Guillaume II de Genève

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Guillaume II de Genève
Titre de noblesse
Comte de Genève
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Comté de GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
LordVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Béatrice de Faucigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Enfant
Rodolphe, Amédée, Aimon, Robert, Gui, ainsi que deux autres fils et une fille
Blason

Guillaume de Genève, mort le , est un comte de Genève[a] (1220/25 à 1252), à la suite de son frère Humbert de Genève, sous le nom de Guillaume II.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Guillaume (Willelmus/Willelme) de Genève est né à une date inconnue[2]. L'année 1185 est parfois donnée comme point de repère. Il est le fils du comte de Genève Guillaume Ier et de sa seconde épouse Béatrice (Béatrix)[2],[3],[4]. Elle est considérée comme la fille du seigneur de Faucigny, Aymon Ier, et de sa femme Clémence qui appartient très probablement à la famille de Briançon[2],[3],[4]. Guillaume a pour frère aîné Humbert, issu d'un premier mariage et qui succède à leur père, et deux autres frères et sœurs issus du second[3], notamment Amédée, qui devient évêque de Maurienne (1213-1220)[3].

Il est mentionné pour la première fois, après la mort de son père († ), dans un acte daté de [Rg 1],[3]. Guillaume, qualifié de « vir prudens et nobilis » (« homme prudent et noble ») accorde des lettres de protection au prieuré de Chamonix[Rg 1].

Conflit de succession[modifier | modifier le code]

Vue du château de Novel.
Le château de Novel, résidence des comtes de Genève dans la ville d'Annecy jusqu'en 1219.

Le comte Guillaume Ier meurt le [Rg 2], au château de Novel à Annecy[5],[Rg 3]. Son frère aîné, Humbert, succède à leur père, mais Guillaume semble toutefois recevoir également une part de la succession, notamment le protectorat du prieuré de Chamonix[3]. Guillaume est mentionné en 1220, dans un acte concernant le prieuré Saint-Victor, à ses côtés comme « son frère également comte » (frater ejus, comes similiter[Rg 4] ou Humbertus et Willelmus fratres et comites Gebenn)[2]). Il est également mentionné comme comte dans un hommage à l'archevêque de Tarantaise, en juillet 1220[2].

En sa qualité de noble, Guillaume est appelé à participer, en juillet 1208, à la croisade contre les albigeois[Rg 5],[6],[7], et notamment au sac de Béziers en 1209[Rg 6],[Rg 7]. Il apparaît sous le nom de Guillaume II[3]. L'historien Pierre Duparc note que le futur comte « paraissait docile envers la papauté »[7].

Guillaume épouse, en 1220, Alice qui appartiendrait, selon une partie des historiens dont Pierre Duparc, à la famille de La Tour du Pin, une puissante famille originaire du Dauphiné, rivale des Savoie[7], ou, selon l'historien Matthieu de La Corbière à la famille de Faucigny[8].

À la disparition d'Humbert, entre 1220 et 1225[3], Guillaume accapare son héritage, alors que deux neveux se trouvent pourtant dans la droite ligne de succession et n'ont pas renoncé à leurs droits[9]. Il était toutefois déjà mentionné comme comte lors du traité de Desingy en 1219[Rg 8]. Les deux neveux évincés se rendent en Angleterre, à la cour du roi Henri III dont la femme Éléonore de Provence est une parente[9]. L'un d'eux, Ebal, dans son testament de 1259, reconnaît céder et donner à son cousin, le seigneur Pierre de Savoie, « tous les droits et actions réelles ou personnelles, tacites ou expresses, à titre héréditaire ou autrement, qu'il peut ou doit avoir sur le comté de Genevois. En outre il le constitue son héritier pour les dits droits, afin qu'il puisse en user et les défendre comme étant sa chose propre. »[4],[9],[Rg 9]. Cette disposition est à l'origine du conflit opposant le comte Guillaume au seigneur, puis futur comte Pierre II de Savoie.

Règne[modifier | modifier le code]

Début de règne : le traité de Desingy[modifier | modifier le code]

Le nobilis vir Guillaume est déjà mentionné comme comte, associé avec son frère, lors du traité de Desingy en 1219[Rg 8]. Desingy est un bourg situé à proximité de Seyssel. Le traité est considéré comme marquant la fin du conflit entre les comtes et les évêques de Genève[10]. Ce conflit a débuté avec le comte Aymon Ier un siècle plus tôt[10]. Tout comme le traité de Seyssel de 1124, l'accord de Desingy oppose le comte Guillaume à l'évêque de Genève, Aymon de Grandson[Rg 8],[11]. L'arbitrage est confié à l'archevêque de Vienne, Jean de Bernin[Rg 8],[11].

À la suite de cet accord, le comte de Genève doit reconnaître qu'il est le vassal de l'évêque[Rg 8],[11] — qu'il doit donc prêter l'hommage lige — pour une partie du comté[12]. Il doit également reconnaître « l'exclusivité des droits seigneuriaux et de juridiction » pour la cité de Genève[Rg 8],[12].

L'une des principales conséquences du traité est surtout l'affaiblissement des comtes face à l'autre puissance montante de la région, la maison de Savoie[11],[12].

Enfin, c'est en raison de ce traité que le comte de Genève décide de faire du château comtal d'Annecy sa résidence[6],[13].

Dans un acte de l'année 1220, préparé notamment par l'évêque de Maurienne, Amédée, le frère du comte, Guillaume doit reconnaître que toute la vallée de Luce (l'actuel Beaufortain) avait été donnée au premier évêque de Tarentaise, Jacques d'Assyrie, et que les comtes de Genève la détenaient « indûment »[Rg 7],[14]. La vallée retrouve ainsi le domaine de l'archevêque de Tarentaise, qui la « remet en fief au comte [...] et à ses héritiers »[Rg 7],[14]. Guillaume jure fidélité à l'archevêque Bernard de Chignin[Rg 7],[14].

En 1225, il doit donner l'ensemble de ses droits sur Laconnex en réparation des « torts et injustices » envers le prieuré Saint-Victor de Genève[Rg 10].

Conflits avec le seigneur de Faucigny[modifier | modifier le code]

Les tensions entre le comte de Genève et le seigneur de Faucigny, dont la famille est vassale des comtes de Genève, sont devenues de plus en plus en courantes à partir de 1205[15],[16]. Celles-ci concernent notamment un droit de protection accordé, quelques années auparavant, au Guillaume II de Faucigny par le comte de Genève Humbert et l'évêque de Genève, et contesté par le comte Guillaume[15],[16]. Il semble, par ailleurs, qu'à la suite du conflit ayant opposé le seigneur de Nangy au comte Guillaume Ier de Genève, l'affaiblissement des Nangy a permis aux Faucigny d'étendre leur influence sur la partie haute de la vallée de l'Arve[16].

Une guerre semble se déroulée entre les deux maisons sans qu'on ait de mentions particulières si ce n'est un traité de paix. Ainsi, lors de la sentence rendue en , le comte Guillaume II réclame au sire de Faucigny, Aymon II, les dots de sa mère, mais aussi celle de son épouse Alice[8],[Rg 11]. Selon l'historien, Matthieu de La Corbière, cette revendication indiquerait que Alice n'appartiendrait pas à la famille de La Tour du Pin mais à la famille de Faucigny[8]. En effet, un acte de la comtesse Béatrice de Faucigny, fille de Pierre de Savoie, indique dans un acte de 1253, qu'elle serait la nièce de Guillaume[8],[Rg 12]. Lors de cette sentence, on relève d'autres litiges entre les deux seigneurs, notamment l'implantation du seigneur de Faucigny en pays de Vaud où il aurait obtenu l'hommage du comte de Gruyères, alors que celui-ci est le vassal du comte de Genève[Rg 11]. L'arbitrage est aussi l'occasion de revenir sur la garde du prieuré de Chamonix[Rg 11]. Il faut cependant attendre un traité de 1229 pour que Aymon de Faucigny rende la protection du prieuré au comte[Rg 13]. D'autres points de litiges concernant des héritages ou divers droits sont abordés[Rg 11].

Malgré ces discussions, le conflit reprend et un nouveau traité de paix est signé en [Rg 14]. À l'issue de ce traité le seigneur de Faucigny se doit de reconnaître que le château de Langin et ses dépendances appartiennent à la famille de Genève[Rg 14]. Et il se reconnaît aussi homme-lige du comte[Rg 14].

Conflit avec Pierre de Savoie[modifier | modifier le code]

Dessin en noir et blanc en pied représentant un homme en cotte de maille et tenant un bouclier.
Dessin du cénotaphe du comte Pierre II de Savoie, dans l'abbaye d'Hautecombe.

Aymon II de Faucigny a entrepris un rapprochement de sa famille avec les comtes de Savoie, dont les possessions tendent à encercler, et donc menacer, le comté de Genève. Cette alliance trouve son apogée en 1234 avec le mariage de Pierre de Savoie avec la seconde fille d'Aymon II, Agnès de Faucigny[16]. Pierre de Savoie s'implante par ailleurs progressivement dans le Pays de Vaud, sur la frontière nord du comté de Genève. Le conflit entre les deux familles, devenus inévitables est parfois comparé à une véritable « guerre de Cent Ans », débute vers 1234[17].

En , Amédée II de Gex, cousin germain et vassal du comte Guillaume, rend hommage à Pierre de Savoie pour le château et fief de Gex, ainsi que pour les terres détenues entre Divonne et la cluse de Gex[18],[19],[Rg 15]. Le seigneur de Savoie est par ailleurs soutenu par son beau-père Aymon II de Faucigny[18],[19].

Les deux seigneurs reprennent le conflit en 1237, mais cette fois-ci Pierre de Savoie intervient pour soutenir son parent par alliance[20],[21]. Au cours d'une trêve, Rodolphe, le fils aîné du comte Guillaume capture Pierre, l'enlève et le blesse[22]. Face à cet acte, la famille de Genève est condamnée à payer une amende considérable de 20 000 marcs d'argent[19],[22],[21],[Rg 16]. Le comte Guillaume ne peut réunir cette somme et donne en gage[b] des biens fonciers et des châteaux[22],[21]. En 1250, la somme n'étant pas remboursée, une seconde sentence est donnée, avec cette fois la mise en gage de la seigneurie d'Arlod, un point stratégique pour le comté de Genève[22],[24],[Rg 16]. En effet, le château contrôle la frontière occidentale du comté de Genève[19]. L'arrangement sera complété par une troisième sentence en 1260[22].

En 1241, le comte Guillaume pour contrer une alliance entre les seigneurs du Dauphiné et les Faucigny, organise le mariage de son fils avec la fille d'Albert III, seigneur de La Tour du Pin et de Coligny[Rg 17],[25]. L'année suivante, il perd une position stratégique avec le château d'Arlod[17].

En 1249 ou 1250, la guerre reprend entre Pierre de Savoie et Guillaume[26]. Le seul fait connu reste la prise du château de Genève, jugé par l'historien Pierre Duparc comme « un coup de maître »[26]. Un compromis entre les deux seigneurs est signé sous l'arbitrage de l'archevêque de Lyon, Philippe de Savoie, qui se trouve être également le jeune frère de Pierre, et choisi par les deux seigneurs[26],[Rg 18]. Cet acte du indique que Pierre de Savoie met en gage le château de Genève qu'il vient de prendre ainsi que celui d'Alinge (les deux châteaux d'Allinges ont été réunis avec le mariage de Pierre de Savoie et la dame de Faucigny)[Rg 18]. Le comte de Genève et ses fils Rodophe et Henri mettent en gage ceux de Ternier, de La Roche en Genevois et des Clées en Vaud, ainsi que les fiefs de Ballaison, de Rue et de Langin[Rg 18]. Guillaume doit aussi donner « (...) tous les biens possédés par le comte de Genève depuis l'Arve jusqu'à la Dranse et de la Cluse de Gex jusqu'au pont de Bargen sur l'Aar, à l'exception du fief du sire de Faucigny, du château de Charousse et des possessions comtales à Lausane et aux environs[26]. »[27],[Rg 18].

En 1251, Guillaume signe à Annecy un document attestant devoir une somme d'argent à son fils Rodolphe, en apportant en garantie le château d'Annecy, le bourg et le mandement[Rg 19].

Politique religieuse[modifier | modifier le code]

La politique envers la Papauté reste un axe important pour le comte Guillaume, tout comme nombre de ses contemporains. Le comte profite d'avoir de nombreux enfants, et notamment quatre de ses plus jeunes garçons ainsi que sa fille, pour leur faire embrasser une carrière ecclésiastique[28],[29]. Ainsi Amédée de Genève devient évêque de Die en 1245-1276)[28],[29]. Son cadet, Aimon, est fait prévôt de Lausanne en 1251, avant d'être chantre de Genève l'année suivante[28],[30]. Il est fait évêque de Viviers en 1255[28],[30]. Robert, après avoir été chanoine de Vienne en 1252, succède à son frère en tant que prévôt de Lausanne 1272, pour terminer sa carrière comme évêque de Genève en 1276[28],[30],[29]. Gui est élu évêque de Langres en 1266[28],[30],[29]. Enfin, leur unique sœur en vie, Agathe, devient abbesse de Sainte-Catherine du Mont[29].

Le comte, tout comme pour ses prédécesseurs, poursuit une politique de soutien aux monastères. En 1225, il confirme dans un acte les différentes donations faites par ses ancêtres, renouvelant ainsi les droits de sûreté et de protection à l'abbaye d'Entremont[Rg 20]. La même année, il devient le protecteur de l'abbaye cistercienne de Haut-Crêt[Rg 21]. Il accorde en 1243 le « droit de pâturage dans ses mandements de Cruseilles, de La Roche et d'Annecy, et même dans tout son comté » aux moines de l'abbaye de Tamié, pour le salut de son âme et de sa famille[Rg 22]. Il pourvoit également avec le même but la grande abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune en 1245, qu'il exempte notamment de droits de péages pour son château des Clées[Rg 23].
En 1252, le comte signe un document, avec l'ensemble de sa famille, où il confirme les donations faites par son père en 1179[Rg 24] à la chartreuse de Pomier (paroisse de Présilly)[Rg 25]. Il profite de cet acte pour les renouveler et les déclarer perpétuels[Rg 25]. Les chartreux obtiennent également un droit de pâturage dans l'ensemble du comté[Rg 25].

Fin de règne et succession[modifier | modifier le code]

Le , Guillaume envoie une lettre, depuis Domène, à Aymon de Grandson, évêque de Genève, dans laquelle il énonce ses dernières volontés[Rg 26]. Il institue ainsi son fils, Rodolphe, comme héritier du « fief qu'il tient de l'évêque de Genève, et prie celui-ci d'admettre et garder le dit Rodolphe comme vassal pour le dit fief, en lui donnant aide et conseil envers et contre tous, comme à son homme et cousin »[Rg 26]. Une seconde lettre, avec un contenu presque identique, est également envoyée au comte de Savoie, Amédée IV, où il rappelle leur lien de parenté[Rg 26]. Trois jours plus tard, Guillaume rédige son testament où il institue son fils Rodolphe pour lui succéder, lui donnant droit au « château de Genève avec ses droits et dépendances, le fief de Faucigny et celui de Gex », et demande que ces volontés soient respectées[Rg 27].

Le comte Guillaume II meurt le , à Domène, dans le Dauphiné[6],[31],[Rg 28]. Dans ses dernières volontés, il lègue une somme à la cathédrale Saint-Pierre de Genève[Rg 28].

Le jour de la mort du comte, son fils hérite du titre[32]. En réalité son fils, Amédée, évêque de Die, exécuteur testamentaire de son père, attendra l'année suivante pour faire la répartition des biens entre ses frères et sa sœur[32],[Rg 27]. Rodolphe est investi et reçoit le soutien et l'hommage de ses puînés[32].

Famille[modifier | modifier le code]

Guillaume aurait eu deux épouses selon le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy (FMG)[2]. Selon les spéculations généalogiques, ce premier mariage aurait été contracté avec une fille de Guigues III de Forez[2].

Le second mariage, avéré, se fait avec Alice (v. 1195-1256)[c], mais dont l'origine n'est pas certaine[2]. Selon la tradition, elle serait la fille de Albert II de La Tour du Pin, issu de la puissante famille de La Tour du Pin originaire du Dauphiné[2],[7],[33]. Toutefois, l'historien Matthieu de La Corbière considère que celle-ci serait issue de la famille de Faucigny[8]. Ils ont « sept fils vivants [...] et au moins une fille »[28]. Le site FMG liste pour sa part neuf enfants[2].

Le premier fils, qui sera successeur à la tête du comté, est Raoul ou Rodolphe[d], né probablement vers 1220[28],[29]. Ses deux cadets, Amédée et Aimon, font une carrière ecclésiastique[28],[29]. Le premier deviendra évêque de Die (1245-1276) et le second est mentionné avant son entrée dans les ordres auprès du roi d'Angleterre lorsque celui-ci est en Guyenne en 1242, évêque de Viviers (1255-1263)[28],[30],[29]. Un quatrième frère, Henri, né vers 1230, aurait reçu « les châteaux et mandements de Terniers et du Vuache »[28],[29]. En 1254, il se déclare homme-lige de Pierre de Savoie[Rg 30]. Il semble disparaître vers 1273. Son épouse est inconnue, mais on sait par différents actes qu'il a deux filles Béatrix et Eléonore[Rg 31]. Cette dernière épousera Bertrand IV des Baux, prince d'Orange (Seigneurs des Baux). Elle renonce à ses droits provenant de la famille de Genève[Rg 32].

Viennent ensuite trois autres frères, qui eux aussi entre dans les ordres. Robert devient évêque de Genève de 1276 à 1287[28],[30],[29]. En 1278, un document de Guy énonce qu'il a fait don de ses droits à leur frère Robert, à la condition qu'il dote ses filles[Rg 31]. Un Guillaume est également mentionné, mais sans que l'on ne connaisse sa carrière[28],[29]. Enfin, Gui, Guy ou Guigues († 1291) devient évêque de Langres (1266-1291)[28],[30],[29]. Sa position lui permettra d'être conseiller des rois de France Philippe III et Philippe le Bel[28],[30],[29].

La seule fille vivante connu du comte est Agathe, mentionnée comme abbesse du couvent de Sainte-Catherine du Mont, près d'Annecy[28],[29]. Le monastère est souvent perçu comme la nécropole des comtes de Genève.

Le site FMG ajoute également une autre fille, Béatrice/Béatrix/Contesson épouse de Raymond [V], seigneur de Mévouillon[2]. Certains auteurs donnent aussi une Béatrice/Béatrix comme fille ou parente du comte, qui épouse en 1223 de Godefroi Ier, seigneur de Challant et de Fénis, vicomte d'Aoste[36].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'historien Paul Guichonnet rappelle dans son article consacré au « Genève (de) » que la traduction de comes gebennensis est « comte de Genève ». Certains auteurs ont commis l'erreur de parfois le traduire sous la forme « comte de Genevois »[1], notamment le Régeste genevois (1866).
  2. La gagerie est un procédé par lequel un seigneur met en gage son fief en place d'une forte somme d'argent. Le bien entre immédiatement dans les possessions du prêteur. Si ce seigneur rembourse son prêt, il récupère son bien sinon il passe définitivement entre les mains de l'autre seigneur[23].
  3. On trouve également son prénom écrit dans différents actes sous les formes suivantes : Alix[Rg 13], Ales[Rg 29], Aalais[Rg 13], Alais[Rg 23], Alesia[Rg 25].
  4. L'historien Pierre Duparc[28] ou encore l'abbé Boisset[34] le mentionnent sous la forme « Raoul ». On trouve par contre la forme « Rodolphe » dans le Régeste genevois (1866), la Société d'histoire d'archéologie de Genève ou encore chez Louis Blondel[35].

Régeste genevois (1866)[modifier | modifier le code]

  1. a et b Régeste genevois, 1866, p. 134, Acte de 1220 (présentation en ligne ou numérique REG 0/0/1/493).
  2. Régeste genevois, 1866, p. 127, Acte du (lire en ligne ou numérique REG 0/0/1/460).
  3. Acte du (REG 0/0/1/493).
  4. Régeste genevois, 1866, p. 157-158, Acte de 1220 (lire en ligne ou numérique REG 0/0/1/582).
  5. Régeste genevois, 1866, p. 138, Acte de juillet 1028 (lire en ligne ou numérique REG 0/0/1/508).
  6. Acte de juillet 1208 (REG 0/0/1/508).
  7. a b c et d Régeste genevois, 1866, p. 140, Lettre du pape Innocent III du (lire en ligne ou numérique REG 0/0/1/515).
  8. a b c d e et f Acte du (REG 0/0/1/574).
  9. Régeste genevois, 1866, p. 224, Testament d'Ebal de Genève du (lire en ligne ou numérique REG 0/0/1/912).
  10. Acte du (REG 0/0/1/614).
  11. a b c et d Sentence du (REG 0/0/1/613).
  12. Acte du (REG 0/0/1/856).
  13. a b et c Traité du (REG 0/0/1/645).
  14. a b et c Traité du (REG 0/0/1/643).
  15. Acte du , « Amédée, seigneur de Gex, fait hommage à Pierre de Savoie, fils de feu le comte Thomas, en réservant la fidélité due au comte de Genevois. (...) » (REG 0/0/1/668).
  16. a et b Sentence du (REG 0/0/1/708) et attestation du (REG 0/0/1/716).
  17. Document du (REG 0/0/1/737).
  18. a b c et d Acte du (REG 0/0/1/821).
  19. Acte du (REG 0/0/1/836).
  20. Acte de 1225 (REG 0/0/1/624).
  21. Acte de 1225 (REG 0/0/1/625).
  22. Acte de (REG 0/0/1/747bis).
  23. a et b Acte de août 1245 (772 REG 0/0/1/772).
  24. Acte de l'année 1179 (REG 0/0/1/415).
  25. a b c et d Acte de l'année 1252 (REG 0/0/1/846).
  26. a b et c Lettre du (REG 0/0/1/847).
  27. a et b Testament du (REG 0/0/1/848).
  28. a et b Testament du , « Decembris obiit Guillermus comes Gebenn. qui dedit nobis annualiter LX solidos » (REG 0/0/1/849).
  29. Testament de février 1236 (REG 0/0/1/692).
  30. Acte du (REG 0/0/1/864).
  31. a et b Acte du (REG 0/0/1/1156).
  32. Acte du (REG 0/0/1/1104).

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Guichonnet, « Genève (de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
  2. a b c d e f g h i j et k (en) Charles Cawley, « Guillaume II Genève », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  3. a b c d e f g et h Duparc, 1978, p. 143-145 (lire en ligne).
  4. a b et c Histoire de Savoie, 1984, p. 35.
  5. Duparc, 1978, p. 527.
  6. a b et c Personnages illustres des Savoie, 2007, p. 272.
  7. a b c et d Duparc, 1978, p. 152 (lire en ligne).
  8. a b c d et e L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève, 2002, p. 50.
  9. a b et c Duparc, 1978, p. 148 (lire en ligne).
  10. a et b Histoire de Genève 2014, p. 16 (lire en ligne).
  11. a b c et d Histoire de Genève 2014, p. 17 (lire en ligne).
  12. a b et c Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 30-31 (lire en ligne).
  13. Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabédita, , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5), p. 20-21.
  14. a b et c Duparc, 1978, p. 158 (lire en ligne).
  15. a et b Duparc, 1978, p. 145-146 (présentation en ligne).
  16. a b c et d Nicolas Carrier, Matthieu de La Corbière, Entre Genève et Mont-Blanc au XIVe siècle : enquête et contre-enquête dans le Faucigny delphinal de 1339, Librairie Droz, , 401 p. (ISBN 978-2-88442-019-8, lire en ligne), p. IX-X.
  17. a et b Histoire de Savoie, 1984, p. 144.
  18. a et b (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, lire en ligne), p. 41.
  19. a b c et d L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève, 2002, p. 52.
  20. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 458.
  21. a b et c (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, lire en ligne), p. 193-196.
  22. a b c d et e Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey : les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné, 1282-1355, vol. 14, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d'histoire et d'archéologie médiévales », , 433 p. (ISBN 978-2-7297-0762-0, lire en ligne), p. 25-27, « Le Bugey savoyard ».
  23. [PDF] André Perret, Les institutions dans l'ancienne Savoie : Du onzième au seizième siècle, Chambéry, Conseil départemental d'animation culturelle, , 87 p. (ASIN B0007AXLD6, lire en ligne), p. 31, « La seigneurie et la gagerie ».
  24. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey : les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné, 1282-1355, vol. 14, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d'histoire et d'archéologie médiévales », , 433 p. (ISBN 978-2-7297-0762-0, lire en ligne), p. 112.
  25. L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève, 2002, p. 41.
  26. a b c et d Duparc, 1978, p. 169 (présentation en ligne).
  27. Association des milices vaudoises, Centre d'histoire et de prospective militaires, Les milices vaudoises, Éditions Cabédita, coll. « Archives vivantes romandes », , 198 p. (ISBN 978-2-88295-156-4), p. 35.
  28. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Duparc, 1978, p. 183-184 (présentation en ligne).
  29. a b c d e f g h i j k l m et n Édouard Mallet, « Du pouvoir que la maison de Savoie a exercé dans Genève », p. 227 (présentation en ligne) paru dans Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome VII, 1849.
  30. a b c d e f g et h Léon Kern, Études d'histoire ecclésiastique et de diplomatique, Payot, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Lausanne, 1973, 221 pages, p. 7.
  31. (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, lire en ligne), p. 295.
  32. a b et c Duparc, 1978, p. 186-187 (présentation en ligne).
  33. Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 120.
  34. Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et société, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-7010-0055-8, lire en ligne), p. 119.
  35. Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p..
  36. F.G. Frutaz, « Charte relative à Guillaume II, comte de Genevois et à Godefroy Ier de Challant, vicomte d'Aoste. 12 décembre 1226 », Revue savoisienne, Annecy,‎ , p. 116-117 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]