Claude Montcharmont

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Claude Montcharmont
Photographie de Claude Montcharmont.
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
Le braconnier du Morvan
Nationalité

Claude Montcharmont ou le Braconnier du Morvan[1], né le [2] à Saint-Prix (Saône-et-Loire) et mort guillotiné le [3],[2],[4] à Chalon-sur-Saône, est un braconnier auteur d'un double meurtre. Les circonstances de sa mise à mort ont participé à alimenter une controverse sur la peine capitale, notamment par l'intervention de Charles Hugo relayé par la suite par son père Victor Hugo.

Crimes[modifier | modifier le code]

Claude Montcharmont est d'abord paysan puis maréchal-ferrant[2]. Il est également chasseur : le prix des permis étant trop cher pour les payer, il chasse sans permis, devenant donc braconnier[2]. Il est arrêté pour cela et condamné à six mois de prison[2]. Pour échapper à sa peine, il s'enfuit dans les bois où il passe le plus clair de son temps[2]. Le , deux gendarmes d'Autun (Emery et Brouet) sont à Saint-Prix : ils aperçoivent un individu armé (Claude Montcharmont) et le poursuivent[2]. Prenant peur, Montcharmont tire sur les deux gendarmes : Brouet est blessé et Emery est tué[2]. Le , Montcharmont tue le garde champêtre de Saint-Prix, François Gauthey, qu'il tient pour responsable de sa condamnation pour défaut de permis de chasse, de même que pour la mort de son chien de chasse et ses plus nombreuses, bien que minimes, condamnations pour non-respect à la loi lors de ses parties de chasse[2].

Condamnation à mort[modifier | modifier le code]

Portrait de Claude Montcharmont paru dans L'Illustration en 1851.

Montcharmont est alors en cavale mais finit par être arrêté le [2],[4]. Son procès débute le à Chalon-sur-Saône[2]. Il est condamné à mort : son exécution est prévue pour le [2]. La foule et surtout l'état d'énervement de Montcharmont ne permettent pas de mener à bien l'exécution[2]. C'est donc un bourreau dépêché expressément de Dijon qui se charge de la tâche quelques jours plus tard[2].

Réactions[modifier | modifier le code]

Dans L'Événement, Charles Hugo écrit :

« Vos guillotines sont aussi mal faites que vos lois[2]. »

Son père Victor Hugo, réagira également à cette exécution[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « La peine de mort (Affaire Montcharmont. - Procès de l'événement) », dans Gaston Lèbre (dir.), Revue des grands procès contemporains. Tome VI. - Année 1888, Paris, Chevalier-Marescq, 1888, p. 49-83, lire en ligne sur Gallica. – Exposé de l'affaire, et du procès de Charles Hugo, défendu par son père.
  • « L'affaire Montcharmont », Les Annales du pays nivernais, Camosine, no 131, 2008

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Aucante et Mariéke Aucante, Le Livre du braconnier, Paris, (ISBN 978-2-226-07502-4), p. 105-106.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p « Le Morvandiau dont Paris parla », Le Bien public,‎ (lire en ligne). Sylvain Larue, Les nouvelles affaires criminelles de France, De Borée, , 447 p.
  3. Relevé généalogique sur Filae
  4. a et b « Saint-Prix à l’heure du crime », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]