Cycas seemannii

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Cycas seemannii est une espèce végétale de la famille des Cycadaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Aspect général[modifier | modifier le code]

L'espèce se présente comme un petit arbre monocaule, rarement ramifié[1]. Il mesure entre 4 et 10 mètres de haut et son tronc, plutôt fin, mesure entre 10 et 20 centimètres de diamètre en son point le plus étroit. Le tronc est robuste et couvert de cicatrices qui correspondent à l'insertion des feuilles[2].

Feuilles[modifier | modifier le code]

Les feuilles, longues de 1,50 à 3 mètres, sont composées de pinnules de 20-30 cm x 1 cm[1].

Fleurs[modifier | modifier le code]

L'espèce, dioïque, présente chez les individus mâles des cônes à pollen longs de 50 à 80 cm de longueur et avec une base large de 15 à 20 cm. Chez les femelles, les parties fertiles sont composées de feuilles réduites qui portent 4 à 8 ovules[1],[2].

Fruits[modifier | modifier le code]

Les fruits sont des cônes à graines formés de spatules de 20 à 35 cm. Ils renferment des graines d'environ 5 centimètres de diamètre, orangées et fibreuses, ce qui leur permet de flotter[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

L'espèce est présente aux Fidji, au Vanuatu, en Nouvelle-Calédonie et aux îles Tonga[3].

Ecologie[modifier | modifier le code]

Les bernard-l'ermite terrestres (Coenobita spinosus) se servent des graines comme coquilles[2].

Usages et symbolique[modifier | modifier le code]

En Nouvelle-Calédonie, dans la tradition kanak, cette espèce sert de dépôt aux paquets de plantes médicinales quand elle est plantée près de la case. C'est une plante sacrée, comme dans de nombreuses autres cultures du Pacifique[4].

Alimentation[modifier | modifier le code]

L'espèce est toxique, mais avec une préparation spéciale, la moelle du tronc et les graines sont parfois consommées en temps de disette[2].

Artisanat[modifier | modifier le code]

Les graines, évidées et accrochées aux chevilles, forment un instrument de musique traditionnel qui rythme le pilou[2].

Pharmacopée[modifier | modifier le code]

Une pâte est extraite du bout des palmes pour soigner les piqûres de raies et de rascasses[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Cycas seemannii A.Braun », sur endemia.nc (consulté le )
  2. a b c d e et f Julien Barrault, Plantes des Forêts Sèches de Nouvelle-Calédonie, Guide d'identification, Tome 2, Koné (Nouvelle-Calédonie), Conservatoire d'espaces naturels de Nouvelle-Calédonie et Centre d'initiation à l'environnement, , p. 126 (ISBN 978-2-7466-8884-1), p. 44-45
  3. « Cycas seemannii », sur iucnredlist.org (consulté le )
  4. Emmanuel Kasarhérou, Béalo Wedoye, Roger Boulay, Claire Merleau-Ponty, Guide des plantes du chemin kanak, Nouméa, Agence de développement de la culture kanak, , 77 p. (ISBN 978-2-909407-76-0), p. 58-59