Mboudé Ya Djou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mboudé Ya Djou
Administration
Pays Drapeau des Comores Comores
Province Drapeau de Grande Comore Grande Comore
Indicatif téléphonique +269
Géographie
Coordonnées 11° 46′ 29″ sud, 43° 16′ 33″ est
Divers
Site(s) touristique(s) Mosquée de Mboudé Ya Djou, Place du mdraya wa djou
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Comores
Voir sur la carte administrative des Comores
Mboudé Ya Djou
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Voir sur la carte administrative d'Afrique
Mboudé Ya Djou

Mboudé Ya Djou (ou Mboudadjou ou Boude-Adjou) est un village des Comores, située dans la région de Bambao, à onze kilomètres au sud-est de la capitale, Moroni.

Sa population est d’environ 1088 habitants selon le recensement datant de 2018.

Les habitants de Mboudé ya djou se nomment Wa Mboudé .

Géologie[modifier | modifier le code]

Le village, comme l’île tout entière, est menacé par le volcan Kartala. Depuis 1857, il y a eu plus d'une douzaine d'éruptions de coulées de lave, qui ont couvert une partie de la région de Bambao. Ce sont ces éruptions qui ont couvert la région et favorisé la création des villes et des villages dont Mboudé ya djou. La plus vaste est celle de 1918 et la plus récente est celle qui surprit le village de Singani dans la région de Hambou au sud de l’île, en 1977.

Historique[modifier | modifier le code]

Le système social et l’ensemble de l'organisation de l'île étaient basés sur la tradition orale.

Initialement, les villages sont régis par les doyens que sont les chefs de familles les plus influents ou les chefs de villages. Ils portent le titre de « Fé » (Mafé) au pluriel. Ces derniers laissent la place assez rapidement à des Ma bedja (Bedja au singulier) qui forment une chefferie dirigeante dans chaque village

Aux alentours du XIIIe siècle (1506), plusieurs boutres d’immigrants chiraziens, venu de Kilwa Kisiwani sur la côte orientale d’Afrique, accostent à N'gazidja. Parmi les passagers, deux princesses épousent des chefs locaux (Bedja), qui dominent les villages (ce sont les descendants des Mafé, des Bantous provenant de la côte africaine et qui furent les premiers à s’installer dans l’île au VIe siècle), et sont à l’origine de plusieurs dynasties de sultans qui régneront dans l’ensemble de l’île.

Organisation[modifier | modifier le code]

La population de Mboudé, comme d’ailleurs dans tous les autres villages, a augmenté fortement vers 1976-1980. L'une des principales raisons de cette augmentation est le retour anticipé de nombreux Comoriens, venant de Boboni et ceux qui arrivèrent de l'île voisine de Madagascar après le conflit survenu dans la ville de Majunga opposant des familles malgaches et des familles des ressortissants comoriens, cette année-là. Plusieurs morts, plusieurs blessés, l’état de crise est déclenché et le Président de l’époque, Ali Soilihi M’tsachiwa, ordonne à la communauté comorienne de Majunga d’évacuer la ville et de rentrer aux Comores. Un avion est affrété d’urgence et les nouveaux arrivants vont augmenter brusquement la population de la Grande Comores. Un quart de la population de Séléa vivait à Madagascar avant le conflit.

Désormais, le village a connu de nombreux changements, socialement et économiquement, après l'arrivée de ses quelques nouveaux habitants.

Le village s’organise en respectant une hiérarchie traditionnelle pyramidale instaurée avec :

  • Le maire (Maira)
  • Le chef du village (Mzé Chef)
  • Les M’fauma Mdji (nommés « Wandru Wa baba » : ceux qui ont accompli leurs droits coutumiers)
  • les Wana M’dji (ceux qui n'ont pas encore accompli leurs droits coutumiers). Cette dernière catégorie s’organise de façon plus ou moins complexe à l’image des castes en Inde (par la forme mais pas par le fond qui n’a rien à voir) et forme des sous-groupes : Les notables, ceux qui ont fait le grand mariage et qui participent aux débats à la place publique, et ceux qui doivent exécuter les ordres donnés.

Ces pratiques deviennent de plus en plus tabou et les jeunes génération n’y prêtent pas trop attention bien qu'elles continuent à conserver leur domination.

Notes et références[modifier | modifier le code]