Jourdain d'Ariano

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Jourdain d'Ariano
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Jourdain d'Ariano (en italien : Giordano d'Ariano ; † ) est un baron italo-normand du duché d'Apulie vivant sous le règne des ducs Roger Borsa (1085-1111) et Guillaume II (1111-1127).

Biographie[modifier | modifier le code]

Les ruines du château normand d'Ariano.

Jourdain est le fils d'un certain Herbert et d'Altrude de Buonalbergo. Il est peut-être le petit-fils de Girard de Buonalbergo, neveu d'Aubrée, première épouse de Robert Guiscard[1]. En 1102, succédant à son père, il devient comte d'Ariano, dans la région d'Avellino.

En 1113, accompagné d'un autre baron italo-normand, Robert, comte d'Aversa et prince de Capoue, il reprend les hostilités avec les Lombards de l'ancien duché de Bénévent, devenu possession papale, et ravage la région. Les Bénéventains envoient alors à Rome en 1114 Landolf II, archevêque de Bénévent, pour demander l'aide du pape Pascal II. En 1115, le pape vient à Troia pour établir la trêve de Dieu : Jourdain et d'autres barons d'Apulie jurent de garder la paix pendant trois années. Malgré ce serment, la guerre entre les différents seigneurs d'Italie méridionale reprendra rapidement.

Révolté contre le duc Guillaume d'Apulie (qui n'a semble-t-il pas l'autorité de son grand-père), Jourdain, accompagné par une bande de chevaliers, se permet de l'insulter devant Nusco en 1121, et le menace de lui « couper (ou taillader) son manteau » avant d'aller piller la région[2]. Par manque de moyens, le duc se montre impuissant à soumettre Jourdain qui continue ses agressions. Pour maîtriser le rebelle, le duc Guillaume doit alors faire appel à son cousin Roger, comte de Sicile. Selon le chroniqueur Falcon de Bénévent, le jeune duc alla demander en pleurant l'aide militaire du comte de Sicile. En échange, Guillaume offre à Roger la Calabre et ses possessions siciliennes situées à Palerme et Messine. Roger ne résiste pas à l'offre et accepta de faire la guerre à Jourdain. Ce dernier est assiégé dans Apice en 1122.

Jourdain d'Ariano obtient probablement le pardon du duc car dès la mort de ce dernier en juillet 1127, il réapparaît et se lance à la conquête de nouvelles terres ; il s'empare de Montefusco et assiège Fiorentino (près de Foggia), mais trouve la mort sous les murs de la forteresse[3] le de la même année[4].

Il laisse pour héritier un fils encore mineur qui sera placé sous la suzeraineté du comte Rainulf II d'Alife.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. G. A. Loud, The age of Robert Guiscard : southern Italy and the Norman conquest, Longman, 2000. (ISBN 0582045282)
  2. Hubert Houben, Roger II of Sicily : a ruler between East and West, Cambridge University Press, 2002. (ISBN 0521655730)
  3. « Castelli della Puglia, provincia di Foggia, Fiorentino, pag. 1 », sur www.mondimedievali.net (consulté le )
  4. (en) Hubert Houben, Roger II of Sicily: A Ruler Between East and West, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-65573-6, lire en ligne)

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ferdinand Chalandon, Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, tome I, Picard et fils, Paris, 1907.
  • Hubert Houben, Roger II of Sicily : a ruler between East and West, Cambridge University Press, 2002.

Lien externe[modifier | modifier le code]