Mohamed Habib Marzouki

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Abou Yaâreb Marzouki
Illustration.
Mohamed Habib Marzouki lors d'un meeting d'Ennahdha.
Fonctions
Constituant de la première circonscription de Tunis

(1 an, 3 mois et 12 jours)
Élection 23 octobre 2011
Groupe politique Ennahdha
Successeur Warda Turki
Biographie
Nom de naissance Mohamed Habib Marzouki
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance Ferryville, Protectorat français de Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Parti socialiste destourien (1964-1966)[1] puis Ennahdha
Diplômé de Université Paris-Sorbonne
Profession Philosophe
Religion Islam

Mohamed Habib Marzouki (arabe : محمد الحبيب المرزوقي), également appelé Abou Yaâreb Marzouki, né le à Ferryville (actuelle Menzel Bourguiba)[2], est un universitaire, philosophe et homme politique tunisien.

Il est membre de l'assemblée constituante de 2011.

Biographie[modifier | modifier le code]

Treizième d'une famille de quinze enfants, il est diplômé de la faculté des sciences humaines de Tunis en 1966 puis de l'École normale supérieure de Tunis en 1969, avec un diplôme de recherches approfondies et un doctorat en philosophie grecque et arabe. Il obtient ensuite un master en philosophie de l'université Paris-Sorbonne, un diplôme en droit de l'université Panthéon-Assas et un diplôme de philosophie allemande de Paris-Sorbonne[3].

Spécialiste des philosophies allemande, arabe et grecque[2], il enseigne la philosophie au lycée de Menzel Bourguiba et au lycée Ibn-Charaf de Tunis dans les années 1970 puis à la faculté des sciences humaines de Tunis (1980-2002, 2005-2007) et à l'université islamique internationale de Malaisie (en) (2002-2005)[3].

Il accède à l'occasion de l'élection du 23 octobre 2011 à l'assemblée constituante comme représentant du parti islamiste Ennahdha dans la première circonscription de Tunis. Il est par la suite nommé conseiller auprès du Premier ministre, chargé de la Culture et de l'Éducation[4].

Lors du neuvième congrès d'Ennahdha, il qualifie le tourisme en Tunisie de prostitution clandestine, provoquant une polémique au sein du secteur. De ce fait, le syndicat du tourisme ainsi que le ministre Elyes Fakhfakh lui demande de s'excuser auprès des touristes, du ministère et des employés[5].

Il démissionne le pour revenir à l'enseignement de la philosophie, tout en critiquant violemment la politique de son parti[6],[2] ; il est remplacé par Warda Turki[7].

Travaux[modifier | modifier le code]

Considéré comme un islamiste moderne, il réinterprète le Coran dans ses travaux, « non pas en fonction de son passé historique mais au regard de ses possibilités de déterminer une nouvelle perspective pour l’humanité ». Il a aussi traduit de nombreux livres en langue arabe, notamment de Pierre Duhem, Gaston Bachelard ou Georg Wilhelm Friedrich Hegel[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Qui sont les membres du comité des sages ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur jid-tunisie.org
  2. a b c et d Marie Verdier, « Abou Yaareb Marzouki, l’« islamiste moderne » tunisien », sur la-croix.com, (consulté le )
  3. a et b « Mohamed Habib Marzouki », sur majles.marsad.tn (consulté le )
  4. « Tunisie. À la troïka, un Marzouki peut en cacher un autre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kapitalis.com,
  5. Yosr Belkhiria, « Tunisie : une plainte contre Abou Yaareb El Marzouki », sur tunisienumerique.com, (consulté le )
  6. Seif Soudani, « Tunisie. Violente charge d’Abou Yaareb Marzouki contre Ennahdha et la troïka », sur lecourrierdelatlas.com, (consulté le )
  7. « Tunisie : démission d'Abou Yaâreb Marzouki, député apparenté Ennahdha »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kapitalis.com,

Liens externes[modifier | modifier le code]