Djama Ali Moussa

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Djama Ali Moussa
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Djama Ali Moussa dit Zayli'i (en somali : Jaamac cali saylici) est un homme politique djiboutien, alors côte française des Somalis, né vers 1910 à Borama ou en Somalie britannique (Somaliland) selon les sources[1]. et mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ancien marin, il est élu au premier conseil représentatif de la colonie en 1946, et devient en décembre le premier sénateur (membre du Conseil de la République) représentant la côte française des Somalis, avec le soutien des élus arabes[2]. Il est réélu sénateur en , et au Conseil représentatif en .
À l'élection sénatoriale de 1952, il n'obtient qu'une voix (sans doute la sienne) contre 13 à Hassan Gouled parmi les 24 membres du Conseil représentatif.
En 1953, il est vice-président du syndicat autochtone indépendant, dont le président est Mahmoud Harbi.
Il est élu en à l'Assemblée territoriale[3] sur la liste dirigée par Mahmoud Harbi et soutenue par l'administration, et participe à sa commission permanente. En 1958, il demande la dissolution de l'AT à la suite du référendum qui a rejeté l'indépendance et le départ consécutif de Mahmoud Harbi.

Les événements de 1949[modifier | modifier le code]

Le , Djama Ali est victime d'une agression qui est le prétexte à une série d'affrontements entre des groupes identifiés comme issa et gadabursi. Ils causent 6 morts gadabursis et 27 blessés (19 Gadabursis et 8 Issas) les 18 et . Des incidents simultanés se déroulent à Zeila[4].
De nouveaux affrontements ont lieu en août 1949 lors du retour de Djama Ali sur le territoire (au moins 39 morts et 120 blessés). D'autres incidents ont lieu en octobre après une agression contre Saïd Ali Coubèche.
Plus de 500 personnes sont alors expulsées du territoire.
Ces événements s'inscrivent dans une situation de crise économique du territoire, et de partage des ressources entre divers groupes[5].

Appartenance politique[modifier | modifier le code]

  • Groupe de l'Union républicaine
  • Résistante pour l'Union française (App. Groupe communiste )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sénat français, « Anciens sénateurs IVe République : DJAMAH Ali », sur www.senat.fr (consulté le )
  2. Oberlé (Philippe), Hugot (Pierre) [1985], chapitre 4.
  3. Créée par la loi-cadre de 1956, l'Assemblée territoriale remplace le Conseil représentatif.
  4. Dubois (Colette) [1997], p. 247-260.
  5. Dubois (Colette) [1997], op. cit..

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Oberlé, Pierre Hugot, Histoire de Djibouti - Des origines à la république, Présence Africaine, Paris, Dakar, 1985 (rééd. 1996), 346 p.
  • Colette Dubois, Djibouti 1888-1967. Héritage ou frustration, L'Harmattan, 1997, 431 p.