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Germaine Malaterre-Sellier

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Germaine Malaterre-Sellier
Fonctions
Présidente
Commission d'aide aux enfants espagnols réfugiés en France (d)
-
Présidente
Union française pour le suffrage des femmes
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Paris (9e arrondissement)
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Paris (8e arrondissement)
Nom de naissance
Germaine Renée Suzanne SellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La Dame blanche de SoissonsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Henri Malaterre
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions

Germaine Malaterre-Sellier, née Germaine Renée Suzanne Sellier à Paris, le [1], morte à Paris, le [2] est une féministe, catholique progressiste et pacifiste française décorée de La Croix de Guerre. Elle milite pour le droit de vote des femmes et le pacifisme. Elle est la première française à entrer à la Société des Nations.

Éléments biographiques

Germaine Sellier naît dans une famille de la bourgeoisie parisienne. En 1909, elle suit les cours de Association des Dames françaises et d'une société de la Croix-Rouge. En 1914, elle est mobilisée sur le front en tant qu'infirmière-major. Elle exerce avec Jeanne Macherez à l'hôpital auxiliaire 201 de Soissons où elle soigne, les soldats français et la population lors des bombardements de Soissons survenu en 1914. Elle est blessée au genou le 10 mars 1915. Soissons est une ville-martyre. De nombreux journalistes français, britanniques et américains se rendent à Soissons et interrogent les deux infirmières qui deviennent des heroïnes idéales pour servir le patriotisme et le nationalisme. Germaine Sellier est surnommée « La Dame blanche de Soissons ». Elle reçoit la croix de guerre en 1915, qu'elle porte le jour de son mariage avec l'officier Henri Malaterre, le [3].

Après la guerre, influencée par la pensée de Marc Sangnier, elle se consacre à défendre le féminisme réformiste et le pacifisme. Elle donne de nombreuses conférences en tant qu'ancienne combattante, ce qui lui permet d'accéder à la vie politique et publique. En 1929, elle devient vice-présidente de la fédération de la Seine de la Ligue de la Jeune République. Germaine Malaterre-Sellier défend un pacifisme catholique et maternaliste. Elle fait la parallèle entre une mère qui s'occupe de ses enfants et une infirmière qui soigne les soldats. Elle demande le droit de vote pour les femmes en raison de leurs sacrifices et participation à la guerre. Elle est la première déléguée française à intégrer la Société des Nations. Elle est vice-présidente de l'Union féminine pour la Société des Nations et de la Ligue internationale du désarmement moral par les femmes et préside à la section Paix du Conseil national des femmes françaises. À la fin des années 1930, elle intègre le Rassemblement universel pour la paix et préside la commission paix du Conseil international des femmes. Elle est également secrétaire générale puis présidente de l'Union française pour le suffrage des femmes[3].

À la libération, elle préside la Ligue des femmes électrices.

Distinctions

Hommages

  • En 1939, Chana Orloff réalise un buste de Germaine Malaterre-Sellier.

Références

  1. a b et c Archives nationales.fr
  2. Archives(2) nationales.fr
  3. a et b Christine Bard (dir.) et Alison S.Fell, Les féministes de la première vague : [colloque "Les féministes de la première vague", Sciences Po (Paris), 19-20 mai 2011], Rennes, PUR, Presses universitaires de Rennes, dl 2015, 228 p. (ISBN 978-2-7535-4266-2 et 2-7535-4266-X, OCLC 933612742, lire en ligne), Germaine Mataterre-Sellier, la Grande Guerre et le féminisme pacifiste de l'entre-deux-guerres
  4. Franck Jouve et Michèle Jouve, La vraie histoire des femmes de 14-18, Paris, Chronique éd, , 139 p. (ISBN 979-1-090-87180-9, OCLC 866827011), p. 29

Liens externes