Louis Saint-Martin du Plessis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 août 2020 à 23:23 et modifiée en dernier par CodexBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Louis Saint-Martin du Plessis
une illustration sous licence libre serait bienvenue

Louis Saint-Martin du Plessis, est un avocat et révolutionnaire français, né en 1765 à La Sauvagère dans l'Orne[1], membre du Tribunal révolutionnaire de la Mayenne.

Biographie

Origine

Il est le fils de Charles de Saint-Martin de la Rigaudière, marchand de fer, qui possédait une manufacture à La Sauvagère dans l'Orne.

Révolution française

Il est compromis avec son père dans l’organisation de la révolte agraire en Normandie en . Il rédige un mémoire destiné à obtenir l’élargissement de son père.

Il commence sa carrière d’avocat à La Ferté-Macé. Il se marie[2] à La Sauvagère avec Adélaïde Perrier[3].

Il s'installe ensuite comme avoué au marquisat de Lassay. Il prend le nom de Saint-Martin-La Rigaudière[4].

Il est l'avoué de Jean-Baptiste Volcler à Lassay en compagnie d'un marchand, Paul Laporte.

1793

En pleine séance municipale, le , on veut désarmer comme suspect René Chappe, receveur de l'enregistrement et des droits réunis, malgré sa position et ses preuves de fidélité. Chappe proteste énergiquement et dénonce le comportement des 3 hommes.

Il crée un club à Lassay en pour lutter contre le fédéralisme.

Il revendique après la mort de Jean-Paul Marat son nom qu'il s'honore de porter en l'an II. Marat-Martin devient membre du comité de surveillance de la commune, puis agent national du district. La Terreur s'installe. À partir de l’automne 1793, il applique les mesures de salut public par des méthodes qui lui vaudront un autre surnom : celui de Martin-Bâton.

Evacuation de Laval

Quelques mois plus tard, la guerre de Vendée éclate, les royalistes passent la Loire, le , et sont maîtres de Château-Gontier. Laval est évacuée à son tour. Les administrateurs du département, pour éviter que les détenus, prêtres réfractaires et suspects, parmi lesquels se trouvaient quelques patriotes, soient délivrés par les Vendéens, résolurent de les faire conduire loin du théâtre de la guerre.

Le 23, au matin, ils sont dirigés sur Mayenne. Les prêtres sont emmenés à Lassay, pour être conduits à Couterne, puis à Rambouillet. Les prêtres subissent de la part de Marat-Rigaudière, qui accompagne le convoi des prisonniers, des insultes et des coups. Une enquête[6] dressée par Pierre Grosse-Duperon[7], juge de paix à Couterne en 1795 permet d'illustrer les comportements de Marat-Rigaudière.

1794

Moins d'un mois après la chute de Robespierre, une dénonciation arrive au comité de Salut Public[8].

Procès

Le représentant Jean-François Boursault-Malherbe est chargé de différentes missions politiques dans l'ouest et notamment dans la Mayenne, où il tient une conduite relativement modérée. Il fait arrêter un certain nombre de terroristes à Laval, supprime la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne et réorganise le tribunal criminel, qui reprend ses fonctions le . Il est un de ceux qui contribuèrent le plus à la mise en accusation de François Joachim Esnue-Lavallée et de ses complices.

Le , Boursault était à Lassay-les-Châteaux, il rassembla le club des jacobins dans l'église, qu'il avait pris soin de faire garder par une compagnie de gendarmes. Après une allocution contre le régime de la Terreur et ses agents, il commande aux gendarmes de se saisir de Marat-Rigaudière, de Pottier, de Jean-Baptiste Volcler et de Pierre Laporte. Ces deux derniers parvinrent s'évader, et Boursault repartit le lendemain, conduisant les deux autres en prison à Laval.

Jean-François Boursault-Malherbe, éclairé sur les crimes commis au nom de la République par les Jacobins de Laval est résolu de faire arrêter les plus coupables d'entre eux dont Saint-Martin-Rigaudière, agent national du district de Lassay qui est mis en prison. On perquisitionna dans les papiers des jacobins, dans ceux du tribunal et du comité révolutionnaires, au département, à la municipalité, etc. et François Midy fut chargé d'instruire contre eux.

Bibliographie

Notes et références

  1. Christine Peyrard, Les Jacobins de l’Ouest : Sociabilité révolutionnaire et formes de politisation dans le Maine et la Basse-Normandie (1789-1799), Éditions de la Sorbonne, , 408 p. (ISBN 978-2-85944-846-2, lire en ligne), page 271 - ligne 44
  2. Sans contrat civil.
  3. Sa famille est d’une égale aisance financière à celle de Saint-Martin. Ce dernier délaisse la particule nobiliaire mais pas la tradition consistant à faire suivre son patronyme du nom d’une terre non soumise à fief, Louis Saint-Martin du Plessis
  4. Sans doute à la mort de son père.
  5. Dom Piolin, dans son Histoire de l'Eglise du Mans, t. VIII, 2158, cite une réclamation des habitants de Lassay contre la tyrannie de ces trois hommes, adressée au directoire du département de la Mayenne le 10 juin 1793.
  6. Frédéric Le Coq, La constitution civile du clergé dans la Mayenne. District de Mayenne, p. 16.
  7. Aïeul de Grosse-Duperon
  8. Elle provient de l'un de ses concitoyens, Thoumin, ancien procureur-syndic du district, élu suppléant à la Convention et juré au Tribunal révolutionnaire à Paris depuis juin 1793. Républicain, il a soutenu la politique de la Convention en l’an II, en particulier par sa correspondance avec les habitants de Lassay, et a approuvé la politique de Robespierre de tolérance religieuse ce qui l’oppose à Marat-Martin.