Ghislaine Roquet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 décembre 2021 à 22:49 et modifiée en dernier par Polmars (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Marie-Laurent de Rome
Biographie
Nom de naissance Marie Marcelle Ghislaine Roquet
Naissance
Ottawa, Drapeau de l'Ontario Ontario, Drapeau du Canada Canada
Ordre religieux Sœurs de Sainte-Croix
Décès (à 90 ans)
Ville Saint-Laurent, Montréal, Drapeau du Québec Québec, Drapeau du Canada Canada
Autres fonctions
Fonction religieuse
Professeure

Sœur Marie-Laurent de Rome[1] CC, née Ghislaine Roquet le à Ottawa et morte le  à Montréal, est une moniale catholique des Sœurs de Sainte-Croix et professeure de philosophie connue pour avoir été membre de la Commission Parent. Elle devient compagnon de l'Ordre du Canada en 1970.

Biographie

Ghislaine Roquet nait en 1926 de Laurent Roquet et de Laurette Bélanger, et est la fille aînée d'une famille de sept enfants[1].

Elle fait sa maîtrise à l'université Laval en philosophie, puis sa maîtrise en théologie, à l'université de Montréal, et obtient son doctorat en philosophie à la Sorbonne. Elle reçoit un diplôme de 2e cycle en administration à l'école des hautes études commerciales de Montréal en 1980[2].

De 1961 à 1966, Roquet est une des commissaires de la Commission Parent, commission d'enquête présidée par Alphonse-Marie Parent responsable de faire état de la situation en éducation au Québec dans les années 1960. Au moment de sa nomination, elle était professeure de philosophie au Collège Basile-Moreau[3]. Elle a été choisie pour être membre de la commission l'assistante du réalisateur du programme télévisé devant recruter des membres pour la commission avait proposé de recruté une de ses anciennes enseignantes des Sœurs de Sainte-Croix. Celle-ci a refusé et a proposé d'autres religieuses, qui ont toutes refusées, jusqu'à Ghislaine, qui a décidé d'accepter[4]. Après la publication du rapport Parent, elle a pris part à plusieurs groupes de réflexion comme le Pont entre les générations, où elle a critiqué certains aspects du rapport et la façon dont il a été appliqué[5]. En 1963, elle présente sa thèse de théologie à l'Institut supérieur de Sciences religieuses de l'Université de Montréal pour obtenir sa maîtrise en art[1]. Elle commence sa carrière universitaire à la faculté de philosophie de l'université Laval, où elle enseigne de 1968 à 1971. Elle enseigne par la suite à la faculté d'éducation de l'université de Montréal de 1972 à 1975. Roquet est ensuite employée par le ministère de l'Éducation et y occupe divers postes reliés à la direction[2]. De 1987 à sa mort, elle est employée par les éditions Fides où elle est notamment adjointe à l'édition religieuse et littéraire et directrice littéraire des éditions Bellarmin, filiale de Fides depuis 1990[2],[6]. Elle était aussi représentante de la Congrégation de Sainte-Croix pour la province du Québec[2].

Parmi d'autres postes administratifs qu'elle occupe sont représentante du Canada à l'Assemblée générale des Nations Unies en 1968, représentante du Canada à l'UNESCO pour l'année internationale de l'éducation en 1970, déléguée du Canada au Conseil international de la langue française de Grenoble en 1980 et présidente de l'Association canadienne d'éducation de langue française de 1980 à 1984 et de l'Association des religieuses enseignantes de 1984 à 1994[2],[5].

Ghislaine Roquet intègre le pavillon Saint-Joseph de Ville Saint-Laurent, l'infirmerie des Sœurs de Sainte-Croix, en 2014 et y meurt le à l'âge de 90 ans. Ses funérailles sont célébrées à la chapelle des Sœurs de Sainte-Croix le [3].

Distinctions

Galon de compagnon de l'Ordre du Canada.

Le , Roquet se fait remettre le titre de compagnon de l'Ordre du Canada pour ses efforts pour la réforme de l'éducation au Québec. Elle est investie le [7].

Références

  1. a b et c Pierre Lemay, « Décès de Sr Ghislaine Roquet (2016) », sur Cégep de Trois-Rivières, (consulté le ).
  2. a b c d et e Association canadienne d'éducation de langue française, « Ghislaine Roquet », sur acelf.ca, (consulté le ).
  3. a et b François Gloutnay, « Décès de la religieuse Ghislaine Roquet », sur presence-info.ca, (consulté le ).
  4. Bienvenue 2004, p. 3.
  5. a et b Louise Bienvenue, « Sœur Ghislaine Roquet, artisane de la Révolution tranquille (1926-2016) », sur histoireengagee.ca, (consulté le ).
  6. Les Libraires, « BELLARMIN », sur leslibraires.ca, (consulté le ).
  7. Gouverneur général du Canada, « Le révérend Soeur Ghislaine Roquet », sur gg.ca, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Louise Bienvenue, Souvenirs d'une commissaire… : Entretien avec soeur Ghislaine Roquet, signataire du rapport Parent, vol. XII, Bulletin d'histoire politique, coll. « Le Rapport Parent, 1963-2003. Une tranquille révolution scolaire ? », , 12 p. (ISSN 1929-7653, DOI 10.7202/1060693ar, lire en ligne), chap. II.

Liens externes