Kanyama

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Kaniama)
Kaniama
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Géographie
Pays
Province
Subdivision
Altitude
892 m
Coordonnées
Démographie
Population
62 723 hab.
Fonctionnement
Statut
Identifiants
TGN
Carte

Kaniama ou Kanyama est une localité[1] chef-lieu du territoire homonyme de la province du Haut-Lomami en République démocratique du Congo. Le chef coutumier de cette entité décentralisée se situe à Kalundwe. KNM est un sigle faisant référence à Kaniama comme entité territoriale décentralisée de la république démocratique du Congo.

Langues[modifier | modifier le code]

À Kaniama, la langue originelle et la plus parlée est le kiluba de Mutombo-Mukulu.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, le territoire n'est plus qu'habité par les autochtones, par conséquent les langues autres telles que le tshiluba, le lingala, le swahili y sont de temps en temps parlées.[pas clair]

Géographie[modifier | modifier le code]

La localité est située sur la route nationale 1 à 205 km au Nord-Ouest du chef-lieu provincial Kamina.

Groupements[modifier | modifier le code]

Le territoire de Kaniama compte 15 groupements, réunis dans une seule chefferie de Mutombo-Mukulu. Ces groupements sont les suivants :

  • Ilunga Mbiya
  • Kalulwa
  • Kalundwe
  • Kamwanga
  • Kanseji
  • Kipanga Thsihanga
  • Mwine Haha
  • Mwine Luhata
  • Mwine Nsungu
  • Mwine Tshiyi
  • Ngombe
  • Sakadi Kisenge
  • Tshahona
  • Tshibanda
  • Yamba

Hiérarchisation de la chefferie[modifier | modifier le code]

Dans la chefferie Mutombo Mukulu, le pouvoir est détenu par le grand chef que l'on nomme Mulohwe ou Mulopwe[2]. Celui-ci est assisté par une cour de sages, composée de plusieurs notables qui se chargent de la gestion quotidienne de la chefferie[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire et la commune rurale de Kaniama sont entourée de plusieurs cours d'eau dont les rivières Lomami (chutes Seya et Dilenge), Lwembe (chute Kai), Luba (chute Luba)[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire de Kaniama est à l'origine composé de Baluba de Bene Mutombo Mukulu, constitué de trois clans dont les Bene Ngandu, les Basonge et les Bene Kabeya.

Culture[modifier | modifier le code]

Le peuple Mutombo-Mukulu pleure ses morts autour du feu, accompagné d'une musique soit produite par le coup du tambour ou soit par la frappe du xylophone (le marimba ou madimba) ou soit par autres instrument musicaux tels que le kyondo.

Habitudes gastronomiques[modifier | modifier le code]

L'aliment de base de la population locale reste le foufou, fait à base des farines de maïs et manioc, communément appelé bukari. Ce foufou est généralement accompagné de légumes comme le choux pommé, les feuilles de manioc, le choux chinois, les feuilles de courge, les amarantes ou de la viande de chèvres, du porc ou des volailles. Les habitants mangent également du poisson et des animaux sauvages.

Les boissons consommées sont généralement produites localement. Le lutuku, le tshibuku, le malevu ou vin de palme sont fabriqués par les habitants eux-mêmes. Toutefois, les produits de la BRALIMA ou BRASIMBA sont également consommés.

Le mariage[modifier | modifier le code]

Le mariage est fortement ancré dans la culture de Baluba de Bene Mutombo-Mukulu. Tout commence par une pré-dot qui vient annoncer le début de l'union de deux familles. Ce processus est scellé par le versemment de la dot et de différents biens par la famille du garçon qui, de fait se marie. L'on peut noter plusieurs cas de polygamie dans ce territoire.

Taille d'un menage[modifier | modifier le code]

Le ménage moyen compte six personnes en général : le père, la mère, deux ou trois enfants avec une autre personne apparentée à la mère ou au père[2].

Spiritualité[modifier | modifier le code]

La population est généralement croyante. Elle est influencée par le christianisme. La population locale est profondément plongée dans les pratiques traditionnelles.[réf. nécessaire]

Administration[modifier | modifier le code]

Chef-lieu territorial de 28 533 électeurs recensés en 2018, la localité a le statut de commune rurale de moins de 80 000 électeurs, elle compte 7 conseillers municipaux en 2019[4].Le territoire de Kaniama est composé de 14 groupements.

Population[modifier | modifier le code]

La population est majoritairement jeune[2]. Le recensement date de 1984, l'accroissement annuel est estimé à 3,89[5],[6].

Évolution démographique
1984 2004 2012
25 10646 23362 723

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie du territoire de Kaniama est basée sur l'agriculture et l'élevage.

Pêche[modifier | modifier le code]

Avec son réseau hydrographique constitué des rivières Lomami, Lwembe, Lubilanji, Lubiji et tant d'autres, la commune rurale de Kaniama est l'un des fournisseurs de poisson de la province du Haut-Lomami. Les rivières telles que Lomami, Lubiji et Lwembe abritent des animaux aquatiques tels que les hyppopotames et les crocodiles.

Le chemin de fer[modifier | modifier le code]

La ligne de chemin de fer Lubumbashi-Ilebo est l'une dee plus grandes en République démocratique du Congo. La commune rurale de Kaniama ayant pour vocation l'agriculture s'en sert pour l'acheminement des produits champetres soit à la gare de Kamina, à celle de Likasi, celle de Bukama ou celle de Lubumbashi. D'autres produits vont par contre vers le grand Kasaï dont à Luputa, Mweneditu et Mbuji-Mayi.

Voie routière[modifier | modifier le code]

Pour acheminer des marchandises soit au Kasaï ou au Katanga, les habitants de Kaniama font aussi usage de la voie routière. Ils utilisent la route nationale N1. Cette route sert de transport tant pour les humains que pour les marchandises. Des motos, des camions et des jeeps fréquentent régulièrement cette route.

La distance entre Kaniama et Kamina est de 195 km[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]