Kisspeptine

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La kisspeptine, ou métastine est un neuropeptide codé par le gène KISS1 qui se lie aux récepteurs couplés aux protéines G.

Gène

Il est situé sur le chromosome 1 humain. La dénomination « kisspeptine » fait référence au gène KISS-1, cloné en 1999 par une équipe américaine habitant en Pennsylvanie à Hershey ; dans cette ville, il existe une chocolaterie qui fabrique des « Hershey Kisses » (baisers d'Hershey) et le nom a été donné au gène en référence à cette chocolaterie[1].

Rôles

Elle se fixe aux récepteurs couplés aux protéines G GPR54, ces derniers étant exprimés au niveau du placenta, l'hypophyse, le pancréas et la moelle épinière[2].

Elle inhibe la formation de métastases des mélanomes et des cancers du sein[3].

Elle intervient dans la régulation de la sécrétion en GnRH, augmentant la libération de cette dernière qui rétroagit en jouant sur la concentration en ARN messager de KISS1. Par ce biais, cette protéine jouerait un rôle dans le déclenchement de la puberté[4]. Chez la femme, elle stimule le relargage de LH en phase pré-ovulatoire[5]. Elle stimule la production de testostérone[6].

Elle est responsable également de la pulsatilité de la sécrétion de GnRH. La kisspeptine étant inhibée par la prolactine, une hyperprolactinémie entraîne une baisse des hormones FSH et LH par cette voie. [7]

En médecine

Une mutation du gène entraîne une forme rare d'hypogonadisme hypogonadotrophique[8].

Son utilisation en tant que médicament est en cours de test : en injection, elle induit une maturation ovulaire qui pourrait faciliter les fécondations in vitro[9].

Notes et références

  1. Ouvrage collectif sous la direction de Marie Saint-Dizier et Sylvie Chastant-Maillard, La reproduction animale et humaine. Quae éditions, collection Synthèses, 16 octobre 2014. (ISBN 978-2759222087), p. 171.
  2. Kotani M, Detheux M, Vandenbogaerde A et al. The metastasis suppressor gene KiSS-1 encodes kisspeptins, the natural ligands of the orphan G protein-coupled receptor GPR54, J Biol Chem, 2001;276:34631–34636.
  3. Ohtaki T, Shintani1 Y, Honda S et al. Metastasis suppressor gene KiSS-1 encodes peptide ligand of a G-protein-coupled receptor, Nature. 2001;411:613–617.
  4. Han SK, Gottsch ML, Lee KJ et al. Activation of gonadotropin-releasing hormone neurons by kisspeptin as a neuroendocrine switch for the onset of puberty, J Neurosci, 2005;7:11349–11356.
  5. Dhillo WS, Chaudhri OB, Thompson EL et al. Kisspeptin-54 stimulates gonadotropin release most potently during the preovulatory phase of the menstrual cycle, J Clin Endocrinol Metab, 2007;92:3958–3966.
  6. George JT, Veldhuis JD, Roseweir AK et al. Kisspeptin is a potent stimulator of LH and increases pulse frequency in men, J Clin Endocrinol Metab, 2011;96:E1228–E1236.
  7. « La kisspeptine, le chaînon manquant entre hyperprolactinémie et ovulation », Le Quotidien du Médecin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Topaloglu AK, Tello JA, Kotan LD et al. Inactivating KISS1 mutation and hypogonadotropic hypogonadism, N Engl J Med, 2012;366:629–635.
  9. Jayasena CN, Abbara A, Comninos AN et al. Kisspeptin-54 triggers egg maturation in women undergoing in vitro fertilization, J Clin Invest, 2014;124:3667–3677.