Exili

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Exili est un chimiste et empoisonneur italien du XVIIe siècle.

Éléments biographiques

Peu de détails authentiques concernant sa vie existent. Son identité exacte est inconnue : son nom était probablement Eggidi, Nicolo Egidi ou Eggidio, selon les documents des archives de la Bastille publiés par François Ravaisson-Mollien, notamment dans une lettre de François Michel Le Tellier de Louvois[1] ; Exili peut être une déformation d'Eggidi[2].

La tradition, attribue à Exili l'empoisonnement à Rome d'Olimpia Maidalchini, la belle-sœur du pape Innocent X. Par la suite, il fait partie de l'entourage de la reine Christine de Suède, dont le goût pour la chimie a influencé cette rencontre.

En 1663, sa présence en France suscite la méfiance du gouvernement français ; il est arrêté à Aix-en-Provence, et emprisonné à la Bastille où il est détenu du 2 février au 27 juin 1663 ; il y aurait fait la connaissance du chevalier Godin de Sainte-Croix, amant de la marquise de Brinvilliers et lui aurait transmis certains savoirs[3],[4]. Exili est libéré au bout de quelques mois et quitte la France pour l'Angleterre. En 1681, il est de nouveau en Italie, où il épouse la comtesse Ludovica Fantaguzzi, petite-cousine du duc François II de Modène[5].

Alexandre Dumas lui consacre un passage dans le chapitre sur la marquise de Brinvilliers dans son ouvrage Crimes célèbres, paru entre 1839 et 1840 : « Exili n'était point un empoisonneur vulgaire : c'était un grand artiste en poisons, comme en avaient fait les Médicis et les Borgia. Pour lui, le meurtre était devenu un art »[6].

En 1863, la romancière française Clémence Robert, auteure de romans historiques, publie Exili l'empoisonneur, en 4 volumes[7].

Références

  1. Archives de la Bastille. Documents inédits : tome IV. Règne de Louis XIV (1663 à 1678), Paris, A. Durand et Pedone-Lauriel, (lire en ligne).
  2. Mike Dash 2015.
  3. Jean-Christian Petitfils, L'affaire des Poisons : crimes et sorcellerie au temps du Roi-Soleil, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-04181-6, lire en ligne), p. 67-72.
  4. « 16 juillet 1676. Le jour où l'empoisonneuse marquise de Brinvilliers est décapitée », Le Point,‎ (lire en ligne).
  5. Frantz Funck-Brentano, Le Drame des poisons, Paris, J. Tallandier, (lire en ligne).
  6. Christine Marcandier, « Dumas et le crime ”in-folio”. L’exemple des Crimes célèbres », dans Alexandre Dumas “raconteur”, Lettres modernes Minard, (lire en ligne), p. 27-39.
  7. Clémence Robert, Exili l'empoisonneur, Paris, L. de Potter, (lire en ligne).

Bibliographie