Heliaster kubiniji

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Heliaster kubiniji
Description de cette image, également commentée ci-après
Heliaster kubiniji observée dans le Golfe de Californie.
Classification WoRMS
Règne Animalia
Embranchement Echinodermata
Sous-embr. Asterozoa
Classe Asteroidea
Ordre Forcipulatida
Famille Heliasteridae
Genre Heliaster

Espèce

Heliaster kubiniji
Xantus, 1860[1]

Heliaster kubiniji est une espèce d'étoiles de mer de l'ordre des Forcipulatida. Elle vit dans l'estran le long de la côte du Pacifique, de la Californie au Nicaragua.

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Heliaster kubiniji a été initialement décrite en 1860 par le zoologiste hongrois John Xantus de Vesey (1825-1894)[2].

Description[modifier | modifier le code]

Heliaster kubiniji est une étoile épineuse semblable à l'Acanthaster pourpre, mais dépourvue de piquants acérés[3]. Les jeunes Heliaster kubiniji qui viennent de subir une métamorphose ont cinq bras, mais ces derniers se multiplient avec le temps, et les adultes possèdent de 18 à 25 bras. Les grands individus, de couleur mauve, présentent des taches et des bandes noires et vertes, alors que les jeunes sont de couleur plus sombre. Leur diamètre maximal est d'environ 15 cm[4].


Répartition[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une espèce indigène qui s'étend depuis le cap Mendocino, en Californie, jusqu'au Nicaragua, dans l'Est de l'océan Pacifique[4].

Biologie[modifier | modifier le code]

Heliaster kubiniji est un prédateur qui se nourrit de tout aliment qu'il peut trouver, y compris les cirripèdes, les bivalves, les gastéropodes, les anémones de mer, les chitons, les holothuries et les crabes[4].

En 1978, le syndrome du dépérissement de l'étoile de mer ravagea cette espèce dans le golfe de Californie[5]. Auparavant, elle était très courante sur les roches et rochers de l'estran, où sa densité atteignait un individu par mètre carré. Le déclin de la population fut relié aux températures de l'eau supérieures à la normale et aux changements apportés par le phénomène El Niño. Après s’être presque éteinte dans le golfe, l'espèce ne s'était pas encore rétablie dans de nombreuses zones en 2000[5]. Comme cette étoile de mer était un prédateur de niveau trophique supérieur, des chercheurs s'attendaient que sa quasi-disparition ait de profonds effets sur l'écosystème[5],[6]. Cependant, l'espèce prédatrice Morula ferruginosa s'est multipliée et a contenu la population des cirripèdes dont l'étoile de mer se nourrissait auparavant et tenu l'écosystème en équilibre[7].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son épithète spécifique, kubiniji, lui a été donnée en l'honneur de M. Kubiniji, alors directeur du musée national hongrois dans l'ancienne ville de Pest[2].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Heliaster kubiniji » (voir la liste des auteurs).
  1. World Register of Marine Species, consulté le 14 août 2021
  2. a et b Xantus 1860, p. 568
  3. Denis Ader, « Acanthaster planci (Linnaeus, 1758) », sur Données d'observations pour la reconnaissance et l'identification de la faune et de la flore subaquatiques, (consulté le ).
  4. a b et c (en) John Snow, « Gulf Sun Star, Common Sun Star, Estrella de Mar de Golfo, (Heliaster kubiniji Xantus) », MexFish.com (consulté le ).
  5. a b et c (en) Michael L. Dungan, Thomas E. Miller et Donald A. Thomson, « Catastrophic Decline of a Top Carnivore in the Gulf of California Rocky Intertidal Zone », Science, vol. 216, no 4549,‎ , p. 989–991 (DOI 10.1126/science.216.4549.989).
  6. (en) Ginny L. Eckert, John M. Engle et David J. Kushner, « Sea star disease and population declines at the Channel Islands », dans Proceedings of the Fifth California Islands Symposium March 29 - April 1, 1999, U.S. Department of the Interior Minerals Management Service (no 99-0038), (lire en ligne), p. 390–393.
  7. (en) « Intertidal Stories: Research at Puerto Penasco », sur Marine Discovery, University of Arizona (consulté le ).