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Hippolyte Arnoux

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Hippolyte Arnoux
Biographie
Naissance
Décès
Entre et années 1900Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres noms
Hte Arnoux
Nationalité
Activité
Période d'activité
-
Autres informations
Partenaire
Le sphinx près de la pyramide de Gizeh

Hippolyte Arnoux (en activité vers 1860-1890) est un photographe et éditeur français de la seconde moitié du XIXe siècle, installé à Port-Saïd. Des années 1860 à la fin des années 1880, il couvre le percement du canal de Suez.

Ses date et lieu de naissance ne sont pas connus. À partir de 1860, il travaille comme photographe en Égypte, et en particulier à Port-Saïd à l'occasion des travaux de percement du canal de Suez[1]. Son studio, situé sur la place Ferdinand-de-Lesseps, porte d'ailleurs le nom de Photographie du canal. Il est visité par de nombreux touristes de passage[2], Port-Saïd étant une escale pour les voyageurs qui se rendent en Extrême-Orient via le canal de Suez[3].

À la même époque, il collabore avec le studio photographique des frères Zangaki de Port-Saïd, comme en témoigne l'utilisation des mêmes faux décors européens sur des photographies représentant le plus souvent de fausses sultanes[réf. nécessaire]. Mais en 1874, Arnoux assigne en justice Georges Zangaki et un certain Antippa Spiridion, pour avoir reproduit et vendu certains de ses clichés. Le 17 juillet 1876, malgré « l’absence de toute loi spéciale en vigueur en Égypte », les accusés sont condamnés par le tribunal d'Ismaïlia à verser huit cents francs de dommages et intérêts au plaignant[4]. Le 1er mars 1877, la cour d'Alexandrie rejette leur demande en appel[5].

Arnoux a également collaboré avec le photographe italien Antonio Beato[6], ainsi qu'avec le photographe turc Pascal Sébah[7].

Il est toujours mentionné comme photographe à Port-Saïd dans la 10e édition de l'Annuaire oriental du commerce, parue en 1891, tout comme les frères Zangaki[8].

Photographies

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À l'instar de nombreux photographes installés en Égypte, tels Antonio Beato, Ermé Désiré ou Émile Béchard, Arnoux photographie les monuments de l'Égypte antique, les rues des villes et leurs habitants, réalise des portraits en studio, avant de consacrer une grande partie de son travail au canal de Suez. Il publie ces photos dans l'Album du canal de Suez[6].

6 novembre 1996 - 3 février 1997. Hippolyte Arnoux. Photographe de l’Union des mers. Centre historique des Archives nationales, Paris, hôtel de Soubise[9]

Bibliographie

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Hippolyte Arnoux : photographe de l'union des mers. Catalogue d'exposition. Paris, Centre historique des archives nationales, 1996

Références

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  1. Nathalie Montel, « Hippolyte Arnoux, un photographe au service d’une grande entreprise », sur Fondation Napoléon, [s. d.]
  2. Lucien Vigneron, Deux ans au Se-Tchouan (Chine centrale), Paris, Bray et Retaux, (lire en ligne), p. 5
  3. François Pouillon (éd.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Karthala Éditions, , 1007 p. (ISBN 978-2-8111-4105-9, lire en ligne), p. 23
  4. Bureaux internationaux réunis pour la protection de la propriété intellectuelle ; Union internationale pour la protection de la propriété industrielle, « Égypte. Protection de la propriété intellectuelle par le droit naturel », sur Gallica, La Propriété industrielle, (consulté le ), p. 64
  5. Jurisprudence des tribunaux de la réforme en Égypte, 1876-1877 (lire en ligne), p. 159
  6. a et b Getty Center, « Arnoux, Hippolyte », sur www.getty.edu, ULAN Full Record Display (Getty Research) (consulté le )
  7. Sebah et Arnoux, « Vue panoramique de Constantinople », sur Musée Nicéphore-Niépce, Chusseau-Flaviens (diffuseur), vers 1885 (consulté le )
  8. Cervati frères et Cie, « Annuaire oriental (ancien Indicateur oriental) du commerce, de l'industrie, de l'administration et de la magistrature... 10e année, 1891... », sur Gallica, (consulté le ), p. 949
  9. Archives nationales, « Hippolyte Arnoux. Photographe de l’Union des Mers », sur FranceArchives (consulté le )

Liens externes

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