Mark Dery

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Mark Dery
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Mark Dery (né le 24 décembre 1959[1]) est un écrivain américain, un conférencier et un des premiers observateurs et critiques de la culture numérique. Il a contribué à diffuser le terme « culture jamming » et est généralement reconnu pour avoir inventé le terme « afrofuturisme » dans son essai Black to the Future : Interviews with Samuel Delany, Greg Tate, and Tricia Rose dans l'anthologie Flame Wars: The Discourse of Cyberculture [2]. Il écrit sur les médias et la culture visuelle, en particulier sur ses éléments marginaux, dans une grande variété de supports tels que le magazine Rolling Stone ou le blog BoingBoing.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mark Dery est né à Braintree, près de Boston. Il a grandi à Chula Vista, en Californie[3]. En 1982, il obtient sa licence à l'Occidental College, à Los Angeles. Il est d'origine anglo-irlandaise-écossaise avec une lointaine ascendance française [4].

Carrière d'enseignant[modifier | modifier le code]

De 2001 à 2009, Dery enseigne la sociologie des médias, le journalisme littéraire et la rédaction d'essais à la faculté de journalisme de l'université de New York[5].

En janvier 2000, il a été nommé Chancellor's Distinguished Fellow de l'université de Californie à Irvine[6]. À l'été 2009, il est chercheur en résidence à l'Académie américaine de Rome[7]. En 2017, il enseigne « l'esthétique sombre », regroupant le gothique, le grotesque, l'étrangeté, l'abject et d'autres esthétiques transgressives de la contre-culture à l'université Yale[8].

Carrière d'homme de lettres[modifier | modifier le code]

Etant l'un des premiers contributeurs à l'étude de la cyberculture et des effets culturels de l'ère numérique, Dery a écrit pour le New York Times Magazine, The Atlantic, The Washington Post, Lingua Franca, The Village Voice, Rolling Stone, Spin, Wired, Salon.com et BoingBoing entre autres publications. Ses livres comprennent des monographies et des essais, tel que l'ouvrage Escape velocity: cyberculture at the end of the century (1996), traduit en français sous le titre Vitesse virtuelle : la cyberculture aujourd'hui, en 1997 [9].

Mark Dery parle à Ass Elektronika 2007 de Monochrom

En 1990, en rédigeant l'article « Les joyeux farceurs et l'art du canular » pour le New-York Times, il ouvre une première discussion, dans les grands médias, sur la pratique du « détournement culturel », par une génération émergente d'activistes[10].

Dans sa monographie Flame Wars, Déry se demande, dans un essai intitulé Black to the Future, pourquoi « si peu d'Afro-Américains écrivent de la science-fiction, alors que ce genre littéraire, dont les rencontres rapprochées avec l'Autre – l'étranger dans un pays étranger – sembleraient particulièrement adaptées aux préoccupations des romanciers afro-américains ? [2] Dans cet article, Dery interviewe trois penseurs afro-américains – l'écrivain de science-fiction Samuel R. Delany, l'écrivain, le musicien et critique du journal The Village Voice Greg Tate et la professeure d'études africaines Tricia Rose – sur les différentes dimensions de l'afrofuturisme, un terme qu'il a lui-même inventé et qui figure désormais en bonne place dans les études sur la techno-culture noire[2]. Il le définit ainsi :

La fiction spéculative qui traite des thèmes afro-américains et aborde les préoccupations afro-américaines dans le contexte de la techno-culture du XXe siècle – et, plus généralement, la signification afro-américaine qui s'approprie les images de la technologie et d'un avenir prothétiquement amélioré – pourrait, faute d'une meilleure terme, être appelé Afrofuturisme[2].

En 2018, Mark Dery rédige une biographie de l'illustrateur pour la jeunesse Edward Gorey, intitulée Born to Be Posthumous: The Excentric Life and Mysterious Genius of Edward Gorey . Largement révisé[11],[12],[13],[14],[15], ce livre est la première biographie de ce personnage excentrique. Il recontextualise les créations idiosyncrasiques de Gorey[16].

Livres[modifier | modifier le code]

Traduits en français[modifier | modifier le code]

Non traduits en français[modifier | modifier le code]

  • (en) Born to be posthumous: the eccentric life and mysterious genius of Edward Gorey, William Collins, (ISBN 978-0-00-832981-5)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Contemporary Authors Online, s.v. "Mark Dery" (accessed February 12, 2008).
  2. a b c et d Yaszek, Lisa. « Afrofuturism, Science Fiction, and the History of the Future. » Socialism and Democracy, vol.20, no.3, novembre 2006, pp.41–42.
  3. Dery, « In Search of Ancient Astronauts: A Requiem for the Space Age », cabinetmagazine.org, (consulté le )
  4. « Bad Thoughts & The Politics Of The Polysyllabic: An Interview With Mark Dery », upress.umn.edu, (consulté le )
  5. « Journalism at NYU » [archive du ] (consulté le ) (accessed February 12, 2008).
  6. « Chancellor's Distinguished Fellows: Mark Dery (UC Irvine Libraries) » [archive du ] (consulté le ) "UC Irvine library website." (Accessed December 20, 2013).
  7. [1] "V2_Institute for Unstable Media." (Accessed December 20, 2013)
  8. "Bio/Photos?. Mark Dery website. consulté le 31 mai 2019.
  9. Mark Dery, Vitesse virtuelle : la cyberculture aujourd'hui, Abbeville, coll. « Tempo », (ISBN 978-2-87946-122-9, lire en ligne)
  10. DeLaure, Marilyn, et Moritz Fink. "Introduction". In Culture Jamming: Activism and the Art of Cultural Resistance, edited by Marilyn DeLaure et Moritz Fink. NYU Press, 2017, p. 7.
  11. (en-US) « A New Biography Takes On Edward Gorey, a Stubborn Enigma and Master of the Comic Macabre », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) « Edward Gorey: master of the macabre », The Spectator, (consulté le )
  13. (en-GB) « More chains than clank | The unclubbable Edward Gorey », TheTLS (consulté le )
  14. (en) « Book review: Born to be Posthumous: The Eccentric Life and Mysterious Genius of Edward Gorey by Mark Dery », HeraldScotland, (consulté le )
  15. (en-US) Silberman, « Godfather of Goth: 'Born to Be Posthumous,' a biography of Edward Gorey », Datebook, (consulté le )
  16. (en-US) « Superb Oddities: Robert Gottlieb Reviews a Biography of Edward Gorey », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie complémentaire en français[modifier | modifier le code]

  • C. Nicolas, « L’afrofuturisme se transforme en une mode pour hipsters », Usbek & Rika,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]