Henri Friteau
Henri Friteau, CSSp | ||||||||
Henri Friteau Vicaire apostolique de Loango le 23 avril 1924 à Mayumba | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Étienne-en-Coglès (France) |
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Ordre religieux | Congrégation du Saint-Esprit | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 71 ans) Langonnet |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | à Loango (république du Congo) | |||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque titulaire de Iabruda | |||||||
Vicaire apostolique du Vicariat de Loango | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Vicaire apostolique émérite du Vicariat de Loango | ||||||||
Opus fac Evangélistæ | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Henri Friteau (1884-1956), missionnaire français de la Congrégation du Saint-Esprit, était le quatrième vicaire apostolique de Loango, nommé en 1923 après quatre ans d’intérim.
Biographie
Henri Friteau est né le à Saint-Étienne-en-Coglès. Il fait profession le 28 octobre 1906 et est ordonné prêtre le 24 septembre 1910 au Séminaire français de Rome.
Mobilisé en janvier 1915, il participe, en 1917, à la bataille de Verdun. Il est ensuite affecté à un train sanitaire comme infirmier, puis à un régiment chargé de l'instruction des troupes américaines. Démobilisé le 3 mars 1919, il rejoint le noviciat[1].
Quelques mois plus tard, il est désigné pour le vicariat apostolique de Loango où il arrive en septembre 1919. Le vicaire apostolique, Mgr Léon Girod meurt le 13 décembre 1919 et le Père Friteau est alors nommé administrateur apostolique. Il devient vicaire apostolique le 17 mars 1922 et le sacre a lieu à Loango même, dans la cathédrale en planches, le 6 août de la même année[1].
Le premier soin du vicaire apostolique, après son sacre, fut de partir à Mayumba, ordonner quatre prêtres africains. En effet, les abbés René Niambi (1894-1969), Benjamin Nsesse (1887-1961), Gabriel Nghimbi (1893-1958) et Hyacinthe Mbadinga (1895-1948) seront ordonnés prêtres le 23 mars 1924. Le 22 avril 1934, a lieu l'ordination sacerdotale de l'abbé Sylvestre Douta (1896-1979) et le 20 mars 1939, celle de l'abbé Denys Moussavou (1905-1995)[2],[3].
Au cours de ses 24 ans à la tête du vicariat apostolique de Loango, Mgr Friteau fonda les missions de Mouyondzi, Pointe-Noire, Pounga[note 1] et Mossendjo.
On raconte que Mgr Friteau était très attaché au maréchal Pétain, et que de ce fait le général de Gaulle aurait refusé de lui serrer la main en août 1940. Voici le récit de l'incident, rapporté par le Père Molager : "Lorsque le général de Gaulle vint pour la première fois à Pointe-Noire, la ville avait à sa tête un administrateur farouchement anticlérical, protestant d'origine, franc-maçon notoire... Mgr Friteau voulant se rendre avec toutes les notabilités sur le quai de la gare pour saluer le général, l'administrateur en question ordonna au commissaire de police de le prier de retourner sur l'esplanade avec le gros du public. Monseigneur s'exécuta, tout en faisant savoir bien haut qu'il saurait parler à qui de droit... Lorsque le général parut devant la gare, apercevant le vicaire apostolique, il se dirigea aussitôt vers lui et le salua le premier. Devant toute la foule et l'administrateur qui en devint blême, Mgr Friteau relata l'incident qui venait de se produire. De Gaulle, comprenant la gaffe faite par son administrateur civil, l'excusa comme il put et promit sa visite à la mission, malgré le peu de temps dont il disposait. Effectivement, le soir, le général de Gaulle, accompagné de son état-major... et de l'inévitable administrateur, de plus en plus livide, vint voir Mgr Friteau"[5].
À la fin de l'année 1945, intervient la venue du père Henri Prouvost, visiteur apostolique des Missions étrangères de Paris envoyé par le Saint-Siège. Mgr Friteau n'est prévénu qu'à la dernière minute par télégramme. Le père Prouvost ne visite le vicariat qu'en 48 heures (Pointe-Noire et Loango) alors qu'il faut au moins 10 jours pour visiter quelques autres missions du vaste vicariat (Mouyondzi, Mayumba...). Mgr Friteau déclare "À Loango, il a tout critiqué : nos vieilles maisons, notre chapelle, etc. vae pauperibus [Malheur aux pauvres]...Pas un mot de réconfort, d’encouragement, de pitié. Je suis complètement découragé, anéanti ! avoir travaillé, peiné, pendant 25 ans pour en arriver là, c’est dur, très dur. Mais puisque je suis responsable de la situation, il est urgent que je m’en aille pour que la Mission ne souffre pas trop"[6].
Le 1er mai 1947, Mgr Friteau quitte Loango avant de féter ses 25 ans d'épiscopat. Épiscopat fructueux, car, sous sa direction, le nombre des chrétiens est passé de 7000 à 52000 et le nombre des stations avaient plus que doublé.
Il se retire ensuite à l'abbaye Notre-Dame de Langonnet, et il y meurt le .
Notes et références
Notes
- « La mission Notre-Dame des Victoires de Pounga fondée en 1926 près de Dimoneka dans le Mayombe. L'église en dur a été construite grâce aux dons de M. Vigoureux qui a fait fortune dans la prospection d'or dans la région[4] ».
Références
- Adolphe Cabon et Johannès Molager, Mgr Henri FRITEAU, Spiritains.org
- Abbé Charles MABIALA-PAMBOU (Directeur spirituel aux grands séminaires (Brazzaville)), « lasemaineafricaine - 12ème anniversaire de la mort de Mgr Denys Moussavou : l’un des doyens des prêtres congolais (1905-1999) : «Opiniâtre et fidèle, il reste un pasteur modèle dans la mémoire collective» », sur www.lasemaineafricaine.net (consulté le )
- Guy Pannier, L'église du Loango, 1919-1947 : au Congo-Brazzaville une étape difficile de l'évangélisation au Congo-Brazzaville, Paris, Karthala, coll. « Mémoires d'Eglise », , 355 p. (ISBN 978-2-8111-0162-6, lire en ligne), p. 169
- Fabrice Moustic, « Route de Dolisie : l'église de Mpounga (suite) », sur Le blog de Fabrice au Congo, (consulté le )
- Jean Ernoult, Les Spiritains au Congo : de 1865 à nos jours, Paris, (lire en ligne), p. 57-59
- Guy Pannier, « Visiteur apostolique ou inquisiteur ? Le père Henri Prouvost des Missions étrangères de Paris envoyé par Rome en Afrique après la Seconde Guerre mondiale », Histoire et missions chrétiennes, vol. 14 « Mission & Politique après 1945 », , p. 165-194 (ISBN 9782811104023, DOI 10.3917/hmc.014.0165, lire en ligne)
Liens externes