Jean-Michel Jouillat

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Jean-Michel Jouillat
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean-Michel Jacques Jouillat
Nationalité
française
Activité
Formation
Arts graphiques de Paris
Mouvement
Distinction
Prix du public les Ateliers de la Spirale (La Baule)[1]

Jean-Michel Jacques Jouillat, né le à Athis-Mons dans l'Essonne et mort le dans le 10e arrondissement de Paris[2],[3], est un artiste peintre, plasticien et poète français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Michel Jouillat, formé aux Arts graphiques de Paris [4], est à la fois peintre et poète.

Son œuvre graphique s'articule autour de deux pôles radicalement différents : le réalisme et l'abstraction.

Le Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains présente Jean-Michel Jouillat comme un peintre « marqué par la prise de vue cinématographique, il garde un très léger flou pour indiquer qu'il s'agit bien du travail du pinceau. »[4]

Jean-Michel Jouillat collabore dans les années 1980 avec la marque DMC en réalisant pour elle différents modèles de tapisseries à confectionner au canevas.

Dès 1980, il expose dans des salons, notamment le Salon des indépendants, le Salon d'Automne, le Salon des Artistes français, à Paris. Il réalise sa première exposition personnelle en 1984 à la Galerie Cluny, de Genève.

Certaines de ses toiles sont accompagnées de poèmes qui explicitent sa démarche, de même que les titres qui sont généralement beaucoup plus évocateurs que descriptifs. En 1996, il fait paraître un recueil de poèmes illustrés par ses peintures  : Un autre exil.

Décédé prématurément à l'âge de 43 ans le 2 avril 1999, il est enterré au sud de Paris, à Chilly-Mazarin, auprès de sa mère[5].

Le 2 mars 2024, une importante vente de tableaux est organisée par la salle des ventes des Andelys, à la suite de la dispersion d’une partie du fonds d’atelier de l'artiste[6].

Sujets[modifier | modifier le code]

« Ses thèmes essentiels sont les personnages et des intérieurs de maison. Influencé par le surréalisme, il aime les cadrages insolites influencés par la photographie et ses intérieurs vides sont souvent figurés de nuit ce qui crée une atmosphère mêlant étrangeté, malaise ou mystère.

La lumière, naturelle ou plus souvent artificielle, peut parfois sembler le véritable sujet de sa peinture : il s'en sert pour sculpter les volumes, créer des contrastes et des amplifications de couleurs qui esthétisent et distancient la banalité apparente du quotidien. »[7]

L'espace est souvent prolongé par une porte, une fenêtre ou un escalier, ou inversement raccourci par un gros plan sur un objet. Les miroirs, les tableaux posés sur le sol, les fenêtres ouvrant sur un paysage ou les portes ouvrant sur une autre pièce sont autant de mises en abîme.

Des éléments comme une tasse de café, un verre de vin ou une cigarette fumant encore permettent de suggérer la présence humaine sous la forme « négative » de l'absence provisoire, suggérant qu'un événement vient de se produire ou va se produire dans la lignée de l'« instant décisif » d'Henri Cartier-Bresson.

Selon la Gazette Drouot, les personnages du peintre sont « marqués par l'étrangeté et expriment interrogation, rêverie, mélancolie ou encore érotisme diffus.»[8]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Huiles sur toiles[modifier | modifier le code]

Peintures réalistes[modifier | modifier le code]

  • L'Attache (130x97)
  • Au cœur des apparences (116x81)
  • Calcaire
  • Chaise longue en bord de mer (65x81)
  • Chez nous (80x80)
  • Clair de lune (90x145)
  • Les Complices (100x100)
  • Double jeu (75x60)
  • L'Échange (100x81)
  • L'Échappée (50x50)
  • Épilogue (73x60)
  • L'Escalier (92x65)
  • L'Été (80x80)
  • L'Événement singulier (100x100)
  • Les Falaises (81x100)
  • Fontaine
  • La Force du destin (54x73)
  • Le Fumeur (80x80)
  • Grenade s'endort (100x100)
  • Intérieur au poisson et au rideau rouge (100x100)
  • Jeu d'orange
  • Jeune Homme au cadre
  • Le Jouet du destin (116x89)
  • Le Jour, l'heure, quelle importance ! (100x81)
  • Juste la vie (60x60)
  • La Lecture (73x50)
  • Le Lien n'est pas rompu (100x100)
  • Moment oublié (65x100)[9]
  • Nos désirs s'opposent à la nuit (130x81)
  • Le Passage imprévu (81x65)
  • La Pensée ne peut faire défaut (116x89)
  • Pourquoi ? (100x81)
  • Probablement un signe... (80x80)
  • La Promesses des ombres (100x100)
  • La Puissante nature (81x100)
  • Les Pyramides (80x80)
  • Quelqu'un ? (100x81)
  • Le Rayon capturé (60x60)
  • Le Reflets égaré (81x65)
  • Rendez-vous (73x94)
  • Sable (62x83)
  • Le Secret (50x50)
  • Seule, la nuit écoute (60x60)
  • La Trace (80x80)
  • Tout me menait à vous (100x65)
  • Un autre exil (100x81)
  • Un parfum demeure (80x80)
  • Un songe s'enfuit (100x100)
  • L'Univers, l'instant... (92x73)
  • Le Vent (80x80)
  • Vertige (33x46)

Peintures abstraites[modifier | modifier le code]

  • Sirollo (116x81)
  • Composition à fond vert (100x100)
  • Composition à fond vert (50x50)
  • Composition en bleu (80x80)
  • Composition en vert (80x80)
  • Composition en gris et bleu (80x80)
  • Composition à fond rouge (60x60)

Tapisseries[modifier | modifier le code]

Canevas DMC, collection "Nouvelle Tapisserie"[10]

  • Automne (50x61)
  • Printemps
  • Été (45x61)
  • Iris
  • Balade en automne (99x50)
  • La Semeuse (46x61)
  • Le Petit Bois (50x61)
  • Frimas (65x80)

Cartes postales[modifier | modifier le code]

Éditées par les éditions La Pastourelle à Paris

  • Calcaire
  • Jeu d'orange (détail)
  • Fontaine (détail)

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Musée de la Résistance de Châteaubriant (Loire-Atlantique) : tableau réalisé pour le rassemblement international de l’Amicale de Neuengamme, organisé à La Baule, du 18 au 21 mai 1984[11].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Jouillat, Un autre exil : peintures et écrits. Torcy : Impr. Communication Graphic, 1996, 94 p. Postf. Dominique Seux.

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • 1984 : Galerie Cluny, Genève
  • 1987 : Théâtre Gérard Philippe (Saint-Denis)
  • 1989 : Galerie André Nègre (Marseille)
  • 1990 : Galerie REC (Paris), Mécénat Crédit local de France (Paris)
  • 1991 : Hôtel Lutetia (Paris)
  • 1992 : Galerie des Collectionneurs d'art contemporain (Paris)
  • 1994 : Catherine Fer et art Gallery (Bruxelles), Galerie MISS (Genève), Galerie Christian Alexandre-Martine Dennoz (Tanlay)
  • 1995 : Galerie de Bucci (Paris)

Expositions de groupe[modifier | modifier le code]

  • Galerie Couleurs d'Aujourd'hui (Paris et Deauville)
  • Galerie Zone Libre (Paris)
  • Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent d'Eu (Normandie)
  • Galerie Casanova (Paris)
  • Les Ateliers de la Spirale (La Baule)
  • Galerie Cour Saint-Pierre (Genève)
  • Galerie Schèmes (Lille)
  • Galerie Hargeline (Paris)

Salons[modifier | modifier le code]

  • Salon des Indépendants (Paris)
  • Salon d'Automne (Paris)
  • Nouveau Salon de Paris (Paris La Défense)
  • Salon Duché du Luxembourg
  • Salon de Caen
  • Salon des Artistes Français (Paris)
  • Salon des Comparaisons (Paris)
  • Salon des Figurations Critiques (Paris)
  • Salon de la Peinture Contemporaine Figurative (Mulhouse)
  • Salon Grands et Jeunes d'Aujourd'hui (Paris)
  • Salon de Clichy (Clichy-la-Garenne)
  • Fondation Abbé Pierre «Sans toit je meurs» (Pavillon de l'Arsenal, Paris)
  • Salon d'Arts Plastiques (Dreux)
  • 1986 : 12e Salon du Pouliguen, Catherine Ariel et les Ateliers de la Spirale (28 juin au 30 août)
  • 1992 : C.C.C., Paris[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]