Musée de l’ardoise de Trélazé

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Musée de l'ardoise de Trélazé
Le musée.
Informations générales
Ouverture
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Site web
Localisation
Pays
France
Division administrative
Commune
Adresse
32 chemin de la Maraîchère
49800 Trélazé
Coordonnées
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Le Musée de l'ardoise est un lieu de mémoire et de découverte du métier de mineurs de schiste. Il est situé dans la commune ardoisière de Trélazé, dans le département de Maine-et-Loire, au cœur du gisement d'Angers-Trélazé.

Description[modifier | modifier le code]

Ce centre muséographique décrit l'histoire de l'extraction de l'ardoise et notamment l'historique des importantes exploitations minières de l'ardoise du bassin angevin. Il se situe au cœur du site ardoisier de Trélazé, sur une zone classée parmi les sites remarquables du département de Maine-et-Loire par arrêté ministériel du [1],[2].

Outre un accueil avec boutique, le musée se décompose en trois domaines :

  • Une partie réservée aux séances de démonstration de coupes et fentes de l'ardoise, où un fendeur reproduit les gestes ancestraux devant le public[3],[4] ;
  • Une deuxième partie présentant dans des salles d'exposition, situées dans l'ancienne usine d'allumettes, des objets, outils et documents d'époque, ainsi qu'un film vidéo sur l'histoire et l'évolution des techniques[5],[4] ;
  • Une troisième et dernière partie offre aux visiteurs un parcours pédestre, qui permet de découvrir les anciennes carrières de schiste ; vieux fonds et paysages miniers reconvertis en lieux naturels sauvages et ornithologiques[6].

On trouve également sur le site un moulin d'exhaure en cours de restauration[7].

L'établissement est labellisé « Musée de France »[8].

Historique[modifier | modifier le code]

L'origine du musée remonte à 1979, année où voit le jour l'Association des Amis de l'Ardoise, créée par Marcel Goacolou dit Goa[9]. Celle-ci, composée de mineurs et de fendeurs, veut que perdure dans le temps, la mémoire du travail de l'ardoise et d'un savoir-faire séculaire[1].

L'association s'installe en 1981 dans la maison de l'Union et les salles de l'ancienne manufacture d'allumettes, et ouvre en 1984 un musée consacré à l'ardoise. Elle compte cette année-là une centaine d'adhérents et enregistre environ 9 000 entrées. L'année suivante, en 1985, elle s'étend au site ardoisier autour de la maison, friche ardoisière comptant des buttes et vieux fonds. Un amphithéâtre de démonstration est ensuite construit en 1989 à proximité de la maison de l'union[2],[10],[11],[4].

Le musée de l'ardoise fête son trentième anniversaire en 2009.

Après une première restauration en 1993, les salles d'exposition sont à nouveau rénovées en 2013 en un espace scénographique s'étendant sur 300 m2 comprenant notamment une présentation de l'ardoise à travers le monde, la géologie et l'histoire de l'exploitation ardoisière[12]. L'année suivante, en , la fin de l'activité des ardoisières de Trélazé renforce le rôle patrimonial du musée[13].

Collections[modifier | modifier le code]

Le musée conserve des témoignages précieux du savoir faire des ardoisiers et des matériels authentiques liés au fonctionnement des ardoisières[11]. Il compte en effet des objets en lien avec le travail de mineur, des outils, des costumes, des photographies, des archives papier, des archives sonores, des maquettes, ainsi que des objets réalisés en ardoise[2],[14],[12]. Il compte également des matériels, machines et outils, des wagonnets, une cabine de transport des mineurs au fond de la mine ainsi qu'une cage d'ascenseur[15].

Animations[modifier | modifier le code]

Outre les démonstrations de fente d'ardoise assurées par deux fendeurs, le musée organise des animations ponctuelles comme la fête des Perreyeux, rendez-vous annuel consacré aux métiers du schiste[16], ou une conférence sur les luttes sociales dans l'histoire ardoisière en [17], ou bien encore des animations à destination des enfants pendant les vacances scolaires[18]. Le musée participe également à l'opération des Musées insolites, se déroulant dans le cadre de Made in Angers[19].

Localisation[modifier | modifier le code]

Le musée se situe à Trélazé, 32 chemin de la Maraîchère[1], ville située au sud-est de l'agglomération d'Angers, au cœur de la plus importante production d'ardoise en France jusqu'au début du XXIe siècle[20],[21].

L'établissement est situé non loin d'une ligne de bus du réseau de transports en commun angevins, la ligne bus 2 (station Trélazé - Ménard)[22].

Administration[modifier | modifier le code]

L'association des Amis de l'ardoise assure la gestion et l'entretien de l'ensemble du site de l'Union Petit Pré qui s'étend sur 3 hectares, et dont elle n'est propriétaire qu'en partie[1]. Son financement est assuré notamment par le prix des entrées et une subvention versée par la mairie de Trélazé[7]. En 2013, elle reçoit également une subvention exceptionnelle de la région à la suite de différents labels obtenus, totalisant cette année-là 137 000  (137 990,51 2016) de recettes[23]. En 2017, l'entreprise Technitoit lui apporte également un soutien financier permettant notamment de réaliser une cabine audiovisuelle[24].

Pour subvenir à ses besoins en matière première, elle conclut en 2015 un partenariat avec l'entreprise angevine de négoce Larivière pour lui fournir huit tonnes annuelles d'ardoise[25].

Alain Roger en est le président, succédant en 2014 à Pascal Houdemont. L'association compte cette année-là environ 70 membres et trois salariés[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Le Musée », sur Musée de l'Ardoise de Trélazé (lemuseedelardoise.fr) (consulté le ).
  2. a b et c « Musée de L'Ardoise (Trélazé) », notice no M0760, sur la plateforme ouverte du patrimoine, Muséofile, ministère français de la Culture.
  3. « L'aire de démonstration », sur Musée de l'Ardoise de Trélazé (consulté le ).
  4. a b et c Gérard Linden, Les mots des mines et carrières du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, , 253 p. (ISBN 978-2-84478-332-5, lire en ligne), p. 176-177, et 233.
  5. « Les salles d'exposition », sur Musée de l'Ardoise de Trélazé (consulté le ).
  6. « Les sentiers pédestres », sur Musée de l'Ardoise de Trélazé (consulté le ).
  7. a et b « Le musée de l'Ardoise n'attire plus les foules », sur Ouest-France, .
  8. « Liste des musées de France », sur Ministère de la Culture (culturecommunication.gouv.fr), (consulté le ), p. 40.
  9. Les mots des mines et carrières du Maine-et-Loire, op. cit., 2004, p. 127.
  10. Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 4, Angers, H. Siraudeau, (1re éd. 1878) (BNF 35857376, lire en ligne), p. 580.
  11. a et b Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 96, no 2,‎ , p. 215 (DOI 10.3406/abpo.1989.3324).
  12. a et b « Le musée de l'Ardoise rénové entre dans le XXIe siècle », sur Ouest-France, .
  13. « Ardoisières d'Angers. C'est la fin, le plan social est signé », sur Ouest-France, .
  14. Michel Dreyfus, Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule, Visages du mouvement ouvrier : Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Paris, Éditions de l'atelier, , 76 p. (ISBN 978-2-7082-3150-4, lire en ligne), p. 12.
  15. « Musée de l'ardoise de Trélazé », sur Espace pédagogique de l'Académie de Nantes (pedagogie.ac-nantes.fr), .
  16. « La fête des Perreyeux fera rougir de plaisir la pierre bleue », sur Ouest-France, .
  17. « Trélazé Conférence au Musée de l'Ardoise », sur Le Courrier de l'Ouest, .
  18. « Trélazé Animations au Musée de l'ardoise pendant les vacances scolaires », sur Le Courrier de l'Ouest, .
  19. « Trois nouvelles animations insolites au musée de l'Ardoise », sur Ouest-France, .
  20. René Musset, « Production, industrie, commerce de l'ardoise en France », Annales de Géographie, vol. 46, no 260,‎ , p. 175 (DOI 10.3406/geo.1937.12187).
  21. Anna Villechenon, « Dans la banlieue d'Angers, la fin d'une mine d'ardoise pèse sur les municipales », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  22. « Plans du réseau - Bus et tram », sur Bus et tram Irigo, document du 2 janvier 2017 (consulté le ).
  23. « Les ardoisières ferment, le musée de l'ardoise a plein de projets », sur Ouest-France, .
  24. Mireille Puau, « Un soutien de plus pour le musée », Le Courrier de L'Ouest,‎ , p. 7.
  25. « La société Larivière à la rescousse du musée de l'Ardoise », sur Ouest-France, .
  26. « Nouveau président et projets de fête au Musée de l'ardoise », sur Ouest-France, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]