusieurs années au Château de Bunratty.

Dans les années 1880, la famille émigre en Australie, où la mère de Farrell, Harriett Welsh, était née, et où vivait déjà l'un des frères de Marcus Welsh. Ils débarquent à Adélaïde et voyagent vers le nord jusqu'à Broken Hill. Marcus et Harriett fondent une école dans la nouvelle ville de Silverton, à l'ouest de Umberumberka, ou des gisements d'argent ont récemment découverts[3]. Ils emploient comme assistante pendant un certain temps la poétesse Mary Gilmore[4],[5]. Ils déménagent ensuite à Broken Hill et fondent l'école St Peter, où Myra ira s'instruire. Harriett Welsh est particulièrement appréciée en tant que professeur de musique. Les frères de Farrell restent à Broken Hill, tandis que ses sœurs se marient et déménagent à Sydney et à Perth[4].

Inventions

Méthode de travail

Les premières idées d'inventions pratiques viennent à Myra Juliet Farrell à l'âge de dix ans : elle invente une goupille de sécurité à verrouillage automatique. Elle décrira plus tard la méthode de travail employée depuis son jeune âge dans un interview. Cette méthode consiste à identifier un besoin pour un produit particulier, d'y réfléchir et de dormir en y pensant. Farrell explique que dans ses rêves, elle voit la solution au problème dans ses moindres détails, y compris la manière dont l'objet doit être construit. Elle se réveille ensuite et note les détails de la construction ou de la formule du médicament. Elle écrit ainsi sur tout ce qui est à portée de ses mains, y compris parfois sur le linge de lit ou le mur, et son écriture somnambule va toujours de droite à gauche plutôt que de gauche à droite. Le matin, elle le recopie à l'aide d'un miroir. Elle a également dessiné tous les schémas détaillés et créé des modèles de soumission pour le processus de brevets.

Dispositifs pratiques

Le premier brevet de Farrell concerne un appareil de couture permettant de transférer directement un petit modèle de jupe dans un livre de modèles sur un morceau de tissu[6]. Ses inventions comprenaient un certain nombre d'appareils ménagers pratiques, notamment une corde à linge pliante à utiliser en appartement .

Ses aides physiques comprenaient un corset[7] pour les personnes souffrant de scoliose, une attelle pour les hernies et un appareil effectuant des lifting par des moyens mécaniques simples[6]. Farrell a également développé une écharpe pour porter un bébé, à une époque où elles n'étaient pas d'usage courant dans les pays occidentaux. Selon l'auteur Ruth Park, cet appareil est à l'origine de l'idée américaine selon laquelle les mères australiennes ont appris à porter leur bébés en s'inspirant des kangourous[8].

Les inventions pour l'agriculture comprennent un cueilleur et un emballeur de fruits automatisé, ainsi qu'un dispositif d'échantillonnage et de pesée du blé[6]. Farrell a également inventé le bouton-pression qui peut être attaché à un vêtement sans couture[9] et une capote pliable de landau. En 1915, Farrell possédait 24 inventions brevetées.

Médicaments

Alors qu'elle vit à Broken Hill, Farrell souffre de problèmes respiratoires aigus. Elle rêve de la formule d'une inhalation dont les propriétés des différents ingrédients auraient pour effet de couper les muqueuses, de réduire l'inflammation et de favoriser la cicatrisation. Elle fabrique des comprimés suivant cette formule, à brûler dans un clarificateur pour en inhaler les fumées. Farrell rencontre ensuite William Taylor, un jeune homme du Perthshire en Écosse, venu en Australie et souffrant de tuberculose. Farrell traite Taylor avec son inhalant. Il connaît une amélioration remarquable. Ils se marient en 1906 et il vécu six ans[1] . Le produit sera par la suite commercialisé sous le nom de « Membrosus »[10]. Farrell connaît également un grand succès avec une pommade, connue sous le nom de « pommade de Myra », avec laquelle elle traite avec succès une femme qui l'a contactée, souffrant d'une maladie fongique rare de la peau[11].

Aides militaires

Pendant la Première Guerre mondiale, Farrell travaille sur l'invention d'une barricade qui pourrait repousser les munitions et réduire l'impact des obus. Le ministère australien de la Défense en prend les plans pour les étudier. La barricade voit le jour et est utilisée mais n'est pas officiellement reconnue.

Au même moment, elle développe une lumière pouvant être projetée à une grande distance. Elle a d'abord en tête une utilisation à des fins publicitaires, mais l'armée utilise les plans et le prototype de Farrell. La légende familiale non confirmée veut que la lumière ait été testée à partir de North Head du port de Sydney, et sème la confusion dans l'équipage d' un navire en mer qui le confond avec le faisceau de celui du phare de South Head.

Vie privée

Myra Farrell, puis Taylor, sont décrits dans un article du Western Age :

« One would expect to find the person responsible for all this ingenious work to be rather difficult, but Mrs. Taylor is quite the reverse when one succeeds in making her talk of herself and her doings. Her manner is simple, kindly, and affable. In appearance she is essentially feminine, very fair, and plump, with appealing blue eyes, and brilliant colouring which comes and goes as she warms to her subject, and a soft, slow voice. »

— Le Western Age, Woman inventor

Farrell se marie deux fois, la première avec William Taylor avec qui elle a deux enfants, Lavie Curtis Taylor et William Paterson Welsh Taylor, et la deuxième avec William George Farrell avec qui elle a un fils, le violoniste George Harry Welsh Farrell[12]. Après la mort de son premier mari à Adélaïde, Farrell vit à plusieurs reprises en Australie-Occidentale et à Bondi à Sydney, passant la fin de sa vie à Mosman[2].

Outre ses inventions, Myra est une peintre passionnée. Ayant appris d'un artiste peignant des décors de scène, elle adopte un style impressionniste utilisant des couleurs intenses et comprenant peu de mélanges de peinture. Toutes ses œuvres connues ayant traversé le temps sont de petits paysages.

Farrell est connu dans les cercles théosophiques et souscrit à la construction d'une tribune à Balmoral Beach pour assister à l'arrivée de Krishnamurti à Sydney. Elle soutient financièrement l'utopiste William Lane dans son entreprise de fonder une colonie idéale au Paraguay. En cela, elle s'est longuement disputée avec Mary Gilmore, qui a également soutenu William Lane[5] mais méprisait l'idéologie religieuse de Farrell.

Farrell était considérée comme une excentrique, même au sein de sa famille. Ses excentricités incluaient de garder le pied d'une momie égyptienne sur la cheminée, sur lequel s'amassait la poussière parce que la femme de ménage refusait d'y toucher. Plus tard jeté aux ordures, il fait l'objet d'une enquête policière lorsqu'il est découvert par l'éboueur.

Myra Juliet Farrell décède chez elle à Mosman le 8 mars 1957.

Distinctions

Myra Farrell est décrite dans le Geraldton Guardian :

« Without fear of contradiction it is quite safe to assert that Mrs Myra Taylor ….. is a genius in the highest sense of the word. »

— Geraldton Guardian, A Woman's Invention[2]

The western Age, Dubbo parle d'elle en ces termes :

« That trite phrase "A prophet hath no glory in his own land" was never so strikingly illustrated as in the case of Mrs. Myra Juliet Taylor. This remarkable little lady might justly claim to be the most versatile woman in the Commonwealth, yet she dwells in our midst unknown, almost in obscurity. »

— Le Western Age, Woman inventor

Notes et références

  1. a et b « For chest troubles », Sunday Times, Sydney,‎ , p. 19
  2. a b c et d Geraldton Guardian, A Woman's Invention, Saturday 17 July 1915 (retrieved 22 February 2014)
  3. Judith M. Brown, Horn, William Austin (1841–1922), National Centre of Biography, Australian National University (lire en ligne)
  4. a et b The Barrier Miner, Broken Hill, Obituary of Harriet Curtis Welsh, 18 July 1913, (retrieved 22 February 2014)
  5. a et b W. H. Wilde, Gilmore, Dame Mary Jean (1865–1962), Australian Dictionary of Biography, National Centre of Biography, Australian National University (lire en ligne)
  6. a b et c « Remarkable success of woman inventor », The Barrier Miner]lieu=Broken Hill, NSW,‎ , p. 7
  7. « Patent US 1224100 A », Google patents,
  8. The Sunday Mail (Brisbane), 6 November 1949, consulté le 26 février 2014
  9. « Patent US 1201528 A », Google patents,
  10. « Inhalation treatment for pulmonary diseases », Sunday Times, Sydney,‎ , p. 27
  11. « Victim of rare flour disease », The Australian Women's Weekly,‎ , p. 4
  12. The Sydney Morning Herald, Death Notice of William George Farrell, 1 Jan 1947, (retrieved 22 February 2014)

 

Liens externes