Gui de Genève

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gui de Genève
Biographie
Naissance Comté de Genève
Décès
Évêque de l'Église catholique
évêque de Langres

Gui, Guy ou Guigues de Genève, mort en 1291, est un prélat issu de la maison de Genève, évêque de Langres ainsi qu'un conseiller. Il est conseiller des rois de France Philippe III le Hardi et Philippe le Bel, au cours du XIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Gui[Note 1] est le fils du comte de Genève Guillaume II et de son épouse Alice (v. 1195-1256), fille d'Albert II de La Tour du Pin, issu de la puissante famille de La Tour du Pin originaire du Dauphiné[2]. Toutefois, l'historien Matthieu de La Corbière considère que celle-ci serait issue de la famille de Faucigny[3]. Ils ont « sept fils vivants [...] et au moins une fille »[4]. Il a donc pour frère Rodolphe ou Raoul (1220 - 1265), qui succède à leur père à la tête du comté, Amédée, évêque de Die (1245-1276), Aimon, évêque de Viviers (1255-1263), Henri (1230 - 1273), Robert, évêque de Genève (1276-1287), ainsi que Agathe, abbesse de Sainte-Catherine du Mont[4],[5].

Il est mentionné dans un acte de son père de 1252[ReG 1], peu avant la mort de ce dernier le , à Domène, dans le Dauphiné[6],[ReG 3]. Leur frère Amédée, évêque de Die, est désigné pour être l'exécuteur testamentaire[4],[ReG 4].

Ministère épiscopal[modifier | modifier le code]

Gui de Genève est élu évêque de Langres en 1266[4],[5],[7].

Gui accompagne le roi de France saint Louis à l'occasion de la croisade de 1270[8], où il trouvera la mort. L'année suivante, il est présent lors du sacre du nouveau roi, Philippe III le Hardi, à Reims, le [8],[9]. Il deviendra par la suite l'un de ses conseillers[8],[7],[9].

En 1273, il fait réaliser un catalogue de l'ensemble des fiefs et vassaux de l'évêché[10]. Il renonce au cours de l'année à sa part d'héritage paternel (droits et prétentions) en faveur de son petit-neveu le comte Aymon II de Genève[ReG 5].

En 1278, il est chargé avec le connétable de France, Humbert de Beaujeu, de faire signer une paix entre l'évêque de Valence, Amédée de Roussillon et Aymar IV de Poitiers, comte de Valentinois[8],[11]. Le roi de France semble désigner l'un des deux comme son exécuteur testamentaire en 1285[12],[8].

Dans son testament établit le , le comte de Genève Aymon II le désigne comme exécuteur testamentaire, au côté de son frère, Jean, abbé de Saint-Seine[ReG 6].

En 1282, il organise une seconde translation d'une partie des reliques de l'évêque Grégoire de Langres en la cathédrale Saint-Mammès de Langres. Ces dernières sont déposées dans une chasse en argent et placées sur une colonne derrière le maître autel. Au cours de la même année, il apparait comme le signataire de la charte de franchises de Cruseilles, dans le comté de Genève — où il est mentionné comme seigneur de la cité — aux côtés de son frère Robert, évêque de Genève, et de leur petit-neveu, le comte Amédée II[13],[ReG 7].

En 1286, il est fait conseiller du roi Philippe le Bel[7],[9].

Gui meurt en 1291.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. On trouve dans les documents les variantes Guy ou Guigues[ReG 1], voire Guillaume[ReG 2] notamment chez l'historien Louis Bondel[1].

Références[modifier | modifier le code]

Régeste genevois(1866)[modifier | modifier le code]

  1. a et b Acte de 1252 (REG 0/0/1/846).
  2. Acte du (REG 0/0/1/1070).
  3. Testament du , « Decembris obiit Guillermus comes Gebenn. qui dedit nobis annualiter LX solidos » (REG 0/0/1/849).
  4. Testament du (REG 0/0/1/848).
  5. Acte du (REG 0/0/1/1105).
  6. Document du ), (REG 0/0/1/1170).
  7. Acte du (REG 0/0/1/1181).

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, p. 478, in Mémoires et documents publiés par la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève, tome 7, Alexandre Jullien Libraire, Genève, 1956.
  2. Duparc 1978, p. 152 (Lire en ligne).
  3. Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p., p. 50.
  4. a b c et d Duparc 1978, p. 183-184 (Lire en ligne).
  5. a et b Édouard Mallet, « Du pouvoir que la maison de Savoie a exercé dans Genève », p. 227 (Lire en ligne) paru dans Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome VII, 1849.
  6. (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, lire en ligne), p. 295.
  7. a b et c Léon Kern, Études d'histoire ecclésiastique et de diplomatique, Payot, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Lausanne, 1973, 221 pages, p. 7.
  8. a b c d et e Duparc 1978, p. 185 (Lire en ligne).
  9. a b et c Léonce de Piépape, Une châtellenie du pays de Langres : les anciens seigneurs et l'ancienne seigneurie de Pleopape (Piépape, Haute-Marne), Champion, , 208 p., p. 17.
  10. Léonce de Piépape, Une châtellenie du pays de Langres : les anciens seigneurs et l'ancienne seigneurie de Pleopape (Piépape, Haute-Marne), Champion, , 208 p., p. 16.
  11. Duparc 1978, p. 178 (Lire en ligne).
  12. Histoire de la ville du pays et de la baronnie d'Herment, en Auvergne. sur Google Livres, Ambroise Tardieu, 1865, page 37.
  13. Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-600-04503-2, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]