Maurice V de Craon

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Maurice V de Craon
Fonctions
Sénéchal d'Anjou, du Maine et de Tourraine
Titres de noblesse
Seigneur de Craon et de Sablé
Biographie
Naissance
Ap. 1244
Décès

Chapelle Saint-Jean-Baptiste
de l’église des Cordeliers d’Angers
Époque
XIIIe siècle
Période d'activité
Famille
Père
Maurice IV de Craon
Mère
Fratrie
Amaury II de Craon
Olivier de Craon
Marguerite de Craon
Jeanne de Craon
Conjoint
Mahaud de Malines
Enfants
Marie de Craon
Amaury III de Craon
Isabelle de Craon
Jeanne de Craon
Autres informations
Grands-Parents
Héritier
Écu d'or fuselé de douze pièces de gueules

Maurice V de Craon (ap.1244-) est un cadet de la famille de Craon. Il devient seigneur de Craon, de Sablé, et sénéchal d'Anjou, à la mort de son frère aîné Amaury en 1270, jusqu'en 1293.

Proche du roi de France mais également du roi d’Angleterre, Maurice V était un personnage apprécié, reconnu des cours de France et d’Angleterre, incontournable des grandes affaires diplomatiques du moment. En 1290, il reçoit le titre de lieutenant général du roi d’Angleterre[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Maurice V est le second fils de Maurice IV de Craon (av. 1226-1250) et de son épouse Isabelle de la Marche (v. 1225-1299), de la Maison de Lusignan, demi-sœur du roi d'Angleterre, Henri III Plantagenêt[2],[3].

Son frère cadet, Olivier de Craon (♰ ) est nommé archevêque de Tours le mais décède à Rome[4] avant d’être consacré[5]. Sa sœur Jeanne (av. 1249-av. 1288) s'unit à Gérard II de la Maison Chabot. Enfin, il succède à son frère aîné, Amaury II de Craon (1244-1270)[6].

Par sa mère, Maurice V est apparenté aux rois d'Angleterre et aux comtes de la Marche[7].

Carrière[modifier | modifier le code]

Maurice V apparait au service des rois d’Angleterre, et de nombreux actes témoignent de leurs bons rapports. Ainsi, le , Henri III donne une rente de 40 livres sterling au seigneur de Craon afin de l’indemniser du manoir de Burnes saisi au moment du décès d’Amaury Ier de Craon et donné à la reine Aliénor.

Il entretient également de bonnes relations avec Charles II d’Anjou, comte d'Anjou et du Maine et roi de Sicile. Le , Maurice devint vicaire et procureur général de l’Anjou et du Maine.

Maurice est ambassadeur en Angleterre ; à son retour, à Paris le , il rédige son testament et meurt dix jours plus tard.

Il met en place le caveau funéraire des membres de la Maison de Craon en s’appropriant la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l’église des Cordeliers d’Angers.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Mahaud de Malines[modifier | modifier le code]

En 1277, Maurice épouse Mahaud de Malines, fille du seigneur de Malines, Gauthier VI Berthout et de Marie, sœur du comte d’Auvergne. Gauthier VI Berthout avait épousé en 1238 Marie, fille de Guillaume VIII d’Auvergne et d’Alix de Brabant[1].

Ils ont pour enfants :

  • Amaury III de Craon (1280-1333) qui lui succède ;
  • Isabelle, épouse d'Olivier III de Clisson, morte le , enterrée dans la chapelle familiale construite pour son père et ont :
    • Olivier IV de Clisson ;
    • Amaury de Clisson, qui épouse le à Angers, Isabeau, fille de Maurice de Ramefort et de Mortier Crolle.
  • Jeanne, morte le , célibataire et sans descendance.

Sceaux et armoiries[modifier | modifier le code]

Sceau [1271][modifier | modifier le code]

Avers : Rond, 40 mm[8].

Description : Écu losangé ; dans une rosace.

Légende : ✠ S' MAVRICII ⠅DOMINI ⠅DE ⠅CREDONIO ⠅

Légende transcrite : Sigillum Mauricii, domini de Credonio.

Contre-sceau : Rond[9].

Description : Ecu losangé placé tout au haut du champ, et dessous, deux lions adossés et s'affrontant.

Légende : ✠ SIGILL • SECRETI • MEI •

Légende transcrite : Sigillum secreti mei.

Références[10],[11]

Sceau [1277-1289][modifier | modifier le code]

Avers : Rond, 70 mm[12].

Description : Sceau équestre, aux armes. Ecu losangé

Légende : ...MAV .....NESCAL' • ANDEG ⠅C...MANNIE ⠅ET.

Contre-sceau : Rond[13].

Description : Écu losangé.

Légende : ✠ CONTRAS' • MAVRICII • DOMINI • DE ⠅CREDONIO

Légende transcrite : Contrasigillum Mauricii, domini de Credonio.

Références[14],[15]

Armoiries [1271][modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écu d'or fuselé de douze pièces de gueules
Commentaires : Blason de Maurice V de Craon, seigneur de Craon, d'après l'empreinte d'un sceau de 1271.

Références[10],[8]

Armoiries [1277-1289][modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Commentaires : Blason de Maurice V de Craon, seigneur de Craon, d'après les empreintes d'un sceau entre 1277 et 1289.

Références[15],[13]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fabrice Lachaud, La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415 : le concept lignager en question (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de Françoise Lainé), Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, (lire en ligne [PDF]), Annexes / Annexes 3 : Notices des seigneurs de Craon et tableau synoptique / Maurice V (♰ 1293), p. 841
  2. Fabrice Lachaud, La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415 : le concept lignager en question (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de Françoise Lainé), Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, (lire en ligne [PDF]), Annexes / Annexes 3 : Notices des seigneurs de Craon et tableau synoptique / Maurice IV (♰ 1250), p. 839
  3. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe, chap. 20 (« Les enfants d'Hugues X et d'Isabelle d'Angoulême (1221-1296) »), p. 179
  4. Martyrologe obituaire de l'église de Tours (éd. Jean-Jacques Bourassé), t. XVII, Tours, coll. « Mémoires de la Société archéologique de Touraine », (lire en ligne), IX, p. 56
  5. Fabrice Lachaud, La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415 : le concept lignager en question (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de Françoise Lainé), Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, (lire en ligne [PDF]), p. 477-478
  6. Fabrice Lachaud, La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415 : le concept lignager en question (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de Françoise Lainé), Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, (lire en ligne [PDF]), Annexes / Annexes 3 : Notices des seigneurs de Craon et tableau synoptique / Amaury II (♰ 1270), p. 840
  7. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe, chap. 12 (« Liens de parenté entre Lusignan, Plantagenêt et Montfort »), p. 171
  8. a et b SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Maurice V de Craon - premier - sceau », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
  9. SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Maurice V de Craon - sceau secret », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
  10. a et b Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), n°295 : Maurice, Sire de Craon et de Sablé / premier sceau (1271), p. 309
  11. Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), n°295 bis : contre-sceau., p. 309
  12. SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Maurice V de Craon - deuxième - sceau », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
  13. a et b SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Maurice V de Craon - Contre-sceau », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
  14. Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), n°296 : second sceau (1277), p. 309
  15. a et b Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), n°296 bis : contre-sceau, p. 309

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources sigillographiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]