Françoise Bayard

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Françoise Bayard
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Françoise Bayard, née à Lyon en 1942, est une historienne moderniste française, spécialiste de l'histoire des finances de l'État moderne en France et de l'histoire de Lyon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

Françoise Bayard est née à Lyon en 1942[1]. Son père est ouvrier-bijoutier. Elle est l'aînée de deux sœurs[2].

Elle devient élève de l'école normale d'institutrices du département du Rhône en 1957, puis intègre en 1961 l'institut de préparation aux enseignements de second degré (IPES) de Lyon. Elle réussit l'agrégation d'histoire-géographie en 1966[1].

Après quelques années comme professeure en lycée, elle entre à l'Université Lumière-Lyon-II en 1970, d'abord comme assistante, puis maître-assistante de 1970 à 1981[1]. Elle est maître-assistante à l’université de Grenoble de 1981 à 1983[3]. Elle est ensuite maîtresse de conférences et enfin professeure des universités de 1990 à sa retraite en mars 2003[1]. Elle devient alors professeure émérite[3].

Françoise Bayard est membre du Comité pour l'histoire économique et financière de la France de 1990 à 2012[1].

Historiographie[modifier | modifier le code]

En , Françoise Bayard soutient sa thèse d'État, dirigée par Richard Gascon puis Maurice Garden, intitulée Finances et financiers en France dans la première moitié du XVIIe siècle[1]. Ce travail est publié en 1988, sous le titre Le monde des financiers au XVIIe siècle. À partir d'archives financières et notariales, Françoise Bayard y étudie le système fisco-financier de la France dans dans la première moitié du XVIIe siècle. Elle reconstitue le budget de la monarchie, au déficit chronique malgré des recettes croissantes, décrit les procédures financières et fiscales, notamment la généralisation des fermes et des traitants qui prêtent de l'argent au roi et enfin cherche à mesurer l'intégration des financiers dans la société[4].

Françoise Bayard participe ainsi, aux côtés de Daniel Dessert et de Philippe Hamon, à un renouveau historiographique qui démontre l'importance du système fiscal et financier dans la construction de l'État moderne en France aux XVIe – XVIIIe siècles[5],[6]. Le Dictionnaire des surintendants et des contrôleurs généraux des finances du XVIe siècle à la Révolution française de 1789 qu'elle publie en 2000 avec Joël Félix et Philippe Hamon est salué comme un instrument de travail utile à la fois au spécialiste et à l'étudiant[7],[8],[9].

François Bayard développe également une histoire culturelle du quotidien, à travers l'étude du contenu des poches, des boissons, du jeu et des plaintes face aux impôts[10].

Françoise Bayard ne néglige pas l'histoire locale et s'investit en particulier dans celle du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset[11].

Principales publications[modifier | modifier le code]

Finances et financiers[modifier | modifier le code]

Ouvrages personnels[modifier | modifier le code]

  • Le monde des financiers au XVIIe siècle, Paris, Flammarion, coll. « Nouvelle bibliothèque scientifique », (réimpr. 1992), 624 p. (ISBN 9782082111775)[4].
  • Des caisses du roi aux poches des cadavres : Une historienne à l’œuvre, Françoise Bayard. Textes réunis et présentés par Anne Béroujon, Delphine Estier et Anne Montenach, Grenoble, Presses universitaire de Grenoble, coll. « La Pierre et l'Écrit », , 472 p. (ISBN 9782706122583, présentation en ligne, lire en ligne)[12].

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Françoise Bayard et François Monnier (dir.), L'administration des finances sous l'Ancien Régime : Colloque tenu à Bercy les 22 et 23 février 1996, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière, , 427 p. (ISBN 978-2-11-088979-9)[13].
  • Françoise Bayard et Philippe Guignet, L’économie française aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, Gap, Ophrys, , 264 p. (ISBN 978-2708006454).
  • Françoise Bayard (introduction et édition), Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Paris, Imprimerie Nationale, , 106 p.[14].
  • Françoise Bayard et François Robert (dir.), L’ouvrier, l’Espagne, la Bourgogne et la vie provinciale : itinéraire d’un historien : Mélanges offerts à Pierre Ponsot, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 489 p. (ISBN 978-2729704971, présentation en ligne).
  • Françoise Bayard, Joël Félix et Philippe Hamon, Dictionnaire des surintendants et des contrôleurs généraux des finances du XVIe siècle à la Révolution française de 1789, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, , 216 p. (ISBN 9782110900913, présentation en ligne)[7],[8],[9],[15].
  • Françoise Bayard, Patrick Fridenson et Albert Rigaudière (dir.), Genèse des marchés : Colloque des 19 et 20 mai 2008, Paris, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, coll. « Histoire économique et financière - XIXe – XXe siècles », , 294 p. (ISBN 978-2-11-129385-4 et 978-2-8218-5396-6, DOI 10.4000/books.igpde.3889, lire en ligne).

Histoire régionale et locale[modifier | modifier le code]

Ouvrages personnels[modifier | modifier le code]

  • Vivre à Lyon sous l'Ancien Régime, Paris, Perrin, coll. « Vivre sous l'Ancien Régime », , 352 p. (ISBN 9782262010782, lire en ligne)[16].
  • Maires et mairies à Saint-Genis-l’Argentière, 1789-2009, Saint-Laurent-de-Chamousset, Commission histoire de la communauté de communes Chamousset en Lyonnais, , 144 p..
  • Écoles, maîtres et élèves à Saint-Genis-l’Argentière de 1716 à nos jours, Saint-Laurent-de-Chamousset, Commission histoire de la communauté de communes Chamousset en Lyonnais, , 222 p..

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Françoise Bayard (dir.), Le canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, 1789-1799, Saint-Laurent-de-Chamousset, SIVOM et Centre social et culturel du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, , 249 p..
  • Françoise Bayard et Bernard Madaran, D’une République à l’autre, le canton de Saint-Laurent-de-Chamousset de 1848 à 1875, Saint-Laurent-de-Chamousset, Commission histoire du SIVOM de Saint-Laurent-de-Chamousset, , 267 p..
  • Françoise Bayard, Marc Carbonare et Christine Delpal, Lyon, intelligence d’une ville, Rennes, Ouest France, , 115 p..
  • Françoise Bayard et Bernard Madaran, La Belle Époque. Le canton de Saint-Laurent-de-Chamousset de 1878 à 1914, Saint-Laurent-de-Chamousset, Communauté de communes du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, , 261 p..
  • Françoise Bayard (dir.), Saint-Laurent-de-Chamousset et sa région : Actes des journées d’étude de Saint-Clément-les-Places, Saint-Laurent-de-Chamousset, Commission histoire de la communauté de communes du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, , 245 p..
  • Françoise Bayard et Bernard Comte, L'université Lyon 2: 1973-2004, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, , 384 p. (ISBN 978-2-7297-0758-3).
  • Françoise Bayard (dir.), Agriculture et agriculteurs dans le canton de Saint-Laurent-de-Chamousset de 1836 à nos jours, Saint-Laurent-de-Chamousset, Commission histoire de la communauté de communes du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, , 416 p..
  • Françoise Bayard, Jean-Pierre Houssel, André Pelletier et Michel Rubellin, Les Monts du Lyonnais, Châtillon-sur-Chalaronne, Éditions La Taillanderie, , 240 p..
  • Françoise Bayard, Jacqueline Bouchet et Michel Cassan (dir.), Henri IV et Lyon : la ville du XVIIe siècle, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 152 p..
  • André Pelletier, Jacques Rossiaud, Françoise Bayard et Pierre Cayez, Histoire de Lyon : des origines à nos jours, Lyon, Éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 956 p. (ISBN 978-2-84147-190-4).

Décorations[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalière de la Légion d'honneur[1] le 17 avril 2003[17].

Officier de l'Ordre des Palmes académiques Officière de l'ordre des Palmes académiques[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e f g et h « Fonds Françoise Bayard, professeure d'histoire moderne. », sur recherches.archives-lyon.fr (consulté le ).
  2. ↑ Françoise Bayard, « Le jour où ma mère n’a plus tenu ses comptes », dans Tiphaine Barthélémy et Joël Candau (dir.), Mémoire familiale, objets et économies affectives : Actes du 134e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Célèbres ou obscurs : hommes et femmes dans leurs territoires et leur histoire », Bordeaux, 2009, Paris, Éditions du CTHS, coll. « Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques », (lire en ligne), p. 23-35.
  3. ↑ a et b Anne Béroujon, Delphine Estier et Anne Montenach, « Avant-propos », dans Françoise Bayard, Des caisses du roi aux poches des cadavres : Une historienne à l’œuvre, Françoise Bayard, Grenoble, Presses universitaire de Grenoble, coll. « La Pierre et l'Écrit », , 472 p. (ISBN 9782706122583, présentation en ligne), p. 7-9.
  4. ↑ a et b Joël Cornette, « Le «point d'Archimède». Le renouveau de la recherche sur «l'État de finances» », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 35, no 4,‎ , p. 614–629 (DOI 10.3406/rhmc.1988.1471, lire en ligne, consulté le ).
  5. ↑ Philippe Minard, « Les recherches récentes en histoire économique de la France : l'époque moderne, XVIe – XVIIIe siècles », Historiens et Géographes, no 378,‎ , p. 47-65.
  6. ↑ Delphine Estier, « Faire parler les chiffres », dans Françoise Bayard, Des caisses du roi aux poches des cadavres : Une historienne à l’œuvre, Françoise Bayard. Textes réunis et présentés par Anne Béroujon, Delphine Estier et Anne Montenach, Grenoble, Presses universitaire de Grenoble, coll. « La Pierre et l'Écrit », , 472 p. (ISBN 9782706122583, présentation en ligne), p. 18-21.
  7. ↑ a et b Daniel Dessert, « Françoise BAYARD, Joël FELIX et Philippe HAMON, Dictionnaire des surintendants et des contrôleurs généraux des Finances du XVIe siècle à la Révolution française de 1789, Paris, Imprimerie nationale, 2000, 216 p. », Cahiers d'histoire, nos 46-1,‎ (ISSN 0008-008X, DOI 10.4000/ch.99, lire en ligne, consulté le )
  8. ↑ a et b Reynald Abad, « Françoise Bayard, Joël Félix, Philippe Hamon, Dictionnaire des surintendants et des contrôleurs généraux des finances », Histoire, économie et société, vol. 20, no 3,‎ , p. 417–417 (lire en ligne, consulté le ).
  9. ↑ a et b Émmanuel Pénicaut, « Françoise Bayard, Joël Félix, Philippe Hamon. Dictionnaire des surintendants et des contrôleurs généraux des finances du XVIe siècle à la Révolution française de 1789 », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 159, no 1,‎ , p. 328–329 (lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ Anne Béroujon, « Déchiffrer le quoitidien », dans Françoise Bayard, Des caisses du roi aux poches des cadavres : Une historienne à l’œuvre, Françoise Bayard. Textes réunis et présentés par Anne Béroujon, Delphine Estier et Anne Montenach, Grenoble, Presses universitaire de Grenoble, coll. « La Pierre et l'Écrit », , 472 p. (ISBN 9782706122583, présentation en ligne), p. 190-193.
  11. ↑ Claire-Lise Bosa, « Saint-Genis-l’Argentière. Une universitaire prépare une exposition sur les écoles communales », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. ↑ Aude Argouse, « Anne Béroujon, Delphine Estier et Anne Montenach (dir.), Des caisses du roi aux poches des cadavres. Une historienne à l’œuvre, Françoise Bayard », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, DOI 10.4000/lectures.18791, lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ Marcel Dorigny, « L'Administration des finances sous l'Ancien Régime. Sous la direction de Françoise Bayard et François Monnier. Colloque tenu à Bercy les 22 et 23 février 1996, 1997 », Dix-Huitième Siècle, vol. 30, no 1,‎ , p. 599–600 (lire en ligne, consulté le ).
  14. ↑ Jean Balsamo et Déborah Knop, « Introduction : La Servitude volontaire et sa fortune critique », dans De la servitude volontaire : Rhétorique et politique en France sous les derniers Valois, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre, coll. « Cours », , 7–25 p. (ISBN 979-10-240-1025-0, DOI 10.4000/books.purh.3089, lire en ligne).
  15. ↑ A. B., « Dictionnaire des surintendants et des contrôleurs généraux des finances », La Revue administrative, vol. 53, no 316,‎ , p. 444–445 (ISSN 0035-0672, lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ Georges Dulac, « Françoise Bayard : Vivre à Lyon sous l'Ancien Régime, 1997. (Coll. «Vivre sous l'Ancien Régime».) », Dix-Huitième Siècle, vol. 32, no 1,‎ , p. 625–626 (lire en ligne, consulté le ).
  17. ↑ « Décret du 17 avril 2003 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 94,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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