Jean-François de Massiet
Jean-François de Massiet | ||
Titre | Écuyer | |
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Autres titres | Seigneur de Bièvre | |
Arme | Cavalerie | |
Grade militaire | Colonel | |
Commandement | Régiment de Dragons | |
Gouvernement militaire | ||
Conflits | Guerre de Hollande | |
Faits d'armes | ||
Biographie | ||
Dynastie | Massiet | |
Naissance | Vers 1635 Pays-Bas espagnols |
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Décès | Valenciennes |
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Père | Philippe de Massiet | |
Mère | Marguerite de Kerremans | |
Conjoint | Philippine de Blondel | |
Enfants | Jean-François, François-Joseph et Marie-Isabelle | |
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Jean-François de Massiet (ou Massiette), né vers 1635 dans les Pays-bas espagnols et mort à Valenciennes le 20 avril 1676, est un militaire wallon servant dans l'armée espagnole. Il est connu pour avoir été le défenseur de Gray[1] lors de la conquête française de la Franche-Comté.
Biographie
Il est le 4ème fils du chevalier Philippe de Massiet, Grand-Bailli de Chimai[2] et de Marguerite Claire Kerremans[3]. Sa famille est originaire d'Enghien[3].
À la tête de son régiment de 600 dragons[4] il est envoyé en 1668 dans le comté de Bourgogne alors espagnol, au lendemain de la guerre de Dévolution[5]. Il est sous les ordres directs du gouverneur du comté de Bourgogne et assure le maintien de l'ordre à divers endroits avec son régiment. En 1672, il est cantonné dans le village de Voray, où une partie de ses hommes vont se rendre coupables de pillages et d'exactions sur des civils de Devecey[5]. À tort où a raison, ce dernier acquiert une réputation de rançonneur et de pilleur. En 1673, alors qu'il est gouverneur la ville de Poligny[6] il se joint à Lacuzon pour réprimer la révolte comtoise pro-français mené par le marquis de Listenois. Ils le battent lors de la bataille de Saint-Lothain[7]. Il est récompensé de son exploit en recevant le commandement de la ville de Gray, une des principales villes du comté de Bourgogne. Lorsque les Français arrivent en 1674, il les laisse franchir l'Ognon et prendre Pesmes sans intervenir, alors qu'il avait reçu la mission du gouverneur Quinonès de garder ce cours d'eau. Cela lui sera plus tard reproché.
Il va cependant défendre énergiquement la ville de Gray lors de son siège quelques jours après. Mais là aussi, il lui sera reproché de s'y être fait enfermer sans chercher à aller au contact de l’ennemi[5]. Il combat néanmoins bravement, l'épée à la main au milieu de ses hommes jusqu'au dernier moment. Il ne parvient pas malgré ses harangues, à empêcher la débandade de la garnison au soir décisif du 27 février. La ville capitule à l'aube.
Devant regagner les Pays-bas espagnols comme fixé dans les conditions de capitulation, il parvient à se soustraire a son obligation et à gagner Besançon avec une partie de son régiment. Il sera présent dans la cité lors de son siège[5]. Mais pendant le siège une partie de son régiment se mutine et certains sont exécutés. À la chute de Besançon on perd soudain sa trace. Vraisemblablement il regagne les Pays-bas, mais des hommes de son régiment sont signalés parmi les défenseurs de la ville de Luxeuil qui tombe le 2 juillet.
Il meurt deux ans plus tard à Valenciennes[2].
Notes et références
- Jean Racine, Études littéraires et morales publiées par le marquis de Larochefoucauld-Liancourt, (lire en ligne)
- Félix-Victor Goethals, Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du Royaume de Belgique: A - C, Polack-Duvivier, (lire en ligne)
- Cercle archéologique d'Enghien, Annales, (lire en ligne)
- Par Au fil des mots et de l'histoire, « Le 28 février 1674 – La prise de Gray », sur AU FIL DES MOTS ET DE L'HISTOIRE (consulté le )
- Léon Ordinaire, Deux époques militaires à Besançon et en Franche-Comté, 1674-1814, Turbergue, (lire en ligne)
- Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique, et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département : département du Jura, Bintot, (lire en ligne)
- Max Sequanus, Éphémérides historiques du département du Jura, Imp. Bluzet-Guinier, (lire en ligne)