Glumelle

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Épillet de blé montrant les glumelles (lemme et paléole).
Grains d'orge revêtus de leurs glumelles.

En botanique, les glumelles sont une paire de pièces foliacées qui se trouvent à la base de chaque fleur sur l'axe floral d'un épillet, l'inflorescence élémentaire caractéristique des Poaceae.

Description[modifier | modifier le code]

La glumelle externe ou inférieure, appelée aussi « lemme[1] », est insérée directement sur l'axe de l'épillet (rachillet), à la base d'un court pédicelle qui porte l'ovaire de la fleur. C'est l'équivalent d'une bractée florale[2].

La glumelle interne ou supérieure, appelée « paléole[1] », est portée par ce court pédicelle qui forme en quelque sorte l'axe de la fleur elle-même et qui est appelé l'axe secondaire dans l'article sur les épillets.

Les glumelles inférieures sont fréquemment munies d'arêtes (glumelles aristées), généralement une seule, parfois plusieurs. Les caractéristiques de ces arêtes (longueur, forme, présence de poils, mode d'insertion) aident à déterminer les différents genres et espèces.

Les glumelles ont pour fonction de protéger la fleur, et ultérieurement le grain (caryopse).

Dans certains cas, les glumelles sont dites adhérentes car elles restent solidaires du grain à maturité, on parle de grains « vêtus ». C'est le cas de l'orge, de l'épeautre et du riz paddy, qu'il faut soumettre au décorticage pour obtenir le riz brun.

Interprétation[modifier | modifier le code]

Les glumelles sont chez les Poaceae des structures de type bractées qui enserrent les fleurs simplifiées, ou fleurons, réduites à leurs organes reproductifs internes, étamines et ovaire. Contrairement aux fleurs des dicotylédones, les fleurons des graminées ne présentent ni sépales, ni pétales, remplacés par les glumelles. La question de savoir si les glumelles, qui présentent de petites similitudes morphologiques avec les sépales, font partie du périanthe ou si ce sont des organes non-floraux est un débat de longue date chez les botanistes. Au cours des dernières années, les études comparatives sur les mutants floraux ainsi que le séquençage du génome entier de nombreuses espèces de plantes ont fourni de solides arguments en faveur de l'hypothèse selon laquelle les glumelles seraient des sépales modifiés[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « L'épillet », sur Glossaire avec quelques leçons de botanique, Réseau Canopé - Académie de Besançon (consulté le ).
  2. (en) « Rice floral anatomy », sur Virtual Crops : Oryza Sativa, Université de Californie à Davis (consulté le ).
  3. (en) Fabien Lombardo et Hitoshi Yoshida, « Interpreting lemma and palea homologies: a point of view from rice floral mutants », Frontiers in Plant Science, vol. 6, no 61,‎ (PMID 25741351, PMCID PMC4331672, DOI 10.3389/fpls.2015.00061, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]