Francesca-Yvonne Caroutch

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Francesca-Yvonne Caroutch
Naissance (87 ans)
Paris
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Francesca-Yvonne Caroutch (née le à Paris) est une romancière, essayiste, poète et tibétologue française, membre de l’Académie européenne des Sciences, des Arts et des Lettres[1]. Également illustratrice, surtout pour des éditions bibliophiliques, elle expose régulièrement des gouaches, ainsi que des photographies d'insolites voyages en Asie ou de Jardins magiques.

Biographie

Soifs, publié en 1954 (Nouvelles éditions Debresse), premier recueil de Francesca Yvonne Caroutch, alors encore lycéenne au lycée Fénelon[2], fut salué entre autres par Pierre Reverdy, Gaston Bachelard, Jean Paulhan, André Pieyre de Mandiargues, et Jean Grosjean, dans La Nouvelle Revue française ; il fut suivi par une trentaine d’autres. Caroutch fut longtemps membre du jury du prix Louise-Labé et de celui du prix Guillaume-Apollinaire. Elle figure dans maintes anthologies. Ses recueils de poèmes comportent souvent une édition originale illustrée (Jacques Hérold, Ljuba, Grégory Masurovsky, Frédéric Benrath, Julius Baltazar, Martin Dieterle, Vittorio Basaglia, etc.)

Une dizaine de ses recueils illustrés parurent à tirage très limité, dont La visitation de l’éclair ; La fête hermétique ; Être une île et Fournaise vacante ; Feu secret ; Contre-feu et Coulée d’or vivant.

En 1988, elle ajouta son prénom usuel, Francesca, à la demande d’André Pieyre de Mandiargues qui préfaça Voyages du double (Rougerie).

Proche, dans sa jeunesse, de François Augiéras, elle écrivit à ses côtés dans la revue Structure de son père, Pierre Renaud (1957-1958). Elle publia récemment sur cet auteur et peintre dans des revues, des catalogues et des ouvrages collectifs (comme Europe, fin 2006). Elle collabore à de nombreuses revues. Elle a traduit des poètes italiens, dont Dino Campana et Giuseppe Ungaretti. Elle est traduite, entre autres, en italien, japonais, anglais et portugais. Jean-Yves Masson compare ses récits initiatiques à ceux de Nerval, Rabelais, Maurice Scève, Francesco Colonna et de François Augiéras[3]. Dans leur Anthologie de la poésie maçonnique et symbolique, Jean-Luc Maxence et Elisabeth Viel écrivent « Nous ne sommes jamais avec elle dans une sorte de syncrétisme maçonnique quelque peu flou et trop facile. »[4]

Francesca-Yvonne Caroutch a beaucoup voyagé, surtout en Extrême-Orient - comme en Inde, au Népal, au Tibet[5] dès 1981. Etudiant les Védas, elle publia en 1957 son premier article sur l'autobiographie d'un yogi du Paramansha Yogananda dans la revue de son père (Structure). Elle rencontra deux fois le 16e Karmapa en 1975. Poursuivant ses recherches sur l’origine orientale de la licorne, elle se rendit au Sikkim où elle assista à la cérémonie de crémation de l'égal du Dalaï lama, en décembre 1981. À ce sujet, elle publia plusieurs articles et un ouvrage illustré, Renaissance Tibétaine (Éditions Friant, 1982). Comme l'avaient fait beaucoup de grands maîtres du bouddhisme tibétain, dès 1954, le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje, s'enfuit du Tibet à la veille de l'an 2000, pour se fixer au nord de l'Inde. Francesca Yvonne Caroutch publia La fulgurante épopée des Karmapas, Les enfants de l’éveil [6] décrivant notamment la périlleuse évasion du Karmapa de quatorze ans à travers l'Himalaya. Cet ouvrage, préfacé par Jacques Lacarrière, comporte de nombreuses photographies (Éditions Dervy, 2000). Elle publie également sous différents pseudonymes.

Depuis ses débuts, elle figure dans de nombreuses anthologies et panoramas, du Dictionnaire Larousse de Poésie contemporaine, de Jean Rousselot au récent 32 Regards sur la poésie du XXe siècle, études sur 32 poètes réunis et présentés par Laurent Fels. aux Éditions Poiêtês..

Dans Autour de Francesca Y. Caroutch, édité en 2010 chez Encres Vives, sont réunis de nombreux témoignages sur ses débuts précoces et des échos récents[7].

Bibliographie

Poésie

  • Soifs, Ned, 1954 (traduit en japonais, à Kyoto)
  • Les veilleurs endormis, Ned, 1955
  • L'oiseleur du vide, Empreintes, 1957
  • Paysages provisoires, Mica, Venise-New York, 1965 (traduction en anglais de Raymond Federman)
  • Lieux probables, La fenêtre ardente, diffusion José Corti, 1968
  • La voie du cœur de verre, Saint Germain des Prés, 1972 (prix Louise-Labé)
  • Hordes virginales du matin, Lettera amorosa, 1975
  • Portiques du sel, Rougerie, 1978
  • La fête sous la glace, L'art et l'esprit, 1979
  • Tente cosmique, Le point d'or, 1982
  • Envers du double, Le point d'or, 1983
  • Bestiaire d'éveil, Rougerie, 1984
  • Voyages du double, (préface d'André Pieyre de Mandiargues), Rougerie, 1988
  • Vol de la vacuité, Fata morgana, 1990
  • Demeures du souffle, Rougerie, 1992
  • Ciel ouvert, Encres vives, 2001 et 2006
  • Naissance quotidienne, Poèmes du vertige, Encres vives, 2009
  • Clameurs nomades, Éditions du Cygne, 2009
  • Féerique ce jardin nocturne, La petite fabrique de Valérie Loiseau, 2010
  • Poème, La petite fabrique de Valérie Loiseau, 2010
  • Les enfants de la foudre, Éditions Rougerie, 2011 [8],[9]
  • Cahiers étoilés d'une légende (Préface de Camille Aubaude), Editions du Cygne, 2013[10],[11],[12],[13]

Romans et récits

  • Le gouvernement des eaux Christian Bourgois, 1971 ; Arbre d’or, 2006
  • Le grand transparent et le grand écorché, Lettera amorosa, 1974
  • Le volcan de Venise, Giordano Bruno, Retz, 1975 ; Arista, 1988 (Traduit en italien)
  • Anamorphose de la bête, in Ljuba, Belfond, 1978
  • Chromatismes, In Wagner, Obliques, 1979
  • L'homme de feu, Giordano Bruno, Nouvelle version. Pygmalion. 2003 (Traduit en portugais)

Essais

  • Collaboration au Dictionnaire des œuvres érotiques, Mercure de France, 1971 , 2001
  • Direction du Cahier Gustav Meyrink , Herne, 1976
  • Panorama de la littérature fantastique, Clartés, 1978
  • Direction du double volume Richard Wagner, Obliques 1979
  • Ungaretti, Poètes d'aujourd'hui, Seghers, 1980
  • La licorne alchimique, Editions philosophiques, 1981
  • Un Saturne gai, Entretiens avec André Pieyre de Mandiargues, Gallimard, 1982
  • Renaissance tibétaine, Friant, 1982
  • Collaboration à la réédition du Dictionnaire des symboles, Laffont, 1982 , 1994
  • Le livre de la Licorne, Pardès, 1989. Prix du Pélican d'or
  • Miroir de la licorne, L’Orbe, tirage limité, 1992
  • Le mystère de la licorne, à la recherche du sens perdu, Dervy, 1997
  • La fulgurante épopée des Karmapas, Dervy, 2000, (ISBN 2844540635)
  • La licorne, symboles, mythes et réalités, Pygmalion, 2002

Préfaces

Notes et références

  1. Site de l'Académie.
  2. Camille Aubaude, Yvonne Caroutch Les Soifs, la Licorne et l’inaccessible clarté
  3. Jean-Yves Masson, Mais qui est donc Francesca-Yvonne Caroutch ?, Revue parlée, 14 mai 2006
  4. Jean-Luc Maxence et Elisabeth Viel, op. cit., p. 409
  5. Jean-Luc Maxence, Elisabeth Viel, Anthologie de la poésie maçonnique et symbolique: XVIIIe, XIXe, et XXe siècles, 2007, (ISBN 2844543820), p. 409 : « Caroutch Francesca- Yvonne ... Le poète Caroutch trouve sans doute ses origines autour des années 1980, lors de ses pérégrinations en Inde, au Népal, au Tibet, notamment. »
  6. Les Enfants de l'éveil
  7. Autour de Francesca Y. Caroutch, éditions Encres Vives, 2010
  8. Un écho sur Les enfants de la foudre (Éd. Rougerie, 2011)
  9. Un compte-rendu de Jean-Yves Masson sur Les enfants de la foudre (Éd. Rougerie, 2011) dans Le Magazine littéraire de Mars 2012
  10. Jean-Paul Gavard-Perret, Un compte-rendu du Salon littéraire sur Cahiers étoilés d'une légende (Éditions du Cygne, 2013)
  11. Jean Dif, Cahiers étoilés d'une légende de Francesca-Yvonne Caroutch, Recours au Poème - N° 70 - 2 octobre 2013
  12. M. Cazenave, Grenier du bel amour. Le néant n'est pas ce que nous croyons (sur la poésie de Francesca Y. Caroutch)
  13. Francopolis - Cahiers étoilés d'une légende par Francesca Y. Caroutch par Pascale Moré [1]

Liens externes