Emmanuel Dénarié

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Emmanuel Dénarié, né le à Chambéry et mort dans la même ville le , est un avocat, poète et dramaturge français. Il fut président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Emmanuel Dénarié est né le à Chambéry, capitale du duché de Savoie[1]. Il est le fils du docteur Gaspard Dénarié, également membre de l'Académie[2].

Il épouse Victorine Rey (1857-1941), sans descendance[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il fait ses études au collège des Jésuites de Saint-Étienne, avant d'entamer son droit[4].

Il se lance dans la littérature, notamment sous le regard et les conseils de son ami, Henry Bordeaux[5]. Ils publieront ensemble d'ailleurs Un médecin de campagne, en 1911[5]. Son poème dialogué (saynète en vers), Une légende de l'art, mettant Hans Memling à Bruges, reçoit un prix de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, dont il deviendra membre[5].

En 1923, il reçoit le prix Archon-Despérouses[6].

Sur l'Annexion de la Savoie à la France de 1860, il rédige avec le comte Amé d'Oncieu de la Bâtie un drame "1859"[7].

Activités[modifier | modifier le code]

Il est élu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie avec la qualité de « membre effectif », le . Il en devient président de 1917 à 1926[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La chapelle des morts, Libr. Plon, Paris, 1928 ;
  • Le maître de Bruges (théâtre), 1923 ;
  • Le maître à l'école, pièce en un acte en vers, représentée le à l'Odéon, pour le tricentenaire de Molière[9]
  • La mort de Molière (poésie), 1922 ;
  • Le Curé des Avranches (roman), 1921, préface d'Henry Bordeaux, prix Marcelin Guérin de l’Académie française en 1922 ;
  • Fra Angelico : triptyque en vers Première présentation au théâtre du cercle d'Aix-les-Bains, le  ;
  • Terre promise. Mélodie (poésie), 1917 (lire en ligne sur Gallica) ;
  • Un médecin de campagne (drame en deux actes) avec Henry Bordeaux, 1911[5] ;
  • Une légende de l'art, poème dialogué, Impr. savoisienne, Chambéry, 1890

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revue des lectures, 1926, p. 766.
  2. Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine », 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 153.
  3. Monique Dacquin, « Jean-Jacques Rey, le républicain libre-penseur (1814-1880) », Vieux Chambéry - Société des Amis du Vieux Chambéry, t. 19,‎ , p. 83 (lire en ligne).
  4. Éloge funèbre, 1895, p. 114.
  5. a b c et d Éloge funèbre, 1895, p. 116.
  6. « Prix Archon-Despérouses / Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  7. Éloge funèbre, 1895, p. 122.
  8. [PDF] Institut des travaux historiques et scientifiques, « Liste des Présidents et Secrétaires Perpétuels de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Savoie arrêtée au 31 décembre 2014 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, (consulté le ).
  9. le texte de la pièce est publiée dans La Petite Illustration - théâtre - n°84 du 11 février 1922

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Arminjon, « Éloge funèbre de M. Emmanuel Denarié, président de l’Académie », Mémoires, Chambéry, impr. Chatelain, 5e série, t. VI,‎ , p. 113-123 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]