Joseph Arène

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Joseph Arène
Fonctions
Membre (d)
Comité départemental de libération du Gard (d)
septembre -
Maire de Bagnols-sur-Cèze
-
Albert Martin (d)
Alban Broche (d)
Conseiller général
Canton de Bagnols-sur-Cèze
-
Florentin Collain (d)
Louis Prat (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Joseph Marie Cyprien Léon ArèneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfants
Simone Arène (d)
Hervé Arène (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Joseph Arène est un résistant, homme politique et médecin français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1889, Joseph Arène fait ses études au lycée de garçons de Nîmes puis à la Faculté de médecine de Lyon[2], où il soutient une thèse en 1914[3].

En 1914, il est volontaire dans une unité médicale, où il s’illustre en obtenant trois citations[2]. Envoyé sur le front d’Orient en 1916, il y reste jusqu’en 1919[2].

De retour à Bagnols-sur-Cèze, il s’installe comme médecin[2]. Il est élu maire de la ville dès 1919, mais n’occupe ce poste qu’un an ; il est ensuite conseiller général du canton de Bagnols-sur-Cèze de 1920 à 1926[2]. Il se retire de la vie civile dès 1926 pour ne plus se consacrer qu’à la médecine[2]. Travaillant au dispensaire, il ouvre ensuite une clinique de radiologie[2].

En 1939, il est mobilisé comme médecin-chef de l’hôpital d’Uzès, puis rejoint l’année suivante Tournon[2]. Démobilisé en juillet, il cherche à convaincre ses confrères médecins d’entrer en résistance ; ainsi accueille-t-il Pierre Rouquès dans sa clinique[2]. Il rédige des certificats médicaux permettant de protéger des personnes menacées d’arrestation[2]. Fin 1943, il fonde une antenne du Front national dans la région de Bagnols[2]. Ce groupe ayant été démantelé quelques mois après, il prend contact avec Henri Warryn responsable des Mouvements unis de la Résistance de l’arrondissement[2]. En , Michel Bruguier les désigne pour remplacer des dirigeants ayant dû quitter leur poste ; Arène prend en charge l’organisation des services de santé clandestins dans le Gard rhodanien[2]. Il mobilise le personnel de la clinique Conti, mais aussi un réseau de médecins et d’infirmières des alentours[2]. Risquant l’arrestation, il doit quitter Bagnols pour se réfugier dans une ferme du Pin jusqu’en [2].

Après la Libération, il organise la formation du comité local de libération de Bagnols dont Oscar Savournin prend la tête[2]. Il est nommé quelques jours après au comité départemental au titre du MLN[2]. Dès le , il s’élève avec Louis Duplan contre les excès de l’épuration et demande la fin de la justice d’exception des cours martiales[2].

Il démissionne du CDL dès , pour s’engager comme médecin commandant et continuer le combat[2]. Après la fin des hostilités, il obtient la médaille de la Résistance et rentre à Bagnols où il fonde une clinique obstétricale[2].

Il meurt en 1976. Sa fille Simone avait également pris part à la Résistance.

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Émerique, « Arène Joseph dit Mistral, Baret », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.

Liens externes[modifier | modifier le code]