Jardin des Tout-petits-Adolphe-Lafont

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Jardin des Tout-petits-Adolphe-Lafont
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Commune Villeurbanne
Quartier Ferrandière
Superficie 2 900 m2
Histoire
Création 1929
Caractéristiques
Type jardin public
Localisation
Coordonnées 45° 45′ 36″ nord, 4° 52′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : Villeurbanne
(Voir situation sur carte : Villeurbanne)
Jardin des Tout-petits-Adolphe-Lafont

Le Jardin des Tout-petits-Adolphe-Lafont est un parc d'une surface de 2 900 m2, situé avenue Marc Sangnier à Villeurbanne dans le quartier de la Ferrandière.

Inauguré en 1929, il est l'un des premiers squares aménagé à Villeurbanne pour les jeunes enfants. Il a une forme triangulaire et est entouré par les rues Lafontaine et Pascal, et l'avenue Marc Sangnier.

Histoire[modifier | modifier le code]

Inauguration du jardin en 1929 par le maire Lazare Goujon et Pauline Lafont.

Pauline Lafont, épouse d'Adolphe Lafont, très impliquée dans les actions sociales de sa ville, donne un terrain adjacent à sa villa sous condition d'y créer un jardin réservé aux jeunes enfants. En effet, à l'époque, de tels parcs n'existent pas, mais la municipalité menant une politique hygiéniste cherche à régler les problèmes de santé publique et à améliorer les conditions de vie de la population. Le , le conseil municipal accepte ainsi le don de Pauline Lafont, et celle-ci s'implique dès le début dans la réalisation de ce projet[1].

Le jardin est inauguré le par le maire Lazare Goujon en présence de Pauline Lafont[2].

Au début des années 1980, le jardin est rénové, les fresques sont restaurées et le pavillon de la surveillante est repeint. Le , le maire Charles Hernu inaugure alors le jardin restauré[3].

Dans les années 1990, à la demande de l’association des Anciens du personnel Adolphe Lafont, le parc est rebaptisé Jardin des Tout-petits-Adolphe-Lafont en honneur à Adolphe Lafont et à son épouse. Gilbert Chabroux inaugure le jardin rebaptisé le [4].

Puis, dans les années 2000, de nouveaux jeux sont installés qui remplacent ou côtoient ceux des années 1930[5].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Entrée du jardin en 1932.

Conçu par l'architecte Tresch[2] et réservé pour les enfants âgés de moins de six ans, le parc n'était accessible qu'aux adultes qui les accompagnaient[6]. Il était clos par des barrières à claire-voies en ciment masquées de thuyas et de lauriers qui, sur le pourtour, offraient des niches pourvues de sièges. Les arbres et les arbustes devaient protéger les enfants du vent, des poussières de la rue et des usines environnantes[6]. Une entrée monumentale se trouvait sur l'avenue de la Ferrandière.

Pavillon de la surveillante[modifier | modifier le code]

Pour que les mamans puissent s'absenter, un pavillon a été construit dans le jardin. Il était destiné à une surveillante qui pouvait garder les enfants dans une enceinte adjacente et qui veillait également à leur propreté[7]. En 2011, une gardienne était encore présente. En 2020, le pavillon subsiste encore mais l'enceinte qui l'entourait a disparu et il n'y a plus de surveillante[8].

Préau central[modifier | modifier le code]

Fresques
Préau en 2020.
Préau en 1932.

Le jardin comporte un préau central en béton avec des piliers imitant la forme de troncs d'arbres.

Fresques[modifier | modifier le code]

Témoins de la politique hygiénistes des années 1930, on retrouve sur les murs du préau des fresques délivrant des messages tels que[7]:

« Les mamans veulent des enfants propres, sains et forts, sages, obéissants, charitables, sincères, affectueux. »

« Nous voulons ne pas être saucissonnés, pas de fumée, être protégés des mouches, de l’air et du soleil, être nourris régulièrement, des aliments sains. »

« Les animaux veulent vivre en liberté et ne pas être épinglés » signé les papillons.

Ou bien : « Vivre dans notre nid avec papa et maman et être nourris en hiver » signé les oiseaux.

« Ne pas être arrachées car nous vivons aussi » signé les fleurs.

Jeux[modifier | modifier le code]

Dès l'origine, plusieurs jeux sont mis à disposition des enfants. Ils peuvent faire du tricycle sur un vélodrome miniature. Dans une logique de propreté, les bacs à sable ont la forme de petites tours et la distribution de sable se fait en bas par de petites ouvertures. Un labyrinthe en ciment est peint avec des personnages de contes. Les enfants peuvent grimper sur une montagne artificielle. Ils ont également à disposition des balançoires à bascule[7].

En 2020, il ne reste des installations des années 1930 que le labyrinthe peint de couleurs vives et la montagne artificielle. À la place des jeux d'origine, on y trouve les jeux classiques des parcs actuels tels qu'un toboggan, un tunnel, une petite cabane...

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Délibérations du conseil municipal de Villeurbanne (26 août 1924-19 novembre 1928) : séance du 17 septembre 1925, p. 213-214
  2. a et b « Inauguration du Jardin des Tout-petits », Bulletin Municipal Officiel de la ville de Villeurbanne, no 37,‎ , p. 823
  3. « Le jardin des Tout-petits », Vivre à Villeurbanne, no 23,‎ , p. 25
  4. « Dénomination des espaces publics », Archives municipales de Villeurbanne,‎ 1994-1997, p. 352W94
  5. « Réaménagement du jardin des Tout-petits Adolphe Lafont », Archives municipales de Villeurbanne,‎ 2004-2005, p. 352W282
  6. a et b Lazare Goujon, Villeurbanne, 1924-1934 : dix ans d'administration, Association Typographique Lyonnaise, , p. 231-238
  7. a b et c Majdar.
  8. « Le Jardin des Tout-Petits à Villeurbanne : Madame Christine Bossy, la gardienne », sur numelyo.bm-lyon.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sandrine Majdar, « Jardin des tout-petits Adolphe Lafont et square de la Roseraie » (consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]