Germaine Schrœder
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Jeanne Germaine Schroeder |
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Jeanne Germaine Schroeder (Châteaudun, – Paris 6e, [1]) est une artiste-relieur française[2].
Biographie
Germaine Schroeder, d’origine suisse (Neuchâtel) était la petite fille de Philippe Godet, homme de lettres neuchâtelois. Elle a été active en 1913 et établit avant le début de la Première Guerre mondiale, son premier atelier à Paris au 22 de la rue Denfert-Rochereau. Le couturier Jacques Doucet fait appel à elle pour réaliser les premiers décors créés par Pierre Legrain. Germaine Schroeder était alors fiancée au photographe français Jean Reutlinger. Ensemble, ils ont publié de la poésie dans la revue La Vasque. Au début de la Première Guerre mondiale, Reutlinger, mobilisé, demanda à Germaine Schroeder de visiter sa garnison et lui remit de nombreux documents personnels. Reutlinger est mort au front dans les Ardennes le 22 août 1914.
Dès 1925, Schroeder acquiert une notoriété qui attire dans sa clientèle notamment l'homme politique Louis Barthou, Coco Chanel[3] et son entourage, ainsi que l'écrivain Jean Cocteau. Dans la même année elle montre son travail à l' Exposition internationale d'Arts Industriels et Décoratifs Moderne. Germaine Schroeder épouse Bernard Zimmer et continue d'exercer sous son nom de jeune fille. En 1930, elle déménage l'atelier au 7 rue Bonaparte puis au 3 rue des Grands-Augustins. En 1936, Mademoiselle Marie Magdelaine lui succède jusque dans les années 1970[4].
Germaine Schroeder a eu deux enfants de son mariage avec Bernard Zimmer: Paule (de Laroussilhe), née en 1926, puis Pierre Zimmer.
Germaine Schroeder s’est retirée à Vevey au bord du Lac Léman. Parmi ses amis, de jeunesse figurait René de Cérenville, amateur d’art qui lui a conseillé de faire don de ses collections au musée Jenisch Vevey.
Réception
Selon l'écrivain et bibliothécaire Yves Peyré , G.Schroeder a été « l'une des premières femmes relieuses à s'aventurer sur la voie de l'Art déco. [...] Germaine Schroeder est à la pointe des inventeurs de l'Art Déco. »
En 1932, l' auteur et collectionneur d'art Ernest de Crauzat jugeait que les reliures de Germaine Schroeder étaient « brillantes dans leurs couleurs et bien exécutées » et « tenaient une place très honorable dans la production contemporaine ».
Bibliographie
- Mel Byars : L'Encyclopédie du Design. John Wiley & Sons, Hoboken 1994, (ISBN 9780471024552) , page 504.
- Gordon Norton Ray, George Thomas Tanselle (Eds.) : Le livre Art déco en France. Société bibliographique de l'Université de Virginie, Charlottesville 2005, (ISBN 1883631122), pp. 100, 132, 157.
- Reliure : Les Grands Articles d'Universalis. Encyclopédie Universalis, Boulogne-Billancourt 2017, (ISBN 9782341006958), p.36 .
Quelques réalisations
- Paul Morand, Rien que la terre, Grasset, 1926 ; plein cuir marron avec globe terrestre sur le plat, titre sur bandeau vert, tranche supérieure marron.
- André Maurois, Bernard Quesnay, Gallimard. 1927. Relié. 32 lithographies par Jacques Thévenet. Reliure demi-maroquin marron clair. Sur les plats, papier à motifs géométriques répétés, alternés marron clair et marron foncé, exécutés au pochoir. Couverture et dos conservés. Tranche supérieure noire (une des caractéristiques de G.Schroeder).
- Jean Cocteau, Vaslav Nijinsky. Six vers de Jean Cocteau. Six dessins de Paul Iribe, Paris, Société générale d’Impression pour la revue Le Témoin, 1910.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Germaine Schroeder » (voir la liste des auteurs).
- Archives de Paris Acte de décès no 42 dressé au 6e arrondissement, vue 6 / 31
- Julien Fléty : Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours. Technorama, 1988, (ISBN 9782904918070).
- Deproyart
- idref
