Menhir de Quélarn

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Menhir de Quélarn
Image illustrative de l’article Menhir de Quélarn
Menhir de Quélarn
Présentation
Type Menhir
Période Néolithique
Faciès culturel Mégalithisme
Protection Logo monument historique Classé MH (1923)
Caractéristiques
Dimensions deux mètres de hauteur
Matériaux Granite
Géographie
Coordonnées 47° 48′ 48″ nord, 4° 15′ 25″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région française Bretagne
Département français Finistère
Commune (France) Treffiagat
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Menhir de Quélarn

Le menhir de Quélarn est un menhir classé monument historique et situé à Treffiagat, commune bretonne du département du Finistère, en France.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le menhir de Quélarn est dressé sur le territoire de la commune de Treffiagat, dans le Sud Finistère, en Bretagne, à la limite avec la commune voisine de Plobannalec-Lesconil, au bord Ouest d'une forêt, près d'un ruisseau. Il tire son nom du lieu-dit voisin Quélarn[n 1], situé dans la ville de Plobannalec-Lesconil, ce qui peut parfois entraîner des confusions entre différents mégalithes. En effet, la route de Quélarn borde, à quelque trois cents mètres au Sud de ce menhir, un ensemble mégalithique constitué d'un cairn avec un des dolmens encore debout, et, à proximité immédiate, un autre petit menhir. Il faut bien différencier le menhir de Quélarn proprement dit, isolé et à trois cents mètres plus au nord, sur Treffiagat, et ce menhir des vestiges du cairn de Quélarn, situé en Plobannalec-Lesconil.

Le menhir de Quélarn est situé en limite de forêt, près d'un ruisseau - donc en zone humide -, quasiment collé à un talus qui fait office de frontière entre les communes de Treffiagat et de Plobannalec, et au pied d'un arbre. Par sa situation géographique, ce menhir est également difficile d'accès car assez isolé des lieux de passage de chemins de randonnées, et reste peu visible en raison de sa hauteur relativement modeste et de la végétation qui l'entoure selon la saison. Il n'est pas forcément indiqué sur toutes les cartes IGN[n 2], et les habitations construites à son Nord, sur la commune de Plobannalec, peuvent aussi le cacher, en fonction bien sûr de l'endroit où se positionne le promeneur. Enfin, peu d'ouvrages sur les mégalithes en parlent, et il ne semble pas avoir fait l'objet d'études particulières[n 3].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le menhir est constitué en granite, il mesure deux mètres avec plusieurs failles visibles, donnant l'impression de voir des pierres totalement différentes, et apparaît incliné, en fonction du point de vue. Il est inclus dans le bas d'un talus qui fait office de frontière entre Treffiagat et Plobannalec.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce menhir date du Néolithique.

Il est classé au titre de monument historique le [1], avec une bande de terrain de deux mètres de largeur autour, le même jour que le menhir de Lehan[2] sur le littoral de la même commune ou que les trois menhirs de Kerfland en Plomeur[3], distants d'environ 1,8 km à vol d'oiseau du menhir de Quélarn, en direction du Nord Ouest. Le premier des trois menhirs de Kerfland présente d'ailleurs également en commun avec le menhir de Quélarn un positionnement au pied d'un talus qui délimite le nord d'une parcelle[4].

Pierre-Roland Giot, parlant des menhir du Pays bigouden, indique : « Sur les pierres levées, on sait moins de choses précises [que sur les sépultures néolithiques et les dolmens] »[5]. Pour Pierre-Jean Berrou, ce menhir annonce l'ensemble mégalithique de Quélarn, situé trois cents mètres au Sud, et faisait donc office autrefois de « menhir indicateur de lieu sacré »[6]. Il indique aussi, en parlant des menhirs du Cap-Caval en général : « le plus souvent on les trouve isolés [...], au creux d'un vallon, indicateurs de source »[4]. Celui de Quélarn, comme celui du Reun sur la même commune, pourrait donc avoir joué ce double rôle d'indicateur sourcier et de sépulture néolithique, puisque qu'un ruisseau naît a ses pieds, environ à deux mètres vers l'Ouest[n 4].

Étymologie[modifier | modifier le code]

« Nous avons d'abord voulu savoir ce que voulait dire le lieu de Kéléern[n 5], et nous n'y avons trouvé qu'une signification sans intérêt : ker-leern, le lieu des renards ; à moins qu'on ne veuille voir dans le mot leern un dérivé ou une corruption du mot lenn, ou leen, leçon, lecture. Quant aux champs où sont placés ces différentes constructions monumentales, rien d'indicatif : — goarem-nevez[n 6], — goarem foënec[n 7], etc., etc. »

— Armand Duchatellier, 1851[7].

Galerie[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Nom "officiel " donné par la base Mérimée du ministère de la culture.
  2. La carte IGN 2010 numéro 113 (A l'échelle 1:100 000) de la catégorie "Tourisme et découvert", pour la zone Brest Quimper, ne le localise pas (mais indique bien le dolmen de Quélarn) ; de même, la carte IGN 2007 cotée 0519 OT (à l'échelle 1:25 000) dans la catégorie "carte de randonnée", pour la zone "Pont-l'Abbé, pointe de Penmarc'h", ne le localise pas, contrairement à l'ensemble de Quélarn et au petit menhir de la Garenne des Korrigans.
  3. Ainsi, dans l'ouvrage Origine et histoire des Bigoudens, publié aux éditions Signor en 1977, Jakez Cornou et Pierre-Roland Giot ne le citent pas, mais indiquent qu'« au total, sans compter les pierres des alignements, une cinquantaine de Menhirs ont été signalés dans notre région » (p. 51).
    Trois ans plus tard, en 1980, Marcellin Caillon et Guy Riou, dans leur ouvrage A la découverte du Pays Bigouden, (deuxième édition, imprimerie helio-plans, Pont-l'Abbé), ne le mentionnent pas non plus, et évoquent l'ensemble mégalithique de Quélarn (La Garenne aux Korrigans) et son menhir sous le vocable "Kelern" : « A la limite entre Plobannalec et Treffiagat, on a réussi à conserver des dolmens dont les pierres ont été brisées au ras du sol. Ainsi, les chambres se dessinent comme sur un plan. A Kelern, un petit menhir se trouve au milieu d'un ensemble ». Cela indique bien les problèmes toponymiques que pose la localisation des mégalithes dans cette zone, avec en plus l'évolution possible de l'orthographe des mots bretons.
    En 1998, l'ouvrage en deux volumes répertoriant Le patrimoine des Communes du Finistère (éditions Flohic) n'en parle pas.
    Enfin, en 2002, le très bel ouvrage dirigé par Serge Duigou et illustré par Jean-Michel Le Boulanger, intitulé Histoire du Pays bigouden, (éditions Palatines) consacre un article aux Temps préhistoriques, rédigé par Pierre-Jean Berrou, qui évoque l'ensemble de Quélarn (La Garenne des Korrigans), mais pas le Menhir de Quélarn (p. 30 et 32).
  4. Bien sûr, comme pour de nombreux endroits du Cap Caval, il se peut que le réseau hydrographique ait évolué depuis le néolithique, comme c'est le cas du trait de côte, mais cela reste évidemment très difficile à vérifier scientifiquement.
  5. Orthographe du XIXe siècle ; dans l'ouvrage, à la découverte du pays bigouden, publié en 1980, Marcellin Caillon et Guy Riou orthographient le lieu dit Kelern, p. 35.
  6. la garenne neuve
  7. la garenne aux foins (?)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Menhir de Quélarn et bande de terrain autour », notice no PA00090458, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Menhir de Lehan », notice no PA00090457, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Trois menhirs de Kerfland et bande de terrain autour », notice no PA00090194, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. a et b Histoire du Pays bigouden, Éd. Palantines, 2002, Serge Duigou, Jean-Michel Le Boulanger, p. 32.
  5. "Origine et histoire des Bigoudens" (avec la participation de Pierre-Roland Giot), Guilvinec, Éditions Le Signor, 1977, p. 49.
  6. Article de P.-J. Berrou sur la préhistoire de Trieffagat [1], p. 13
  7. bulletin archéologique de l'Association bretonne, 1851, volume 3, p. 55. [2]