Dé à coudre

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Dé à coudre
Type
Instrument de couture (d), vêtements de protection (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Caractéristiques
Matériau
Fabrication
Procédés
Utilisation
Utilisateur
Usage
Diverses sortes de dés à coudre

Un dé à coudre est un petit objet dans lequel on insère le bout du doigt pour le protéger de l'aiguille à coudre, généralement le majeur ou l'annulaire.

En couture, il sert d'étui afin de protéger un doigt lors de l'utilisation d'une aiguille à coudre. Il permet ainsi de « pousser » l'aiguille dans les tissus épais et de recevoir l'aiguille lors d'une couture à la main. Il permet surtout de millimétrer sa couture.

Historique[modifier | modifier le code]

Fabrication artisanale de dés à coudre (16e siècle)

Contrairement à ce que l'on affirme un peu trop souvent, aucun dé à coudre n'a été retrouvé à Pompéi. Les dés à coudre les plus anciens étaient en os, corne ou ivoire.

C'est au XIVe siècle qu'ils commencent à être décorés.

Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, les fossettes sur le côté extérieur étaient façonnées à la main avec des poinçons. La mécanisation a aussi supprimé l'aspect bombé du dessus. Les dés à coudre les plus anciens sont remarquables par trois éléments : l'épaisseur irrégulière du métal, l'aspect bombé du dessus et l'irrégularité des fossettes du côté extérieur.

Si les dés à coudre étaient originellement utilisés pour la couture, ils eurent par la suite d'autres usages : dans les années 1800, ils furent utilisés comme mesure pour les spiritueux et il subsiste nombre d'expressions héritées de cet usage « juste un doigt », « un dé à coudre de... », « qui veut un dé à coudre a un dé à coudre ! » « Offre un dé à coudre à ton voisin et il te tendra la main », ou encore « se noyer dans un dé à coudre ».

Description[modifier | modifier le code]

Les dés à coudre sont généralement en métal et piquetés sur la face extérieure. Mais il existe diverses sortes de dés à coudre dans divers métaux, en cuir, en céramique, en porcelaine, en caoutchouc, en bois, en verre ou en plastique et silicone. Les dés à coudre peuvent être plus ou moins travaillés, peints, gravés ou ciselés. Ils peuvent couvrir complètement le doigt avec une forme tronconique ou cylindrique ou n'être pas plus larges qu'une bague et se porter comme un anneau sur le bout du doigt.

Du fait de cette diversité, ils sont parfois collectionnés ; les collectionneurs s'appellent des digitabuphiles, digitabuphilistes ou digiconsuériphiles.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédérique Crestin-Billet, La folie des dés à coudre, Paris, Flammarion, coll. « La folie des... », , 372 p. (ISBN 2-08-200889-4).
  • Michel Painsonneau, Les prestigieux dés à coudre français, Tours, Michel Painsonneau /Thebookedition.com (autopublication), , 194 p. (ISBN 978-2-9542153-0-3)