Gouvernement Schallenberg

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Gouvernement Schallenberg
(de) Bundesregierung Schallenberg

IIe République d'Autriche

Description de cette image, également commentée ci-après
Premier conseil des ministres le .
Président fédéral Alexander Van der Bellen
Chancelier fédéral Alexander Schallenberg
Vice-chancelier Werner Kogler
Élection 29 septembre 2019
Législature XXXVIIe
Formation
Fin
Durée 1 mois et 25 jours
Composition initiale
Coalition ÖVP-Grünen
Ministres 14
Femmes 7
Hommes 7
Représentation
Conseil national
97  /  183
Drapeau de l'Autriche

Le gouvernement Schallenberg (en allemand : Bundesregierung Schallenberg) est le gouvernement fédéral de la république d'Autriche entre le et le , sous la XXVIIe législature du Conseil national.

Il est dirigé par le conservateur Alexander Schallenberg, successeur de Sebastian Kurz après sa démission, et repose sur une « coalition turquoise-verte » entre conservateurs et écologistes. Il succède au gouvernement Kurz II et cède le pouvoir à Karl Nehammer et à son gouvernement après le renoncement d'Alexander Schallenberg à la chancellerie.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau chancelier fédéral conservateur Alexander Schallenberg, précédemment ministre fédéral des Affaires étrangères. Il est constitué et soutenu par une « coalition turquoise-verte » entre le Parti populaire autrichien (ÖVP) et Les Verts - L'Alternative verte (Grünen). Ensemble, ils disposent de 97 députés sur 183, soit 53 % des sièges du Conseil national.

Il est formé à la suite de la démission du chancelier fédéral Sebastian Kurz, au pouvoir depuis , en raison d'accusations de détournement de fonds publics.

Il succède donc au second gouvernement Kurz, constitué et soutenu par une coalition identique.

Formation[modifier | modifier le code]

En , Sebastian Kurz révèle être visé par une enquête judiciaire : la justice le soupçonne d'être intervenu pour favoriser la nomination d'un proche à la tête d'une entreprise publique et d'avoir menti à ce sujet devant les députés[1].

Le ministère public autrichien annonce en octobre 2021 l'ouverture d'une enquête au sujet de Sebastian Kurz et de neuf autres personnes, tous soupçonnés de détournements de fonds publics[2]. Le chancelier annonce sa démission le [3], trois jours avant la mise au débat d'une motion de censure et alors que ses alliés écologistes réclamaient explicitement son départ[4],[5].

Sebastian Kurz ayant proposé qu'Alexander Schallenberg lui succède[6], ce dernier prête serment devant le président fédéral Alexander Van der Bellen le [7]. Sebastian Kurz, redevenu député, prend la présidence du groupe parlementaire de l'ÖVP et conserve celle du parti. La chancellerie procurant formellement peu de prérogatives à son titulaire, il est perçu par l'opposition et les observateurs politiques comme un « chancelier fantôme ». Alexander Schallenberg conserve par exemple les collaborateurs de son prédécesseur[8],[9].

Succession[modifier | modifier le code]

Le , quelques heures après que Sebastian Kurz a annoncé son retrait complet de la vie politique[10], Alexander Schallenberg indique qu'il ne sera pas candidat à la présidence de l'ÖVP que son successeur laisse vacante, et qu'il a l'intention de démissionner de la chancellerie afin de la céder au futur chef du Parti populaire[11]. Le lendemain, l'ÖVP désigne le ministre fédéral de l'Intérieur Karl Nehammer comme président du parti et futur chancelier, Alexander Schallenberg devant retrouver son précédent poste de ministre fédéral des Affaires étrangères[12].

Composition[modifier | modifier le code]

  • Par rapport au gouvernement Kurz II, les nouveaux ministres sont indiqués en gras et ceux ayant changé d'attribution en italique.
Fonction Titulaire Parti
Chancelier fédéral Alexander Schallenberg ÖVP
Vice-chancelier
Ministre fédéral des Arts, de la Culture, de la Fonction publique et des Sports
Werner Kogler Grünen
Ministre fédéral des Affaires européennes et internationales Michael Linhart ÖVP
Ministre fédéral du Travail, de la Jeunesse et de la Famille Martin Kocher Sans
Ministre fédéral de l'Éducation, de la Science et de la Recherche Heinz Fassmann Sans
Ministre fédérale du Numérique et des Entreprises Margarete Schramböck ÖVP
Ministre fédéral des Finances Gernot Blümel ÖVP
Ministre fédéral de l'Intérieur Karl Nehammer ÖVP
Ministre fédérale de la Justice Alma Zadić Grünen
Ministre fédérale du Climat, de l'Environnement, de l'Énergie, des Mobilités, de l'Innovation et de la Technologie Leonore Gewessler Grünen
Ministre fédérale de la Défense nationale Klaudia Tanner ÖVP
Ministre fédérale de l'Agriculture, des Régions et du Tourisme Elisabeth Köstinger ÖVP
Ministre fédéral des Affaires sociales, de la Santé, des Soins et de la Protection des consommateurs Wolfgang Mückstein Grünen
Ministre fédérale de l'Intégration et des Droits des femmes Susanne Raab ÖVP
Ministre fédérale de la Politique européenne Karoline Edtstadler ÖVP

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Autriche: le chancelier Sebastian Kurz visé par une enquête pour favoritisme », Radio France International, (consulté le ).
  2. « Autriche : le chancelier Sebastian Kurz visé par une enquête pour corruption », Le Figaro, (consulté le ).
  3. « Autriche: démission du chancelier Sebastian Kurz, poursuivi par la justice pour corruption », Radio France International, (consulté le ).
  4. Reuters, « Autriche: Les Verts s'interrogent sur le maintien de Kurz à la chancellerie », Challenges, (consulté le ).
  5. « Crise politique en Autriche : Sebastian Kurz bientôt remplacé par une coalition quadripartite ? », La Libre Belgique, (consulté le ).
  6. (de) Hellin Jankowski, « "Möchte Platz machen": Kurz tritt zurück, Schallenberg... », Die Presse, (consulté le )
  7. « Alexander Schallenberg devient le nouveau chancelier d'Autriche », France 24, (consulté le ).
  8. Pascale Hugues, « L’Autriche s’interroge sur son « chancelier fantôme » », sur Le Point, (consulté le ).
  9. Clément Daniez, « "Kurz n'a cédé aucun pouvoir" : en Autriche, l'ex-chancelier reste l'homme fort du pays », sur L'Express, (consulté le ).
  10. Agence France-Presse, « L’ancien chancelier autrichien Sebastian Kurz annonce son retrait de la vie politique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Autriche : le chancelier Schallenberg annonce qu'il va démissionner », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Agence France-Presse et Reuters, « Autriche : le ministre de l’intérieur, Karl Nehammer, désigné pour devenir le prochain chancelier », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]